Les passagers du vent
5. Le bois d'ébène
Une BD de François Bourgeon chez Glénat - 1984
05/1984 46 pages 2723404404 Format normal 10 à 15 euros 306
« La Marie-Caroline » embarque avec sa précieuse cargaison – Le Bois d’Ébène – et tous les héros de l’histoire sauf John disparu (voir tome 4). Les esclaves sont enchaînés dans les cales du navire tandis que les autres passagers et personnels de bord vaquent à leurs occupations librement. Un incident stupide fait subir à Alihosi une punition exemplaire qui lui ouvre les yeux sur sa condition ! Elle ne le pardonnera jamais à Isa… les esclaves sentent la colère monter en eux, la révolte n’est pas loin, Alihosi va déclencher le début du soulèvement... Lire la suite
Une conclusion dantesque avec de multiples rebondissements.
Le scénario parfaitement travaillé donne une aventure toujours plus rythmée et efficace. Un must.
Une question demeure cependant : y avait-il beaucoup de gens qui, comme l'héroïne, remettaient en cause l'esclavage à l'époque de l'esclavage ?
Néanmoins cette œuvre semble apporter un témoignage plutôt bien documenté sur cette période de la traite négriere et du commerce triangulaire à la Révolution.
Conclusion parfaitement logique d'une saga que je peux désormais juger (après l'avoir enfin lue) terriblement surestimée (comme quoi avoir des préjugés peut s'avérer de temps en temps justifié !), "le Bois d'Ebène" semble concentrer toutes les qualités (indiscutables) et les défauts (criants) de l’œuvre de Bourgeon. Le foisonnement d'intrigues et de morts violentes atteint un véritable paroxysme au cours de ce long huis clos sur un navire soumis à une terrible tempête et à une non moins terrible mutinerie, mais le lecteur reste bien souvent en rade, tant la narration de Bourgeon est impuissante à traduire l'action, et trahit complètement le souffle feuilletonesque dont rêve l'auteur : incapables de comprendre ce qui se passe au fil de cases souvent mal composées, on en devient assez vite indifférents quant à qui se fait tuer et qui survit. Fatigués par l'abondance de dialogues et de caisses de textes explicatifs visant à pallier la confusion créée par l'image (preuve s'il en est que Bourgeon se sait un piètre "metteur en scène"), on a rapidement envie que "le Bois d'Ebène" se termine... On peut aussi malheureusement déplorer que Bourgeon ait clairement une tendance à bâcler ses mini-fictions, abandonnant ses personnages secondaires à leur destin et passant négligemment à autre chose : cela pourrait être un style, j'ai l'impression qu'il s'agit plutôt de maladresse. Bref, au rsique de faire hurler les fans que je sais enragés, j'ai envie de dire que les meilleures pages des "Passagers du Vent" sont les toutes dernières, les seules où Bourgeon semble prendre son temps, laisser à ses superbes aquarelles le temps de nous dire quelque chose de profond sur son personnage principal, oui, autorisant enfin à son récit une respiration. Une vie, qui a terriblement manqué au cours de tout ce qui a précédé.
Encore un épisode splendide. Des dessins fantastique de détails et au trait d'une précision formidable font de ce 5e opus, une réussite de plus.
L'atmosphère tendue et oppressante de ce bateau négrier dans la tourmente est magnifiquement rendue. Du grand art!
L'ambiance sur le bateau négrier est assez bien reproduite.
Le dessins sont justes sans détour ni complaisance.
Une bonne lecture.
6/10.