Preacher (Urban Comics)
1. Livre I
Une BD de
Garth Ennis
et
Steve Dillon
chez Urban Comics
(Vertigo Essentiels)
- 2015
Ennis, Garth
(Scénario)
Dillon, Steve
(Dessin)
Hollingsworth, Matt
(Couleurs)
Rambo, Pamela
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Fabry, Glenn
(Couverture)
Manesse, Jérémy
(Traduction)
01/2015 (23 janvier 2015) 352 pages 9782365775823 Format comics 235984
Au premier abord, le révérend Jesse Custer ne semble pas différent des autres petits pasteurs de province des États-Unis. Isolé dans une petite ville du Texas, le temps s’y dilue sans agitation, et avec lui, l’ardeur de sa foi. Jusqu’au jour où un terrible accident vient anéantir son église et décimer l’ensemble de ses fidèles. Depuis lors, Jesse développe d’étranges pouvoirs émanant d’une force spirituelle appelée Genesis. En proie au doute et à de multiples interrogations, l’homme se lance alors à la recherche de Dieu et, chemin faisant, croise... Lire la suite
J'ai un ressenti très partagé après cette lecture.
Le dessin et la mise en page de Steve DILLON sont assez flamboyants, mais une complaisance insistante et malsaine pour le gore gâche quelque peu le plaisir que pourrait nous apporter un tel brio graphique.
Je partage l'avis de Cellophane quant au scénario et à la narration de cette fiction bien barrée, seule la peinture au vitriol de la société américaine vient justifier ce déchaînement de violence gratuite. Le rythme est très chaotique et souffre de longueurs et digressions.
Que dissimule cette fascination pour l'ultra violence que l'on rencontre de plus en plus dans les œuvres actuelles ?
Manifestement cette série a rencontré son public, ce qui laisse un peu songeur.
Moui…
Je ne suis pas du genre à me choquer facilement – d’ailleurs, je ne l’ai pas vraiment été par cet ouvrage...
Mais voilà, il y a une accumulation de violence, de vulgarité, de grossièreté qui est souvent bien gratuite et qui ne m’a pas semblé être très utile. Un Sin City est bien plus efficace dans le genre.
Et puis, surtout, ça s’étale, ça s’étire, c’est très bavard. Des scènes durent des pages pour dire ce qui aurait tenu en beaucoup moins, sans qu’on sache trop pourquoi. Faire durer la productivité ? Eviter de chercher d’autres idées ? Parce que c’est un style ?
En tout cas, ça m’a fait trouver la lecture un poil laborieuse.
Et l’histoire donne aussi l’impression d’y aller à la va comme je te pousser, un mec qui dure la moitié de l’histoire puis disparaît, un flic malchanceux qu’on ne reverra probablement plus, des gens… C’est une sorte de road movie qui paraît sans fin.
Enfin, je n’ai pas complètement accroché aux dessins, non plus, taillés à la hache, assez rude d’abord.
Bref, peut-être que ça a quelque chose à dire mais c’est trop fastidieux pour moi pour avoir envie de le découvrir…
Garth Ennis ou la controverse incarnée. Connu pour ses titres tel que The Boys ou son travail sur Punisher, voici l'oeuvre fondamental de cet auteur de génie qui nous fait un portrait saisissant de l'amérique comme elle est réellement et comme on ne veut pas qu'elle soit.
Après l'apparition de l'entité "Genesis", du massacre de ses fidèles et d'une révélation du paradis, le révérant Jesse Custer pars pour un voyage initiatique et révélateur, en passant par la "grande pomme" et les "chiures de mouche" de l'amérique profonde. Ici l'auteur veut nous choquer en nous montrant ce qui existe vraiment aux USA mais dont personne ne veut entendre parlé.
Après la lecture de ce premier livre, tout ce qui nous importe est de connaître la suite et le dénouement des intrigues mis en place.
Avec un scénario haletant, fort, choquant, parfois même écœurant, avec la mise de scène extraordinaire et le dessin vieilli mais quand même toujours bien fichu du légendaire Steve Dillon, Preacher, 20 ans après sa sortie initiale, un chef d'oeuvre du comics qui s'est construit sur la controverse qu'il a engendré.
Indispensable donc, sauf pour les enfants, les âmes sensibles, les très croyants et les bobos gauchistes.