Ploneïs l'incertain
Une BD de
Arleston, Scotch
et
Éric Hübsch
chez Soleil Productions
(Légendes de Troy)
- 2014
Arleston, Scotch
(Scénario)
Sala, Jean-Luc
(Scénario)
Hübsch, Éric
(Dessin)
Vincent, Cyril
(Couleurs)
Mathias, Guy
(Lettrage)
01/2014 (22 janvier 2014) 46 pages 9782302036901 Grand format 207049
Loin de toute civilisation, le fleuve pourpre traverse paresseusement la jungle. Sur ses rives, certains cherchent la fortune et ceux qui l'ont trouvée la dilapident en filles et alcool. Et Ploneïs, aventurier comme les autres, va découvrir à ses dépens que la maison de madame Lyrä repose sur un terrible secret : le pouvoir qu'a la maîtresse des lieux de transformer les hommes en femmes. Devenu malgré lui Ploneia, il va découvrir la réalité machiste et la vie d'une femme dans la jungle.
Ces dernières années, je m’étais totalement fâché avec les œuvres que publiait Arleston dans la galaxie autour de Troy. Il y a eu un gavage qui a frisé l’indigestion. La multiplication des séries parallèles a eu raison de ma patience. Depuis 4 ans, il n’y avait plus eu de nouvelles séries et voilà qu’est publié ce one-shot indépendant.
Je trouve que l’idée de base est excellente à savoir le changement de sexe. J’ai bien apprécié cette lecture qui a été divertissante de bout en bout. Il y a de l’audace dans cette jungle. Cela a apporté un peu de fraîcheur. Par derrière, on sent bien une critique du machisme à l’heure où le président d’un Etat voulant intégrer l’Europe nous dit que l’égalité homme-femme est un concept contre-nature et que la place de la femme, c’est de féconder. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Cette bd serait sans doute mal vue là-bas.
Pour en revenir à la bd, elle est drôle et jubilatoire ce qui nous change de l’actualité.
On se demande ce que vient faire cette album dans l'univers du monde de Troy, un one shot qui ne sert strictement a rien avec une histoire nulle, aucun interet dans l'histoire générale du monde de Troy.
Merci encore à Soleil pour un magnifique album commercial !
BD qui traite d'un des (du? ) plus grand fantasme/cauchemard qu'un homme puisse avoir.
Traité avec beaucoup d'humour et de belle planche il arrive même au final à soulevé de serieuses reflexions sur la condition humaine (ce qui n'était, avouons le, pas prévu à l'achat).