La petite fille et le postman
Une BD de Bertrand Galic et Vidal, Roger chez Vents d'Ouest - 2023
08/2023 (06 septembre 2023) 104 pages 9782749309835 Format normal 478285
Un voyage émouvant au coeur des grands espaces américains.San Francisco, 1906. Jenny vient de perdre sa maman sous les décombres du monstrueux tremblement de terre et se retrouve donc seule avec son beau-père, au milieu de la cité dévastée. L'homme, complètement désemparé, profite alors d'une faille dans le règlement des postes pour éloigner la fillette. Aussi hallucinant que cela puisse paraître, il va pourtant bel et bien l'expédier tel un colis, légalement, à l'autre bout du pays... Et c'est Enyeto, un facteur amérindien à l'allure imposante,... Lire la suite
On ne s'en souvient pas trop mais la ville de San Francisco a connu un terrible tremblement de terre assez dévastateur en 1906. 7,9 sur l’échelle de Richter et 3000 morts environ. Les incendies qui ont suivi détruisirent encore plus de structures.
La petite Jenny vient de perdre sa mère. Son beau-père ne trouve rien de mieux que de l'envoyer comme un colis postal à Chicago. Heureusement que le postier, d'origine amérindienne, va montrer un peu plus d'humanité envers cette pauvre enfant.
Oui, c'est un road-movie que l'on va suivre à travers les États-Unis jusqu'en Illinois. Le pire, c'est que ce genre de chose est malheureusement déjà arrivé aux USA où l'on peut transformer des êtres humains en marchandises. On ne peut qu'être sidéré par le manque de considération de certains humains. Cela pose la question du lien de filiation.
Heureusement que la BD va nous redonner espoir car tous les humains ne sont pas comme cela. La solidarité existe également en ce bas monde. Elle peut provenir des plus démunis comme cet indien victime de racisme dans son pays dominé par les blancs.
J'ai beaucoup aimé ce dessin assez particulier qui me rappelle certain manga. Roger Vidal a incontestablement assuré. En même temps, les auteurs sont connus pour avoir réalisé ensemble « Fukushima, chronique d'un accident sans fin » qui avait marqué les esprits suite à cette catastrophe écologique.
Par contre, je n'ai pas du tout aimé la conclusion de ce récit qui sombre totalement dans la noirceur sans crier gare. C'était trop abrupte. Parfois, une fin peut tout gâcher.