Le prince des ténèbres
1. Tome 1
Une BD de Kôtarô Isaka et Megumi Ôsuga chez Kurokawa - 2009
07/2009 (02 juillet 2009) 196 pages 9782351423714 Format Manga 94434
D’un côté, Andô, lycéen doté d’un talent étrange lui permettant de faire dire ce qu’il veut à toute personne l’approchant. De l’autre, Inukaï, jeune homme mystérieux à la tête d’un groupuscule d’autodéfense. Leur terrain de jeu : une ville d’apparence tranquille, en réalité au bord de l’explosion. Leur rencontre, inéluctable, ne passera pas inaperçue. “Si vous combattez des monstres, prenez garde à ne pas en devenir un vous-même car quand vous contemplez l’abîme, lui aussi… vous regarde.”
Est-ce que tout le monde connait le Prince des ténèbres ? En tout cas, ce titre n’avait pas encore été utilisé jusqu’ici. Il est clair qu’on aimerait ne pas trop faire sa connaissance pour peu que l’on y croie.
Ceci dit, nous avons encore un maga sur un lycéen qui se découvre le pouvoir de manipuler les gens en leur faisant dire des choses qu’ils ne voulaient pas forcément dire. C’est pratique par exemple pour faire cracher le morceau à ceux qui ne veulent pas avouer leur crime comme par exemple pour un vieux sadique toucher les fesses dans un métro bondé à une jeune et innocente collégienne. Ce pouvoir est utilisé pour faire le bien. Mais voilà qu’un mystérieux individu semble également doter des mêmes pouvoirs mais l’emploiera à d’autres fins moins humanistes.
Le cadre ne colle pas du tout avec le monde des ténèbres. Le côté fantastique apparaît par petite touche ce qui m’a plu dans ce récit. Il y a comme une montée en puissance qui se fait dans une pseudo-discrétion. Par la suite, cela en devient un peu ridicule. Il faut dire que les dés étaient pipés à l’avance. Il faut entrer dans le récit. Pour autant, le scénariste fait des efforts et cela se remarque.
Au niveau graphisme, rien à redire. Même l’édition semble soignée. Nous n’avons pas le meilleur manga mais pas le plus mauvais non plus. L'évolution sur plusieurs tomes va nous faire prendre conscience que c'est un peu plus élaboré qu'il n'y parait. Cela prendra même une dimension politique. Bref, on sait où le mal se situe.
A noter également une fin très ouverte.