INTa2010. L'intégrale | avantilamusica | Très bon état | 18.00€ |
Info édition : Édition spéciale pour la sortie du film. Les six premières pages sont en couleur. Préface de Sam Garbarski, réalisateur du film "Quartier lointain". Avec un dossier séparé de 32 pages reprenant des photos du film et une conversation entre Jiro Taniguchi et Sam Garbarski. Le livre et le dossier sont notés N001 au 4e plat. Couverture rigide avec jaquette illustrée.
C’est un chef d’œuvre ! C’est loin du manga traditionnel que je pouvais imaginer. Une très grande émotion se dégage de cette lecture. Peu de BD y arrive.
L’auteur Taniguchi est sensible et subtil. Cette BD retrace l’histoire d’un homme de 48 ans replongé dans son enfance mais avec des yeux d’adulte. Et ainsi il peut mieux comprendre certains évènements de sa vie incompréhensible aux yeux d’un enfant. C'est une manière idéale et originale de se poser des questions très importantes que l’on n’a pas forcément la maturité de se poser lorsqu’on est gamin.
On retrouve dans le dessin des visages des personnages toute la nostalgie que l’auteur a voulu faire passer ainsi que ces souvenirs touchants que l'on découvre au détour d'un chemin.
Cet album révèle une grande douceur de la part de l'auteur, et également un sens aigu de la nécessité de compréhension et de tolérance. On découvre non seulement une touche poétique et philosophique mais également de l'humour dans le fait de vivre les situations cocasses que peut générer un tel intervertissement. Le retour dans le passé sous une approche toute nouvelle est une expérience incroyable que nous fait partager l'auteur.
Cette BD m’a donné envie de découvrir les autres œuvres de cette auteur comme Le Journal de mon père ou encore Un ciel radieux.
Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.75/5
Un scénario magnifique rempli d'émotion et de délicatesse.Jiro Taniguchi happe littéralement le lecteur dans cette histoire qui interroge sur l'évolution de la vie, le libre arbitre et le poids de la société...A mi chemin entre la BD et le manga, son découpage et, son dessin ne déstabilisent pas le lecteur de BD occidentale que je suis.A posséder dans sa BDthèque!
Et un chef d'œuvre de plus dans ma bibliothèque :)
C'est la première bd qui est parvenue à me faire couler des larmes. Je ne pensais pas que des cases dessinées et quelques bulles pouvaient me provoquer de telles émotions. Pour vivre cette intense émotion et améliorer l'expérience, j'avais la musique de M83 dans les oreilles. L'alliance fut parfaite. Durant les 400 pages de ce voyage dans le temps, la mélancolie vous envahit progressivement mais inexorablement. Malgré quelques moments légers et apaisants, ma gorge s'est nouée petit à petit au fil des pages, jusqu'au jour J.
Le scénario atteint la perfection, toute en finesse et émotion, le dessin transmet également parfaitement la tension dramatique du récit.
Je conclurais cet avis par la citation de Jaco Van Dormael: "Comme rarement en bande dessinée, Quartier Lointain est une expérience de vie. Taniguchi nous ouvre les portes du Japon d'après-guerre et moderne, il nous livre une enfance que nous n'avons pas vécue et dont pourtant il nous rend nostalgique. Il nous donne la plus belle impression qu'on puisse connaître en lisant : celle d'avoir vécu". Tout est dit...
J'avais lu "Quartier lointain" à l'âge de douze ou treize ans, et j'en avais gardé un souvenir très positif. Mais ce n'est qu'à la relecture, dix ans plus tard, que je me rends compte à quel point cette oeuvre m'avait profondément, et presque inconsciemment, marqué.
L'idée du retour en enfance, tout d'abord, est d'une force redoutable. Je pense que le fantasme de revivre des situations du passé avec nos moyens d'aujourd'hui est présent chez beaucoup d'entre nous, si ce n'est tous. "Quartier lointain" nous permet de le réaliser par procuration, et les réussites successives d'Hiroshi ont quelque chose de purement exaltant. Mais certains événements de la vie ont lieu pour des raisons indéniables. L'inéluctable existe (d'ailleurs, il ne sera jamais question pour Hiroshi de sauver son ami motard, Masao), ce qui peut en revanche être changé, c'est la compréhension et l'acceptation de ces événements.
Le scénario brillant et empreint d'une extrême tendresse est servi par un dessin superbe, une maîtrise du noir et blanc parfaite, une régularité qui ne sombre pas dans l'ennuyeux. Le rythme est excellent. On prend le temps d'apprécier jusqu'à la fin, également très forte, qui nous laisse rassasiés. Certes, on en redemanderait, comme toujours avec les très belles œuvres, mais il n'y a pas de déception, pas de désagréable impression de "trop vite" ou de "trop court".
Enfin, plus que tout, "Quartier lointain" est un livre qui fait du bien, une réponse à ceux qui s'interrogent encore sur l'utilité de l'art. Plus que du plaisir, ce qui est déjà une très belle chose, Jirô Taniguchi m'apporte ici du bonheur. La fin de son manga donne envie d'aller bouffer la vie à pleines dents. Parce que si aujourd'hui, je me dis que j'aimerais revivre mon enfance, qu'est-ce-qui me dis que dans quelques années, je ne souhaiterai pas revenir à aujourd'hui ?
Un dessin épuré presque qualifiable de "ligne claire" (un comble pour un manga !), une histoire poétique avec de nombreux personnages attachants, un ton empreint de nostalgie et de mélancolie, un rythme narratif très lent et apaisant … voilà ce que propose QUARTIER LOINTAIN.
Loin du chef d'oeuvre proclamé, on a malgré tout à faire à une bonne BD. Ce manga arrive en effet à mêler brillamment histoire intimiste et éléments fantastiques : comment cet homme de 48 ans, se retrouvant inexplicablement plongé à l'époque de ses 14 ans, va-t-il parvenir (ou pas) à changer le cours de l'Histoire et à empêcher la disparition de son père ? Si l'ensemble de l'album est de bonne facture, hélas la résolution de ce problème s'avère selon moi décevante.
A lire malgré tout car certains passages nous transportent vraiment et nous déconnectent totalement de la réalité.
A quoi bon un commentaire de plus devant tant d'éloges.
d'un autre coté pourquoi ne pas le faire si l'album nous a plus, nous a fait découvrir le manga, je n'avais lu que 12 tomes d'Akira que j'ai détesté.
Avec taniguchi on change de genre, le sujet est plus sérieux, c'est fantastique et intimiste à la fois.
C'est parfois un petit peu mièvre certes, mais cela nuit ni à l'histoire ni aux personnages.
L'histoire est formidablement racontée, la narration captive, je suis bien rentré dans le personnage.
Merci Taniguchi, de m'avoir initié au manga de cette jolie façon, cela a suffisament éveillé ma curiosité pour en acheter d'autres.
Magnifique ! vous savez, ce genre de bd qui nous fait plonger dans une douce
atmosphère d'ailleurs ou l'on déconnecte complètement du présent et qui, des
heures après avoir lu la dernière bulle, nous laisse dans un état un peu nostalgique
et serein ? Et bien voilà, c'en est une de la sorte.
Derrière le vernis du concept, plutôt bon -un homme se retrouve plongé physiquement dans son adolescence, peu de temps avant la disparition de son père, qu'il n'a jamais comprise-, l'intrigue se révèle platounette. Des situations et des personnages convenues, et surtout un dénouement (noeud de l'histoire et qu'on attend pendant plus de 200 pages quand même) TRES paresseux...
En dépit d'un dessin aux traits fins et qui appellent à la poésie, une vraie déception.
Je n'aime pas les mangas mais la bon faut avouer que ...
Ayé... j'ai lu (je devrais dire "fini", pfffiou !) les 400 pages de Quartier Lointain ! J'ai adoré !
Superbe scénario plein de poésie, de sensibilité et de sentiments à fleur d'image... Et quelle talent pour nous faire plonger à notre tour dans la vie d'un jeune garçon au japon à la fin des années 40 !
Je ne suis absolument pas d'accord avec les quelques critiques que j'ai pu lire sur un autre site où il était dit qu'on assistait là à une sorte de d'introspection psychanalytique sur les rapports entre ses parents, sur ces propres questionnements envers son rôle familial et sa place...
Ces questions sont abordées bien sûr mais de façon très légère et au service finalement de l'enquête/surveillance que mène le personnage pour découvrir et empêcher le départ de son père...
ça n'a rien d'un long discours psychanalytique... Je n'ai absolument pas vécu et ressentie l'histoire sous cet aspect...
A la fin du livre on se prend à rêver d'un autre volume où on découvrirait ce que sont devenus les amis de son enfance, si son retour en arrière a modifié quelque chose, il y a matière à faire une suite il me semble...
En tout cas c'est une oeuvre à lire et à posséder sans hésitation pour moi !
La seule envie serait une version entièrement colorisée... J'ai eu un peu de mal au passage des 8 premières planches couleur à celles en noir et blanc... Pourtant certaines sont très belles, comme des gravures, mais d'autres sont aussi plus simples... Et il y avait matière à nous émerveiller avec des couleurs, que ce soit au niveau des paysages, ou même au niveau architectural, cela aurait permis aussi une meilleure information sur l'esthétique de l'époque...
Chris.
Lointain...Mais finalement si proche de nous.
Les rapports humains sont subtilement et delicatement construits, on se retrouve tres facilement dans ces personnages et on entre completement dans l'histoire de ce personnage et dans son introspection.
Ce manga est plus qu'un bijou, c est un chef d'oeuvre absolu plein de sensibilité et de de finesse.