Quatre jours de descente
Une BD de Grégoire Bonne chez Mosquito - 2017
09/2017 (01 septembre 2017) 9782352834465 Format normal 310902
Charles Mirmetz a été désigné comme juré dans un procès d'assise dans les années soixante. Homme scrupuleux, il se rend compte que le présumé coupable, qui risque sa tête, est innocent. Perturbé par cette découverte, il constate avec effroi que son propre passé remonte de manière fantastique... Quel lien a-t-il avec ce crime ?
Il n'est sans doute pas facile de faire partie d'un jury d'assise qui doit juger un homme pour des actes criminels comme un meurtre par exemple. Chaque citoyen peut être un jour désigné comme juré ce qui permet de rattacher la justice avec la société aussi raciste soit-elle (comme nous le verrons en l'occurrence dans cette France des années 60).
C'est tout le processus d'être membre d'un jury qui nous est proposé. En réalité, l'un d'eux a des visions qui renvoie au meurtre ou à une certaine réalité. Il est persuadé de l'innocence du prévenu et il souhaite le sauver pour des raisons psychologiques liée à la disparition de son fils et de la culpabilité éprouvée.
Il y a eu des imperfections dans le déroulement de ce récit mais je pardonne au vu d'une conclusion un peu déroutante digne de ce nom. Le dessin en noir et blanc colle très bien avec cette ambiance un peu poisseuse à l'image d'ailleurs de la couverture. C'est une véritable descente aux enfers pour ne pas dire aux assises. Cependant, justice et vérité sont parfois contradictoires dans un profond jeu de manipulation...
Juré d’assise dans un procès annoncé comme bouclé d’avance, Charles Mirmetz a pourtant décidé de jouer son rôle jusqu’au bout, avec le plus grand sérieux, pour l’honneur de la Justice. Présentant que le coupable idéal ne l’était peut-être pas, il commence à faire des rêves… qui progressivement se mêlent à la réalité…
Comme dans toute histoire de ce genre l’album commence dans l’absolue normalité d’un homme, maniaque, qui s’est donné pour mission d’assumer son rôle avec sérieux. Contrastant avec la légèreté des autres jurés et des magistrats, il ressent au quotidien, dans sa famille, à la maison, le stress de cette tension qu’il est seul à ressentir. Il voit les accusés sur leur banc comme des créatures muettes, aux yeux vides et impénétrables que l’encre des cases de Bonne rend inquiétantes comme la nuit. Il se mets à ressentir physiquement le procès, victime de malaise lors de l’audience puis subissant des visions. Progressivement la réalité devient floue. Le jour de mue en nuit, les lumières des lampadaires en ombres et reflets. Le monde devient une tache qui comme la flaque de la couverture comporte deux faces dans lesquelles on peut se noyer…[...]
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BD qui traite de la culpabilité, la présomption d'innocence et le racisme. Le dessin sombre apporte une ambiance particulière au récit. On se demande vraiment comment tout ça va finir. À lire.
Avec ce one-shot psychologique, l’auteur nous emmène dans la tête d’un juré, lors d’un procès pour meurtre. L’intrigue est bien menée et le dessin efficace entretient parfaitement le mystère. Un album réussi.
Très bonne BD intelligente. C'est surprenant, bien amené et le dessin au lavis colle parfaitement à l'ambiance. Une lecture que je recommande.