Phobos
1. L'envol des éphémères
Une BD de Victor Dixen et Eduardo Francisco chez Glénat - 2021
06/2021 (09 juin 2021) 70 pages 9782344042861 Grand format 425928
Six filles. Six garçons. Six minutes pour se rencontrer. L'éternité pour s'aimer. Dans un futur proche, la conquête spatiale est relancée par le biais de la téléréalité la plus ambitieuse de tous les temps : le programme Genesis. Six filles et six garçons âgés de 17 à 20 ans ont été sélectionnés parmi des milliers de candidats de tous les pays pour établir la première colonie humaine sur Mars. Ils sont tous orphelins, sans attache, sans promesse d'avenir... sans famille pour intenter un procès si les choses tournent mal
Je ne connais pas les romans dont la BD est issue, mais à lire cette BD, cela s'adresse à un public adolescent, essentiellement féminin.
Du coup, n'étant ni ado ni féminin... bon je ne suis pas accroché à mort à cette histoire, quoi !
Le grand mérite de l'histoire, c'est d'intégrer la réalité médiatique actuelle dans une fiction mi-SF mi-romance à l'eau de rose, ce qui est assez rare finalement (en BD, en tout cas). Un hybride qui se veut à mi-chemin entre Loft Story et Star Trek sans y parvenir.
Le résultat n'est pas déplaisant, mais pas très excitant non plus. L'histoire prend son temps pour décoller, un comble dans un contexte de conquète spatiale !
Mais surtout, les personnages sont très superficiels. Les filles sont un poil nunuche, et que dire des garçons... ohlala... qu'est-ce qu'ils manquent de réalisme ! Ils sont hyper efféminés dans leur comportement avec les filles, on est assez loin de la réalité.
Graphiquement, c'est lisse. Un peu trop. Les garçons sont trop évanescents et les décors trop propres, notamment l'intérieur du vaisseau, ce qui ne reflète absolument pas la réalité des voyages dans l'espace ni la promiscuité.
A réserver au public ciblé, les adolescentes.
Tombé un peu par hasard sur cette bande-dessinée, j'ai par la suite découvert qu'il s'agissait de l'adaptation d'une saga littéraire à succès pour adolescent, à l'image de Hunger Games, le Labyrinthe et autre Divergente.
Ce premier volet ne perd pas de temps et envoie notre héroïne dans l'espace en quelques planches, tout en lançant plusieurs intrigues impliquant plusieurs personnages sur Terre comme dans la station spatiale.
Les planches sont de toute beauté ! Que cela soit au niveau des expressions faciales, au niveau des couleurs ou même du rendu général, les planches sont très agréables à admirer.
Thématiquement parlant, cette œuvre entend critiquer les médias de masse, l'hypocrisie qui en découle, la télé-réalité de façon générale, les rencontres en "speed-dating"...
Reste à voir comment les auteurs vont gérer tout cela sur la suite, tout en maintenant l'intérêt du lecteur. En effet, vu qu'il s'agit d'une adaptation pour ado, certains éléments de l'intrigue sont un peu téléphonés voire clichés et certaines ficelles sont aussi grosses que des cordes d'amarrage. J'attends enfin un peu plus de développement au niveau des personnages principaux.
Après avoir lu entièrement la saga en roman, j'avais été un peu frustrée de la fin, mais j'avais plutôt bien adhéré au personnage principal de Léonor.
Ici, non non, je suis passée totalement à côté de tous ces personnages extrêmement artificiels. Certes, je n'oublie pas l'aspect très médiatique auquel se prête Génésis, mais pour moi, c'était trop.
Et même si le graphisme des décors m'a parfois émerveillée (l'espace, l'intérieur du Cupido), je suis totalement restée de marbre face à cette lecture.
Mais je ne doute pas qu'elle plaira à d'autres !
les dessins sont absolument MA-GNI-FI-QUES !!!
L'intrigue est deja très bien menée, même si les ficelles sont un peu grosses (mais bon, ne boudons pas notre plaisir.).
Vivement la suite de cette aventure médiatico-spatiale !