Piège sur Zarkass
3. Gaïa, Go Home !
Une BD de
Yann
et
Didier Cassegrain
chez Ankama Éditions
(Les univers de Stefan Wul)
- 2014
Yann
(Scénario)
Cassegrain, Didier
(Dessin)
Cassegrain, Didier
(Couleurs)
Boyer, Camille
(Lettrage)
Parel, Gérald
(Autres)
Manchu
(Autres)
Wul, Stefan
(Adapté de)
09/2014 (17 octobre 2014) 46 pages 9782359104769 Grand format 226946
Résolu à profiter des dernières navettes d'évacuation réservées aux indigènes collaborateurs, le Zarkassien sauvé par Louis et Marcel leur vole les fragments du vaisseau alien pour les livrer aux autorités de New Pondichery. Les deux agents imaginent alors un nouveau stratagème pour gagner la capitale encerclée : endosser les dépouilles royales découvertes dans le capharnaüm du Doc Loizau. Un subterfuge qui aura des conséquences inédites sur Loulou... et sur l'avenir de la planète Zarkass !
Un bon album, toujours aussi bien illustré (la reprographie laisse un aspect un peu flou aux planches, néanmoins).
Je regrette une certaine convenance du scénario. Ainsi "le petit peuple" qui se rebelle contre le monarque, ce vil couard qui use de toutes les bassesses pour s'accrocher au pouvoir... ça pourrait s'appliquer à de nombreuses séries (dernière lecture : les Épées de verre).
Mais l'humour reste présent tout du long, et l'ensemble de la série un bonne lecture.
Final du triptyque…et continuité en ce tome dernier des grandes réussites autant que du désastre « comique » des deux premiers.
Bravo à Didier Cassegrain d’abord pour le plaisir visuel véritable et haro à Yann qui réussit une adaptation rythmé en diable au travers d’une mélasse « second degré » qui gâche toute joie de lire.
Pourtant, le côté « Fin du monde » de « Gaïa, Go home » aurait pu faire recette à la lecture. Tout y étais mis en place pour :
un dessin franchement sublime et un découpage alerte… mais voilà, il faut que Yann nous y colle une orgie hors-champs (limite viol collectif si l’on en croit le dialogue de la femme qui propose) et tout autre caricature de type macho, macho (wo)man !
Triste donc de se saborder soi-même.
Malgré un final plutôt réjouissant ou Yann met en avant les personnages de Zinn, Louis et Marcel avec une chute qui diffère un tantinet du livre (savoureuse et étonnante histoire d’amour) ainsi qu’une transformation de chenille franchement bien vu…le lecteur que je suis ne peut être que songeur et un peu triste.
Dans cette trilogie, Yann ne s’est pas mis au service de l’univers « Wulien ». C’est Stefan Wul qui s’est mis au service de l’humour potache de Yann. Et si le fond de cette adaptation est franchement réussi, c’est la forme (style « faut rigoler ! ») qui nous laisse la bouche pâteuse. Cela manque de finesse, c’est certain. Cela manque surtout de recul.
Loin d’être aussi mauvaise que l’adaptation de « La peur géante », « Piège sur Zarkass » n’arrivera tout de même pas à la hauteur d’un « Temple du passé », « retour à zéro » ou « Niourk » et « Oms en séries », les quatre grandes réussites à ce jour de cette collection.