Psychometrer Eiji
5. Tome 5
Une BD de
Andô, Yûma
et
Masashi Asaki
chez Kana
(Dark Kana)
- 2002
Andô, Yûma
(Scénario)
Asaki, Masashi
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Montésinos, Éric
(Autres)
Desbief, Thibaud
(Traduction)
02/2002 200 pages 2871294097 Autre format 25288
Des jeunes filles se suicident en se jetant nues du haut des immeubles sans raison apparente. Sur leur visage, un étrange sourire... A cela s'ajoute une série de personnes empoisonnées par un mystérieux champignon. Qui est donc celui qu'on appelle déjà "poison"?!
Un tome assez surprenant que celui-ci. Nous avons tout d'abord droit à trois chapitres intermédiaires manquant singulièrement d'intérêt avant de découvrir enfin la nouvelle enquête d'Eiji et Ryoko. Des lycéennes se suicident de manière étrange, en se jetant dans le vide après s'être déshabillées. Plus étrange encore : leurs visages arborent un sourire macabre, comme si elles riaient au moment de leurs morts. Évidemment, il ne s'agit pas de suicides, un psychopathe usant de champignons hallucinogènes afin de manipuler les esprits de ses victimes... Cette nouvelle enquête s'avère à contre-courant de la précédente : ici la psychométrie d'Eiji, clairement en retrait dans le tome précédent, se trouve au coeur de l'enquête, le mode opératoire très particulier du tueur entrant en résonance avec le pouvoir de notre héros. Nous avons donc droit à une enquête baignant de plein pied dans le fantastique et le surnaturel, ce qui vient apporter de la nouveauté dans la série, tout en ouvrant de nouvelles pistes de réflexion pour l'avenir. Et si la psychométrie d'Eiji pouvait se retourner contre lui ? Et puis il y a cette fin, avec ce twist dingue, vraiment surprenant, et qui en plus vient justifier pleinement la présence de l'un des chapitres intermédiaires du début de tome, ou comment un chapitre à priori anodin se révèle fondamental au final. Du coup, ce cinquième tome est un peu à l'image de la nouvelle enquête qu'il met en scène, un tome de mirages et de faux-semblants, qui égare en permanence le lecteur pour mieux le souffler sur sa dernière page. Brillant.