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"Une Famille d'Enfer", regroupant les fascicules 8, 9 et 10 de la série "Preacher" présente un progrès notable par rapport aux précédents épisodes : en resserrant l'action sur les relations terribles du Révérend Custer avec son atroce famille, Ennis nous offre 70 pages beaucoup plus cohérentes que les 150 qui ont précédé, et qui hésitaient par trop entre western, polar, fantastique, etc. Ici, on est dans la tradition bien malsaine du récit horrifique centré sur la culture White Trash du Deep South - un genre qui nous a quand même donné des œuvres aussi délicates que "Massacre à la Tronçonneuse" ou plus récemment "Blue Ruin", par exemple -, et du coup, on se régale parce que les excès de violence et de cruauté qui sont la marque de "Preacher" s'inscrivent parfaitement dans la logique implacable de cette famille de dégénérés vénérant autant le Bon Dieu que leurs armes. Formellement, on peut déplorer que le dessin de Dillon paraisse parfois un peu moins bon qu'au début de la série (un peu de relâchement) et que les couvertures de Fabry n'aient plus la même puissance, mais on est de toute façon emportés par l'urgence du récit. Un cliffhanger de la mort à la fin de l'épisode 10, et nous voilà séduits !
"Une Famille d'Enfer", regroupant les fascicules 8, 9 et 10 de la série "Preacher" présente un progrès notable par rapport aux précédents épisodes : en resserrant l'action sur les relations terribles du Révérend Custer avec son atroce famille, Ennis nous offre 70 pages beaucoup plus cohérentes que les 150 qui ont précédé, et qui hésitaient par trop entre western, polar, fantastique, etc. Ici, on est dans la tradition bien malsaine du récit horrifique centré sur la culture White Trash du Deep South - un genre qui nous a quand même donné des œuvres aussi délicates que "Massacre à la Tronçonneuse" ou plus récemment "Blue Ruin", par exemple -, et du coup, on se régale parce que les excès de violence et de cruauté qui sont la marque de "Preacher" s'inscrivent parfaitement dans la logique implacable de cette famille de dégénérés vénérant autant le Bon Dieu que leurs armes. Formellement, on peut déplorer que le dessin de Dillon paraisse parfois un peu moins bon qu'au début de la série (un peu de relâchement) et que les couvertures de Fabry n'aient plus la même puissance, mais on est de toute façon emportés par l'urgence du récit. Un cliffhanger de la mort à la fin de l'épisode 10, et nous voilà séduits !