Les petits Monarques
Une BD de
Jonathan Case
chez Dupuis
- 2022
Case, Jonathan
(Scénario)
Case, Jonathan
(Dessin)
Case, Jonathan
(Couleurs)
Touboul, Philippe
(Traduction)
06/2022 (03 juin 2022) 256 pages 9791034765812 Autre format 448035
Cela fait cinquante ans que la maladie du soleil a annihilé presque toute vie mammifère sur la Terre, et le monde retourne lentement à un état naturel. Les rares communautés humaines à avoir survécu se protègent sous terre, et ne peuvent sortir que la nuit. Mais aujourd'hui, deux humaines parviennent à vivre et à voyager librement à la lumière du jour : Elvie, 10 ans, et sa gardienne Flora, une biologiste qui a fait une incroyable découverte. À l'aide de quelques écailles issues des ailes de papillons Monarques, Flora a créé un antidote à la maladie... Lire la suite
Non, les petits monarques ne sont pas des enfants pourris et gâtés. Ce sont plutôt des papillons californiens qui migrent sur des milliers de kilomètres vers le nord sur tout le continent américain.
Une fois arrivé au nord sur quatre générations tout de même, ils redescendent d'une traite vers le sud. C'est visiblement, la seule espèce animale à effectuer une telle migration. Or ces papillons ont presque totalement disparu en 2021 sous les effets du changement climatique. Or, ils sont importants dans l'équilibre de la nature ce qui a manifestement inspiré l'auteur
Cette BD nous plonge dans la science-fiction apocalyptique. En 2101, aux États-Unis, alors que l'humanité est au bord de l'extinction totale, quelques milliers d'individus ont survécus sous la surface. On va intéresser à une jeune femme, chercheuse biologiste, qui suit la migration des papillons monarques car ils constituent le seul remède aux effets dévastateurs du rayonnement solaire. Une course contre la montre a commencé pour sauver le reste de l'humanité.
Cela se manifeste comme une espèce de road-trip à travers les Etats-Unis entre une jeune femme qui a recueillie une petite fille à la recherche de sa famille. Au cours de leur périple composé de dialogues interminables ponctués part une seule scène d'action de tremblement de terre suivi d'un petit tsunami, ils vont faire la connaissance d'un autre groupe.
Je n'ai pas trop aimé car le récit traîne véritablement en longueur comme pour mieux prendre son temps pour un effet non garanti. Par ailleurs, beaucoup de choses m'ont paru pas crédible pour un sou alors que cela se prend au sérieux avec un aspect scientifique et botaniste assez marqué. C'est dommage car cela avait l'air emballant au premier abord. Il manque une réelle mise en scène qui fasse monter la tension progressivement. Et puis, le dessin et notamment la colorisation manque de nuances.
On a le droit de dire quand on est déçu par une œuvre. C'est clair que tout ne peut pas plaire pour autant. Il faut l'accepter et passer à autre chose en gageant que la prochaine fois, l'auteur Jonathan Case fera sans doute mieux ou pas. Bref, cela dépend comment on le perçoit. Beaucoup de lecteur ont aimé mais pas moi, désolé.
En l'an 2101, La chaleur a eu raison de la population mondiale. Une poignée d'individus a survécu, obligée de se terrer dans les sous-sols pour ne pas subir la violence du soleil.
Dans ce contexte, Elvi, petit bout de femme de 10 ans, et Flora, brillante scientifique d'une trentaine d'années, se battent pour trouver un vaccin. Un roman graphique de plus de 200 pages, très émouvant. Elvi, jeune fille qui a grandi trop vite, incarne les craintes qu'a notre génération pour l'avenir de ses enfants face au changement climatique.
La trame est certes dramatique, mais l'oeuvre est brillante car c'est aussi un roman post-apocalyptique plein d'aventures et parfois même très drôle. Un petit bijou que je vous recommande.
L'influence manga gagne petit à petit la BD européenne. Suite aux critiques assez élogieuses des Petits Monarques j'ai donné une chance à ce titre de DUPUIS.
Très déçu, par un dessin d'une indigence rare tout d'abord et par un scénario pas vraiment maîtrisé.
L'hystérie des mangas est bien présente, bien appuyée par un dessin constellé de "trucs" graphiques propres au genre.
Quelques bonnes idées ne font pas une bande dessinée.
Cet album est assez incroyable à plus d’un titre.
Première qualité, il ne ressemble à rien de connu, bien qu’il coche quand même quelques cases du genre post-apocalyptique : une maladie mortelle, oui. Une humanité décimée, oui. Des survivants en perdition, oui. Mais le référentiel s’arrête là. Tout le reste n’est que surprise et découverte.
Un œil au titre et à la couverture suffit à comprendre qu’on ne sera pas dans Walking Dead…
Jonathan Case fait une tout autre proposition : à travers les yeux d’Elvie, 10 ans, petite fille précoce et intrépide, on suit l’extraordinaire migration du fameux papillon Monarque à travers les Etats-Unis, dont Flora, une biologiste qui éduque et protège la fillette, espère tirer un vaccin. Une quête semée d’embûches, forcément, mais aussi de peur et d’espoir, de remise en question, de rires et de poésie.
Ce qui m’amène à la deuxième qualité : la mise en page originale et inventive. L’auteur fait régulièrement des focus sur le carnet de bord d’Elvie qui contient ses dessins, ses observations et sa connaissance de la Terre en l’an 2101. Et comme le scenario repose sur une base scientifique plausible, c’est particulièrement instructif. On en apprend énormément sur les papillons bien-sûr, mais aussi sur les plantes ou les étoiles avec plein d’astuces de survie dans la nature. Ce procédé très immersif fonctionne à la perfection.
Enfin, preuve d’un scenario pleinement abouti, cet album possède plusieurs niveaux de lecture. Quel que soit son âge, « Les petits monarques » peut être lu avec le même plaisir. Malgré la violence sous-jacente, pas un seul coup de feu n’est tiré et les confrontations les plus rudes se déroulent hors champ. Jonathan Case maitrise fermement son propos sur 250 pages sans jamais se disperser ni perdre de vue les valeurs d’humanisme et de bienveillance qu’il lui insuffle.
Aucune complaisance, donc, mais aucune mièvrerie non plus ! Les personnages ont des caractères bien trempés, le récit est palpitant, intelligent et le rythme reste intense de bout en bout.
Seul petit bémol pour moi, j’avoue ne pas être un grand fan du dessin. Autant je sens l’auteur très à l’aise sur les visages, expressifs et franchement réussis, autant les véhicules et certains éléments de décors m’ont beaucoup moins convaincu. Cela dit l'ensemble de la partie graphique est cohérent et bien mis en couleur. Le dynamisme des cadrages, notamment, donnent une belle énergie aux planches.
Si toutes ces caractéristiques vous parlent, ne passez pas à côté, c’est sans doute l’un des albums de l’année. Dans tous les cas, même pour les moins jeunes, il est à lire absolument.
A garder en tête : c’est aussi une BD parfaite à offrir !
Cette BD nous emporte dans un futur terrible où le soleil rend malade. Au milieu de ce nouveau monde, le lecteur découvre Elvie et Flora qui cherchent un remède à cette maladie. La solution semble se trouver dans les monarques, ces sublimes papillons.
Au fil de la migration des papillons, nous suivons ces personnages remplis d'espoir et d'humanité. La petite fille et la jeune femme vont également se confronter au pire de l'humanité. Envie, violence et coups bas,rien ne semblent trop méprisables pour survivre.
Néanmoins, ce qu'il faut retenir de ce roman graphique, c'est l'espoir. La vie semble toujours trouver son chemin malgré les chemins sinueux qu'elle peut prendre.
Outre cette histoire prenante, les illustrations nous plongent dans un univers où la Terre n'est plus tout à fait elle même. J'ai particulièrement apprécié les paysages et les observations de la nature qui sont magnifiques. Les couleurs sont éclatantes, rendant cette sensation que le Soleil éclaire tout.
Les petits Monarques est donc une magnifique BD au message fort.