Partir - Sur les chemins de compostelle
Une BD de Sohn, Lili chez Casterman - 2022
05/2022 (25 mai 2022) 336 pages 9782203221918 Autre format 448651
Après Vagin Tonic et Mamas, Lili Sohn livre une nouvelle quête introspective.2 mois pour rejoindre Saint-Jacques de Compostelle depuis Cajarc et le Mas de Jantille.2 mois et 1250 km, seule et le strict nécessaire dans un sac à dos.2 mois pour se réapproprier l'espace et le mouvement entre deux confinements.2 mois de marche, de réflexion et d'initiation.2 mois pour questionner son rapport au corps, aux autres, à la nature.
Pour les néophytes, c'est à dire pour ceux qui ne connaissent pas vraiment les rites de la religion catholique, il aurait été bon de préciser tout au début en quoi le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle est important ainsi que le parcours de 930 Km qui part du Puy-en-Velay jusqu'à cette ville située en Espagne et plus précisément en Galice au nord-ouest.
Il faut savoir que depuis 2013, les chemins de Compostelle attirent plus de 200 000 pèlerins chaque année, chiffre qui connaît un taux de croissance de plus de 10 % par an. Notre auteure Lili Sohn a commencé son périple en mai 2020 jusqu'en septembre pendant la période post-confinement.
Je n'ai pas trop aimé le dessin qui apparaît comme assez enfantin. En même temps, cette simplicité du trait permet une certaine efficacité pour nous décrire un véritable carnet de voyage truffé de détails et d'anecdotes assez intéressantes.
J'ai bien aimé le ton léger, l'humour et cette légèreté qui fait parfois du bien au détour d'une d'expérience humaine assez instructive. Comme dit, j'aime bien ce genre de partage même si le trekking n'est clairement pas dans mes centres d'intérêts. Après tout l'auteure, fan de ses réseaux sociaux à travers le blog qu'elle anime est addictive de son téléphone portable et elle a du s'en passée (au profit d'un Nokia vieille génération).
Bref, c'est un chemin que beaucoup empruntent et qui donne envie malgré parfois quelques mauvaises rencontres. C'est clair que les pèlerins sont des individus qui ont également leurs faiblesses et mauvais côtés. Si c'était des saints, cela se saurait ! Il est vrai que les hommes en prennent pour leurs grades mais bon, si cela correspond à la réalité.
Au final, cela va sans doute influencer des randonneurs à la recherche d'un bien-être pour le corps et l'esprit dans un sentiment de liberté absolue.