Premières vendanges
Une BD de Wandrille et Anne-Lise Nalin chez Delcourt - 2014
04/2014 (23 avril 2014) 56 pages 9782756040424 Grand format 214965
Commune de Mercurey. Inès, Lætitia et Caroline, trois amies de 20 ans, découvrent le travail harassant des vendanges. C'est l'apprentissage de la cohabitation, du partage et surtout de la dégustation du vin. Au coeur des vignes, elles vivront dragues, amitiés ou inimitiés, et pour Lætitia, cet été sera celui du passage à l'âge adulte, une sorte de rite initiatique qui agira comme un révélateur.
On suit une joyeuse bande de vendangeurs entre la fête et le travail dans les vignes. Le vin coule à flot chez ce vigneron du domaine de Mercurey. La drague est permise car la chasse est ouverte. Le point de vue sera celui des filles à travers Caro, Inès et Laetitia.
Je n’ai pas trop aimé cette bd car cela reflète une vision qui n’est certainement pas la France de notre époque mais une vision plutôt fantasmée. Les chroniques sentimentales dans le genre amourette sans sexe seront plutôt fades. Les explications sur le processus de la vendange sont plutôt ennuyeuses. C’est léger et cela le reste.
Un mot pour dire que le dessin reste le point positif car un trait plutôt doux avec une colorisation plutôt vive qui reflète les couleurs du soleil.
Ce breuvage sera assez passable au final.
En fait, cet album ne mérite pas une note aussi basse.
Mais les propos tenus dans l'album, la caricature grossière de certains personnages, la volonté de faire de l'anti-catholicisme primaire, font qu'il n'est pas possible de dire du bien de cet album.
Le mouvement populaire, bon enfant et trans-religion "la manif pour tous" a visiblement énervé certains, qui se chargent de se venger dans leurs oeuvres.
C'était le cas dans le fade "monde reverso".
C'est aussi le cas dans cet album, où bien sur "la catho tradi qui ne parle que du bon dieu" va se révéler être une lesbos.
C'est dommage, l'histoire avait son charme (même si je suis incapable de distinguer graphiquement, à quelques exceptions près, les personnages masculins). Cela pouvait rappeler certains films d'une autre époque ("l'hotel de la plage", par exemple).
Et il y a un aspect didactique intéressant, sur le déroulement des vendanges, quand (comme moi) on ne connait pas.
Mais voilà, la politique bas de plafond et dégradante de cet album cache tout.
Dommage.