La pluie des corps
Une BD de Florian Quittard et Anaïs Bernabé chez Sandawe - 2017
02/2017 (01 février 2017) 80 pages 9782390141846 Grand format 294811
Anne et Paul habitent une petite maison délabrée, au sommet d’une colline surplombant un village isolé. Lui est malade, elle s’occupe de lui. Un après-midi d’automne comme les autres, tous deux attendent sur le porche de leur maison que le temps passe, que quelque chose se passe. Et justement, ce jour-là, quelque chose d’extraordinaire se passe lorsqu’une pluie d’hommes nus troue le plafond nuageux et s’abat sur le village.
L'idée d'une pluie de corps comme celle de grenouilles était assez intéressante quoiqu'un peu morbide. Pour autant, son exploitation s'est révélée un peu laborieuse. C'est un récit qui tend vers le fantastique onirique.
En effet, ce récit devient de plus en plus complexe dans un rapport de sentiment amoureux assez destructeur. On n'a pas le temps de se laisser happer par un univers villageois hostile. Tout se situe dans la relation qu'entretient Anne et son mari Paul qui est malade et qui voit sa santé décliné de jour en jour. C'est à la fois assez baroque et assez bizarre.
Il est vrai que je suis également un adepte de la bd au scénario clair et qui nous donne toutes les explications pour ne pas avoir à imaginer des choses qui n'ont pas lieu d'être. Après tout, on est bien payeur.
un album qui ne laisse pas insensible. l'histoire quoique un peu glauque entraîne le lecteur vers une conclusion qui n'en n'est pas une. Les dessins et la colorisation est superbe. Une BD pour les fans de lovecraft. (j'en suis un);
on a l'impression de rester sur notre fin, mais faut-il que tout soit expliqué à la fin d'un BD ?
Un album très beau graphiquement avec une esthétique très particulière qui oscille entre conte fantastique, huit-clos oppressant et épouvante.
Un scénario un peu déroutant du fait qu'il traite de plusieurs sujets mais aussi et surtout parce qu’il ne dévoile pas tout son sens et laisse au lecteur une large part d’interprétation et de construction.
Du coup, beaucoup de questions restent sans réponses, ce qui laisse une part d'incompréhension qui peu être préjudiciable au récit..