La pin-up du B-24
2. Nose art
Une BD de Jack Manini et Michel Chevereau chez Bamboo Édition (Grand Angle) - 2020
05/2020 (01 juillet 2020) 54 pages 9782818968000 Grand format 398357
« Je ne suis pas un simple dessin, je suis l’ange gardien de mon B-24. » Pour Glenn, la tragédie qui survient en mai 1944 est totale. Le jour même du crash de son bombardier dont il est le seul survivant, le navire-hôpital Louisiana saute sur une mine en mer. À son bord, trois infirmières, Lana la femme de Glenn, Alice l’épouse de Fred son copilote et Candy celle de Johnny le bombardier. Tous disparus à jamais… Quinze ans plus tard, l’ancien major Glenn Baxter est missionné par une société de prospection pétrolière en Libye. Il compte en profiter... Lire la suite
Libye. 1959.
Glenn, ancien commandant d’un B-24 qui s’est crashé après une mission extrêmement périlleuse consistant à bombarder les champs de pétrole roumains de Ploesti, est poursuivi par son obsession : retrouver l’épave de son « Ali-La-Can », ainsi nommé d’après les noms des trois épouses, Alice, Lana, et Candy, épousées le même jour à Palerme par les trois amis membres de l’équipage du B-24, Fred, Glenn et Johnny.
Mauvaise nouvelle : Glenn s’est écrasé avec son coucou.
Bonne nouvelle : l’atterrissage brutal s’est produit juste à côté de l’épave du B-24 qu’il n’avait cesse de retrouver.
La carcasse du « Ali-La-Can » ne contient aucun corps. Le mystère reste entier. Où sont passés les membres d’équipage ? A l’intérieur de l’appareil, Glenn reconnaît la patte de Fred qui, avant de se retrouver à l’armée, était dessinateur chez Disney. Fred y raconte leur histoire à eux trois et à leurs épouses respectives. Glenn croit délirer lorsqu’il voit la pin-up de son B-24 arborer un brassard nazi. Mais qu’est-ce qui a pris à Fred d’ajouter un emblème aussi déshonorant à leur si chère pin-up ?
Glenn a eu le temps d’envoyer les coordonnées du crash avant de se planter. Pourquoi donc les jours passent-ils sans qu’aucun secours ne se présente ?
Critique :
Le premier tome sans le second, cela n’a aucun intérêt ! Les deux, ensemble, permettent de réaliser qu’il y a bel et bien un solide scénario avec une fin totalement inattendue. Jack Manini nous a bien promenés en bateau, et c’est une belle balade au son de la flack et des balles de mitrailleuses qui trouve son explication dans les sables du désert libyen grâce à un cahier laissé par Fred dans la carcasse du bombardier lourd, cahier visiblement destiné à Glenn.
Je me suis habitué aux dessins de Michel Chevereau que j’apprécie de plus en plus. Comme quoi un premier regard ne suffit pas pour appréhender toute la beauté d’une œuvre.
En lisant ces deux albums, qui mêlent fiction et Histoire, vous comprendrez pourquoi il était extrêmement difficile pour un membre d’équipage de bombardier lourd américain, et de B-24 en particulier, de rentrer sain et sauf aux USA…