Philip et Francis (Les Aventures de)
3. S.O.S. Météo
Une BD de Pierre Veys et Nicolas Barral chez Dargaud - 2014
09/2014 (12 septembre 2014) 54 pages 9782205070224 Grand format 223262
Francis débarque chez Philip après s'être houspillé avec sa maman. Une petite contrariété temporaire, mais Francis prend ses aises, envahit l'appartement et pousse à bout Philip. Ce dernier avale un breuvage censé le rendre autoritaire, mais aux effets secondaires se incontrôlables ! Pendant ce temps, Olrik a récupéré la machine capable de dérégler la météo, créée par le professeur Miloch. Seul problème : les pluies qui s'abattent sur Londres ne dérangent en rien les sujets de la perfide Albion.
C'est le premier album des AVENTURES DE PHILIP ET FRANCIS que je lis, et j'ai trouvé ça d'une nullité abyssale ! Le dessin est quelconque et l'humour passablement lourd, avec une succession de blagues vaseuses et de situations grotesques. L'histoire est ennuyante et il n'y a pas vraiment de suspens; bref rien qui puisse justifier de l'intérêt à cette série pour moi.
http://lacasebd.overblog.com/2014/12/sos-meteo-les-aventures-de-philip-et-francis-baral-et-veys.html
Les fêtes de fin d'année approchent et les rotules des imprimeurs tournent à plein régime ; saviez-vous que 70% des publications annuelles se font en cette fin d'année ? Préparez-vous car entre intégral, compil, nouveauté et opportunisme, vous n’aurez que l’embarras du choix et c’est là que j’interviens, histoire de vous aider un peu dans vos achats (youpiii).
Cela tombe super bien car voici notamment le 3e opus de la saga de « Philip et Francis », les jumeaux parodiques de la série « Blake et Mortimer » de feu Edgar P. Jacobs.
Le professeur Philip Mortimer et le capitaine Francis Blake sont amis depuis Mathusalem et forment un tandem des plus efficaces en terre d’Albion contre les menaces extérieures. Mortimer, savant génial et complètement allumé, a un caractère genre crème des crèmes, super gentil à l’extrême… limite simplet si vous voyez ce que je veux dire. Le capitaine Blake, lui, est genre militaire jean-foutre glandeur professionnel et un gros Tanguy qui vit encore chez sa maman.
D’ailleurs le voilà qui débarque chez Philip Mortimer suite à une dispute avec sa maman sauf que là, ça a bien clashé et il rapplique avec ses valises et tout le ramdam. Philip est contraint mais en son for intérieur, il en a marre de chez marre et aimerait bien qu’on lui greffe une bonne grosse paire, histoire qu’il puisse s’imposer et dire « non » une fois pour toutes à tout ce qu’il n’a pas envie de faire. Qu’à cela ne tienne ; direction son labo, histoire de se préparer un bon cocktail à base de Whisky écossais, de testostérone, de couille de singe et de la bonne graine de crevard.
Succès presque atteint sauf que le dosage n’est pas bon et au lieu de créer une potion testostéronée qui va faire pousser les poils, le voilà avec une potion qui dédouble sa personnalité genre Dr Jeckyll et Mr Hyde… et quand il est en Mr Hyde, c’est sa partie noire et obscure qui le révèle en tant que super vilain.
Déjà qu’avec le Colonel Olrik ce n’était pas coton mais si en plus, la Grande Bretagne a un deuxième super méchant-vilain-encore-plus, ce n’est pas gagné. Unis pour le meilleur et surtout pour le pire, ils vont concocter un plan machiavélique qui aura de quoi faire trembler la reine mère elle-même.
Marketing oblige, ce numéro sort presque en même temps que SOS Météore, série éponyme des vrais Blake & Mortimer. Pierre Veys et Nicolas Barral, les auteurs, nous pondent ici un 3e volet à leur saga que l’on sent tout de même fait à la va-vite et sans grande inspiration ; on tourne trop en rond et l’humour fait beaucoup moins mouche.
Visuellement, les traits, au fil des pages, deviennent lourds voire pâteux et beaucoup moins fins que dans les précédents épisodes ; l’humour n’est pas en reste puisque l’humour so british caractéristique des deux précédents épisodes, et saupoudré de chauvinisme, est moins « comique ». L’histoire quant à elle, manque d’une réelle profondeur et l’on a juste une tranche de vie des héros parsemée de private jokes et de clins d’œil à Orange Mécanique, Churchill et à l’après-guerre.
Alors oui je pourrais dire que j’ai raté un truc, je suis méchant, je n’ai pas d’humour… j’ai relu 3 fois le bouquin et rien n’y fait ; en comparaison avec les épisodes précédents, celui-ci est nettement moins inspiré et l’unique chose que l’on peut souhaiter serait que la suite soit plus à la hauteur des exigences des héros et nous décrispe plus vertement la mâchoire.
Au final, un album juste passable et moyennement divertissant que l’on conseillera surtout à ceux qui ont la collectionnite aigüe ou ceux qui suivent la série. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre ; si vous êtes arrivé jusqu’à ces lignes, je n’ai qu’une chose à vous dire et à vous conseiller : plongez sur les deux premiers volets, vous en aurez pour votre argent :)