Les passagers du vent
8. Le Sang des cerises - Livre 1 - Rue de l'Abreuvoir
Une BD de François Bourgeon chez Delcourt - 2018
10/2018 (03 octobre 2018) 80 pages 9782413004080 Grand format 344648
Dans ce premier volet du dernier cycle des Passagers du vent , François Bourgeon investit Paris, et particulièrement le quartier Montmartre, pour un récit puissant lié à la période complexe et méconnue de la Commune. Paris, 16 février 1885. On enterre Jules Vallès, tout juste cinq ans après l’amnistie des communards et le retour des exilés. Zabo est là, au milieu de la foule immense. Alors que nous l’avions quittée vingt ans plus tôt, en Louisiane, elle répond aujourd’hui au prénom de Clara. Quand elle voit une jeune fille, fraîchement débarquée... Lire la suite
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé "La petite fille Bois-Caïman" des années après et cette fois à Paris.
C'est parfaitement dessiné (pourrait-il en être autrement avec Bourgeon?!!!) qu'il s'agisse de l'architecture du Paris de fin 19ème siècle, des personnages et de leurs expressions.
C'est un peu dense au niveau des rappels historiques et compliqué par les renvois en fin d'album. Mais on fait avec.
Monsieur Bourgeon nous gratifie une fois de plus d'une œuvre. Compagnon du devoir tant historique qu'illustré, Monsieur Bourgeon (bis repetita semper placent...) se bonifie une fois de plus.
Quelques remarques désobligeantes de profanes pourront objecter que les visages sont mal fait, que le style est lourd ? Leur inculture se révèlera avec le temps, peuchères, tant il est vrai qu'ils sont habitués à la correction photoshopique et la plastique parfaite. C'est oublier que sur toutes les expressions qui, sur un visage passent, Monsieur bourgeon choisit justement celles qui sont les plus éminemment expressives, sans pause excessive. C'est l'instant de l'instant présent, du pur carpe diem.
Quant à la lourdeur supposée du style narratif, approchez et penchez-vous sur le 19e siècle, relisez Victor Hugo préalablement, pire Émile Zola, et peut-être constaterez-vous, que rien n'est plus lourd que le dix-neuvième, et que Monsieur Bourgeon, fidèle orfèvre se fait le témoin fidèle de l'Histoire, d'une époque, d'une période et d'un instant, jusque-boutiste tous les détails sont soignés y compris l'ambiance. Merci Monsieur Bourgeon pour cette perfection du détail, merci pour vos œuvres...
pas du tout ou ont l attendais le père bourgeon mais peux importe il est toujours aussi excellent, a conseiller pour les amateur d histoire et de bd l une des plus belle série du moment
revoici francois bourgeon avec ses passagers, j avais préféré les tomes précédent en tant que passionné des states et surtout du destin d isa mais le prochain qui se fait attendre j en suis sur me comblera, bourgeon étant avec giraud les seul auteur que je vénère
J'adore la première série en 5 volumes puis les 2 en louisiane.
Maintenant,La France avec ce paris assez miteux, quoique les endroits.
Bon, l'héroine prend en charge une brune, ça va pas trop mal.
Les décors ça va mais les visages ça jamais était son fort. Ah oui maintenant on a d'autres langues (bretons...) pas évident à suivre, heureusement les notes.
Qu'il est difficile de juger un tel album. Le dessin est toujours extraordinaire. Mieux que jamais, même. Bourgeon est un génie, il touche au sublime avec les 5 premiers tomes des Passagers du Vent et le premier des Compagnons du crépuscule. S'il s'était arrêté là, ce type serait un demi dieu à mes yeux. Oui mais voilà, il ne s'est pas arrêté là.... Il a continué, améliorant notablement son art de dessinateur. Mais à l'inverse, son art de narrateur s'est alourdi, ampoulé. Ses dialogues sont devenus manièrés, un poil pédants, lourdement didactiques. La recherche de la formule qui brille ôte tout naturel aux échanges verbaux entre les personnages. On sent qu'il veut placer cent références historiques dans chaque phylactère, nous encombrer l'esprit de savantes tournures et et d'explications historiques. Il y a derrière tout cela beaucoup de travail, on le sent, mais on le sent bien trop. La fluidité de la lecture en prend un sacré coup dans le buffet.
Alors oui on prend du plaisir à lire cet album, mais si on le place à la lumière du travail accompli sur les cinq tomes du premier cycle, on est très loin du compte question réussite et cela me désole, moi qui aime tant Bourgeon.
note: 2,5/5
Avertissement: cette critique porte sur le #4 de la version journal n&b.
Je clôture enfin ma chronique des quatre épisodes du Sang des cerises, le dernier album de François Bourgeon, qui s'inscrit dans la série des Passagers du Vent. Je ne détaillerais pas les pages BD, toujours aussi détaillées, permettant à l'auteur de dessiner Paris, les Halles et cabarets mais surtout les trognes et les filles qui chantent dans les troquets. Le réalisme des visages est toujours aussi impressionnant et le dessin de Bourgeon a fait un saut que l'on n'imaginait pas.
L'historien Michel Thiebaut qui suit Bourgeon depuis les Compagnons du Crépuscule et a publié plusieurs ouvrages sur l’œuvre de l'auteur nous livre dans ce dernier épisode un récit des années charnières qui aboutissent en 1879 à la victoire électorale des républicains sur le président Mac Mahon et le parti monarchiste réactionnaire, marquant selon l'historien une étape aussi importante pour l'histoire de la République que 1789... Une interview de Bourgeon nous replace le contexte des personnalités artistiques de Montmartre et l'approche qu'en a eu l'auteur dans l'interaction avec ses héroïnes. Encore une fois, la lecture des bonus est un régal pour tout amateur d'histoire. Pour finir... j'ai craqué et acheté l'album en version couleur (qui comporte donc le fameux lexique final de traduction du breton et de l'argot) et je dois dire que si les grandes planches n&b se savourent pleinement, la colorisation de François Bourgeon est superbe et enrichit ses dessins de moultes détails. Les deux sont indispensables...
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/01/26/bd-en-vrac-2
Ce que j'aimais dans les premiers tomes des Passagers du Vent, c'était d'accompagner les héros - et surtout les héroïnes - au coeur de l'action dans une épopée passionnante. Les héroïnes sont toujours présentes, mais au lieu de vivre les aventures à leurs côtés, on essaie de deviner ce qui leur est arrivé, l'histoire est racontée au lieu d'être vécue. C'est beaucoup moins passionnant...
Très décevant, le scénario est mince, l'histoire est lente. C'est plus un étalage de références au communards célèbres que de participation à cette épopée parfois tragique. Il y a un coté et un ton parfois professoral Et la Cerise sur le gâteau , ce sont les aller - retour désagréables avec les dernieres pages pour la traduction du breton et de l'argot. Si ce n'était pas du Bourgeon on n'en parlerai même pas
Exceptionnelle suite de l'aventure par Mr Bourgeon qui focalise son récit sur la France post commune de 1885, une période mal connue et une grosse tâche dans l'histoire de la 3ème République. J'ai bcp aimé retrouver Zabo, qui se fait désormais appeler Clara, femme aux alentours de la quarantaine qui semble avoir bien bourlingué. Le dessin est juste fantastique, d'une incroyable justesse, avec les détails qu'on aime retrouver dans le coup de crayon de Mr Bourgeon. Un vrai régal !
Toujours du grand art dans chaque dessin, et une histoire humaine ancrée dans la réalité, bref toujours le top de la BD.
Bourgeon reste mon auteur de référence, avec lui la BD est vraiment de l’art.
Un grand moment de lecture qui se savoure, ça ne se lit pas en 5mn, et ça se relit pour admirer le travail.
Une BD à posséder contrairement à beaucoup qui encombrent les étagères une fois la lecture faite.
Un bourgeon qui se veut encore plus près r la grande histoire au détriment parfois de l’intrigue. Mais au final content de l’avoir lu
Magnifique comme toujours !
Bourgeon sait toujours mettre les femmes en avant, j'adore les deux héroïnes.
Les dessins sont magnifiques, surtout les expressions des visages.
Cet album est un véritable cours d'histoire sur le Paris de la fin du XIXème siècle et sur la mise en place de la IIIème République.
L'auteur nous offre une nouvelle fois un travail d'orfèvre.
Tout à fait d'accord avec les critiques : c'est du Bourgeon avec ses qualités et ses défauts. Mais l'album est difficile à lire, avec un scénario complexe et peu attachant. On est bien loin des premiers tomes passionnants de cette série.
Les 15 premières pages sont vraiment laborieuses : les passages en bretons traduits uniquement en fin de volume rendent la lecture compliquée (et cela n'apporte en plus strictement rien à l'histoire).
Un premier tome un peu décevant à mes yeux, même si c'est largement au dessus de la moyenne actuelle de la BD franco-belge.
L'histoire désole un peu dans le dernier quart du volume, et donne enfin envie d'en connaître un peu plus sur le passé de Zabo.
Concernant le dessin : les décors sont toujours incroyables, mais les expressions des visages sont souvent ratées (mais c'est une habitude chez l'auteur).
En bref, le plus pénalisant reste quand même les 3 pages de notes toutes en fin de volume et sans aucune astérisque pour les renvois : on passe son temps à jonglé entre la page de lecture et les notes, sans savoir s'il y a bien une note. Un choix éditorial très douteux, que l'auteur a sans doute imposé (si qui expliquerait les changements d'éditeurs trop nombreux au sein d'une même série).
Chapeau bas!
Et pourtant j'y allais avec méfiance, disons même à reculons. A mon petit panthéon personnel de la BD, les passagers du vent sont classés très haut. Alors, tout comme pour l'opus précédent, quand Bourgeon relance la machine, je crains la resucée, le travail commercial, l’œuvre de trop. Mais non, la magie opère encore une fois. Bourgeon n'a pas son pareil pour faire revivre une époque, un lieu, des idées. Et même des langues, après le cajun de Louisiane, voici l'argot parisien. (J'ai failli m'étrangler en lisant dans un avis précédent que le breton n'était pas parlé fin 19ème! Négationnisme?).
Bourgeon est toujours un grand maniaque de la reconstitution, du détail, de la documentation. Et toujours adepte de ces héroïnes libres, parfois un peu libertines ou libertaires, et dont je le soupçonne d'être un peu amoureux. Et il réussit de plus à garder le lien, même ténu, avec les époques précédentes du récit. Un régal. Vivement le tome 2 !
Ce livre est totalement illisible: qui a réussi à lire ce mélange de français apprêté à la recherche du bon mot, d'argot, de parler populaire et autres sabirs de corporations, et de langue bretonne (pourtant non parlée à la fin du XIXème siècle)? Et bien sûr pas d'action, mais que de la parlote, un mal qui se répand de plus en plus dans no chères BD. Aucun intérêt -sauf la reconstitution du Montmartre de Lautrec.
C'est fantastique de saluer une telle créativité résiliente d'un auteur de BD, un parigot breton d'adoption, qui réussit encore aujourd'hui à nous étonner avec cette splendide épopée dans les rues de Paris en 1885. Pour pouvoir dessiner le quartier de Montmartre à cette époque, il a même passé plus de 3 mois à peaufiner une maquette en carton dans son atelier près de Quimper. Les textes de la BD, composés d'argot parisien et de breton bigouden, forment un mélange détonnant (avec 2 n svp). Après l'ébauche de ce « ''temps/sang des cerises'' » parue courant 2017 sous la forme d'un journal en NB, la BD qui vient de sortir, toute colorée et pleine de chansons, est splendide.
Très décevant. Le scénario s'enlise, tourne en rond, se répète ... on s'ennuie. Et puis la présentation de l'histoire de la commune de Paris est trop manichéenne pour etre meme un peu crédible, c'est dommage. Du coup on accroche pas du tout. 1/5 parce que j'espère un sursaut dans le prochain tome ...