Partie de chasse
Une BD de Pierre Christin et Bilal, Enki chez Dargaud (Légendes d'aujourd'hui) - 1983
05/1983 82 pages 2205024248 Grand format 30 à 50 euros 25652
En 1983, dans la campagne enneigée de Pologne, une partie de chasse est organisée. Elle regroupe dix personnalités ayant toutes eu des fonctions importantes dans l'appareil d'État Soviétique. Parmi eux, Vassilli Alexandrovitch est un dignitaire du Parti Socialiste, rescapé de la révolution d'Octobre. La plupart des invités expriment envers lui une grande déférence, l'histoire de chacun d'eux étant liée à la sienne. La chasse s'organise sur quelques jours dans un palais d'État improbable, au gré de l'arrivée des uns et des autres. À cette occasion,... Lire la suite
Aaaaaaah...Partie de chasse...Cette sublime ( dessine par Enki Bilal, c'est toujours sublime) ambiance de fin de regne dans une datcha vieillissante ou se rejoignent d'anciens apparatchiks tout aussi vieillissants. Sur fond de passation de pouvoir, chacun d'entre eux va evoquer les evenements l'ayant amene a connaitre leur ancien secretaire general, celui qui va passer la main, celui autour duquel tout gravite. Par leurs recits c'est une veritable histoire de l'ancienne URSS qui est evoquee, region apres region. Car l'album est en plus visionnaire, et entrevoit la chute du bloc communiste. Et la partie de chasse? Qui va tuer? Et qui va mourir? Un convive? Mais n'est ce pas plutot leur passe commun, apres tout, que ces hommes vont bientot enterrer?
Chef d'oeuvre du neuvieme art pour ceux qui sont sensibles a la " peinture " d'Enki Bilal.
Un magnifique album., où se laissent entrevoir les craquelures de l'Empire soviétique. De vieux apparatchiks de différents pays communistes, aux carrières mouvementées, se réunissent pour quelques jours de chasse dans la campagne polonaise. C'est l'heure des souvenirs amers et des rancoeurs mal cachées. La nouvelle garde du Kremlin saura-t-elle se défaire de ces ombres du passé ? Le scénario de Christin est implacable, et le dessin de Bilal est à son apogée. Un must have !
A lire pour l’atmosphère, la peinture d’un système, le dessin, la narration, et l’aspect visionnaire.
Pour le reste, j’ai été peu séduit par cet agrégat de communistes de tous pays dont on égrène les prénoms et fonctions tout au long de l’ouvrage. Le personnage féminin, s’il sert le scénario, méritait peut-être un meilleur développement.
Le règlement de compte tombe comme une évidence.
Bref, si on n’a pas trop connu cette époque, ce peut être une bonne entrée en matière.
Pour les anciens, on peut le lire pour entretenir une forme de nostalgie.
En son temps, cette publication avait fait grande sensation. Le public découvrait que la bd, c'était pas seulement de l'amusement pour jeunes adolescents attardés. Ce support pouvait également servir à une réelle réflexion, en l'occurrence, sur l'histoire du communisme. Le dessin dont les traits magnifiques signé Bilal allait imposer une nouvelle exigence dans de nouvelles normes. La bande dessinée pouvait accéder au rang d'oeuvre culturelle.
Un vieux dignitaire russe invite ses camarades à une sanglante partie de chasse. On évolue au milieu de ces personnes peu sympathiques qui livrent leurs odieuses pensées. On a froid dans le dos. Ce régime a quand même entraîné la mort d'environ 100 millions de personnes! Et ces gens boivent de la vodka en vantant leurs exploits...
Partie de chasse est bien plus qu'un simple règlement de compte entre apparatchiks du pouvoir. C'est une oeuvre visionnaire (imaginée en 1983) qui annonçait 6 ans après la chute du mur de Berlin et l'éclatement du communisme. C'est également une oeuvre sans appel sur les horreurs du communisme.
Les Phalanges de l'Ordre Noir annonçait déjà que quelque chose de grand était en train de se passer. Avec cette Partie de Chasse, le graphisme et le scénario réalisaient le mariage parfait. Cette histoire annonçant les baisers de la mort que Gorby allait finir par donner aux leaders des pays satellites de la Grande URSS qui n'avaient pas compris que les temps changeaient est formellement très aboutie. Quant au graphisme, mazette ! C'est du grand art. Un album indispensable, une des 5 BD qui a révolutionné le genre pour moi.
J'avais été très emballé par les Phalanges de l'Ordre noir, et j'avais sans doute trop d'attentes pour cette partie de chasse.
Je n'ai pas réussi à rentrer vraiment dans l'histoire. Le portrait de chaque personnage, par le biais de flashbacks, brasse un peu trop vite des pans entiers d'histoire. Comme ils prennent une part importante de l'œuvre, la structure du récit est complètement fragmentée.
Du coup, l'histoire principale se retrouve reléguée en toile de fond. Qui plus est, elle est trop convenue et on attend le dénouement sans grande surprise.
Restent de très belles planches et une réelle intention de traiter des divers régimes communistes en Europe de l'Est. On sent que les auteurs ont voulu faire un travail de mémoire, utile certes, mais que j'ai trouvé inabouti.
cet album est certainement l'un de mes préféré de ma bibliothèque c'est également celui que je préfère dans l'oeuvre de Bilal avec les phalanges de l'ordre noir.
en lisant les avis sur cet album il apparait que si l'on a pas un minimum de culture historique sur cette période sa lecture peut être fastidieuse.
par contre quand l'on s'y intéresse c'est un régal.
servi par des dessins et des couleurs superbes.
un véritable must plus difficile d'approche que Tintin ou Astérix je l'admets mais néanmoins un grand album avec un grand A.
Purement du grand Art, en toute honnêteté je suis un grand admirateur de l’œuvre de Enki Bilal, le duo avec Pierre Christin c'est du pain béni pour les amateurs de bd du monde entier, j'aimerai voir plus souvent des dessins et des scénario de cette haute qualité plus souvent. A posséder à vie, à lire et relire absolument.
Quelle lecture fastidieuse !! Pourtant je n’en suis pas à mon premier Bilal/Christin mais ici, je n’y ai trouvé que de l’ennui et j’ai dû lutter pour arriver jusqu’au bout.
L’histoire sur fond de politique soviétique est complexe (faut dire que j’ai pas mal de lacunes dans ce domaine), froide et pas des plus réjouissantes. En dehors de la trame principale, j’avoue n’avoir rien compris grand-chose car à moins d’être un expert du sujet, Christin se contente de balancer des événements politiques historiques (des pays de l’Est de surcroît) les uns à la suite des autres sans rentrer dans les détails, ce qui nuit à la compréhension et devient indigeste.
Seul, les dessins et la mise en couleurs valent le coup mais le reste est franchement pas très folichon.
Voici ma première découverte du monde de Bilal, depuis le temps que j'en entends parlé.
Malheureusement, j'ai trouvé cette "Partie de Chasse" sans saveur, sans âme,...
Une partie de chasse est organisée pour faire resurgir le passé de vieux politiciens communistes sous trame d'assassinat politique...
Le déroulement de cette histoire est plus qu'ennuyeux, avec des dialogues longuets, répétitifs, sans interêt, et qui te prennent les 3/4 de la BD!!! J'ai dû continuer à lire sous caféine/red bull pour essayer d'arriver jusqu'au bout...
N'étant pas fan de cette partie historique, cela n'a pas dû arranger la chose, j'avoue.
Mais bon, je n'ai rien trouvé de transcendant sur ce one shot, des dessins convenables, même si les visages des personnages manquent d'expressions.
Une première pour Bilal et certainement la dernière.
Pas convaincu: par le contenu général, le déoulement de l'histoire, la manière de conter, ou comment Bilal essaye de faire passer un message (de façon ennuyeuse).
A chacun de voir son chef d'oeuvre, désolé pour ma part ça sera sans moi...
03/10 (pour les dessins)
Un pur chef oeuvre !!! De "vieux" communistes de l'ancienne garde se retrouvent pour une partie de chasse et se rappellent au passage leurs souvenirs ! Le scénario est consistant, intéressant, bien fait, bref, on ne s'ennuie pas un instant ... Le dessin est magistral !
Sur fond de partie de chasse, l'auteur nous fait revisiter les années de communiste et lie le passé au présent, qui se termine sur un assassinat politique. L'histoire ne m'a simplement pas emballée et j'avoue m'être plutot ennuyé, probablement du au sujet qui ne me captive pas. Cote dessin, c'est le premier Bilal que je lis, mais je n'ai pas trouvé le dessin fantastique.
J'ai relu cette oeuvre pour la nième fois, et toujours la même impression s'en dégage : puissance dans l'évocation. l'histoire se construit comme un puzzle où l'évocation du passé en tableaux allégoriques construit le présent. Les scènes sont puissantes et l'assassinat politique se construit de façon subtile, au fil du récit sans qu'il soit évoqué de façon ouverte. A la fin du récit, l'amour a le dernier mot, au delà de l'âge et de la mort pour une partie immortelle...
Le chef d'oeuvre de bande dessiné par excellence et aucun avis dessus pour l'instant ? Quel gageur ! C'est simple, on peut difficilement faire plus beau au niveau dessin quand on aime le style Bilal biensur.... On touche le nirvana ! Et quand en plus, le sujet et le scénario est exceptionnellement bon ! On est au paradis... Bref, un must absolu !