Pankat / Fausse garde
INT. Fausse garde
Une BD de Merwan chez Vents d'Ouest (Paris Tokyo) - 2009
04/2009 (29 avril 2009) 188 pages 9782749304960 Autre format 84922
À la découverte du Pankat, un art martial total. Un album riche comme un combat en 12 rounds et aussi percutant qu'un KO debout.Le jeune Mané est plein d’envie, plein de force. Deux qualités premières si l'on souhaite s'adonner au Pankat, un art martial dur développé en véritable philosophie de vie par ceux qui le pratiquent. Errant dans Irap, siège des plus grandes écoles de Pankat, Mané va vite faire ses preuves et profiter des conseils d'Eïam, l'un des plus grands maîtres qui soit. Mais saura t’il résister aux sirènes criminelles de Féssat,... Lire la suite
Super! Après avoir lu Mécanique céleste de Merwan, j'ai lu Fausse garde, une histoire pas mal plus vieille, mais que j'ai préférée! Les similitudes entre les deux albums sont très visibles, Merwan a un style bien particulier.
D'abord, les comparaisons au manga sont évidentes. Quand on a des combats comme ça, difficile de ne pas voir l'influence de la BD japonaise. Par contre, à la grande différence de la plupart des shônen manga, le héros est très loin d'être parfait. Pire, il agit parfois même de façon exécrable. Mais tout cela ne le rend que plus humain. Je peux cependant comprendre pourquoi certains lecteurs ne s'attacheront pas au personnage principal.
Les personnages de Merwan sont tous très expressifs. Souvent, on a l'impression que les réactions sont exagérées. En même temps, je trouve que les dialogues sont très réels. Merwan a un don pour écrire des dialogues qui sont plausibles. Ils sont également parfois très drôles -- la fibre humoristique de l'auteur se propage très bien à travers le récit et fait souvent mouche; j'avais eu le même sentiment en lisant Mécanique céleste.
Je ne suis pas du tout d'accord avec ceux qui disent que les dessins sont fouillis ou que les combats sont rébarbatifs. Bien au contraire! Ils paraissent à l'inverse minutieusement dessinés!
Une très belle surprise que cet album pour moi!
Cet avis porte sur la dernière édition où on en sensé connaître la fin de cette histoire. Fausse garde est un récit qui se base sur les jeux de combats. Visiblement, ce thème semble fasciner bien des auteurs de tous horizons différents. Ici, cela se décline dans une cité totalement imaginaire au milieu d'un grand désert. Il est également question d'une école ayant sa discipline et un entraînement rigoureux.
Je n'ai pas trop aimé le dessin un peu trop graveleux. Je trouve que le trait rend les personnages vulgaires. Bref, ce n'est pas la beauté qui prime. Etait-ce pour souligner que le combat est un sport rude ? Sans doute.
Le pankat n'est finalement qu'un prétexte à cette histoire. On assiste plutôt au combat acharné entre un maître et un ancien disciple à travers une nouvelle recrue qui semble être le héros de ce récit. Un héros qui d'ailleurs va s'adonner à des actes crapuleux tout le long de l'histoire et qui ne sera pas du tout inquiété pour de tels actes monstrueux. Dès lors, il perdra la sympathie du lecteur que semble encore lui accorder l'auteur. Entre le bien et le mal, il faut choisir ...
Cela se laisse pourtant lire et il y a de bons passages. Certes, les scènes de combat m'ont été particulièrement rébarbatives. Pour autant, il y avait de bonnes idées mais qui ont été maladroitement exploitées.
Premier album virtuose de Merwan, Fausse Garde est sorti en grand format en 2004 sous le titre Pankat et prévu en plusieurs volumes. Cet album propose donc une réédition qui clôture l’histoire. Le choix de réduire le format est assez dommageable puisque la finesse des dessins de l’auteur nécessite de la place, ce qu’a compris Dargaud sur son dernier album Mécanique Céleste. Excellente nouvelle, l’éditeur ressort dans les prochains jours cet album en format original agrémenté d’une couverture originale et de de bonus.
A Irap, tentaculaire cité du désert, le Pankat occupe une place centrale. Des écoles de combat, celles du champion Eiam est la plus réputée, par la gloire de l’arène et la morale d’airin qu’il enseigne à ses disciples. Lorsque le jeune Mané arrive dans la cité, son idéalisme va se confronter à la dureté du traitement fait aux sans grade. Doté de facultés exceptionnelles pour le Pankat il va devoir assumer des choix entre la lumière de l’arène et l’ombre des gens de sa condition qui contestent l’ordre établi.
Fausse garde est donc un premier ouvrage, qui comporte les défauts d’un projet précoce conçu sans l’aide d’un scénariste. Dès la série suivante il travaille d’ailleurs avec le déjà chevronné Fabien Nury et Fabien bedouel. Sur son dernier opus l’auteur a beaucoup mûri graphiquement, techniquement mais aussi scénaristiquement.
Le premier des trois chapitres est le plus impressionnant, à la fois puissant visuellement, doté d’une colorisation superbe (un des points forts de Merwan) très contrastée et vive et posant un cadre scénaristique très lisible. Ensuite cela se gâte avec un dessin qui s’affine mais évolue aussi vers quelque chose de plus estompé, perdant la force des encrages et des contrastes, tout comme l’intrigue qui se complexifie par trop d’ellipses et de sous-entendus parfois difficiles à capter. On attend une histoire d’ascension sportive vers la gloire, schéma archétypal connu et souvent réussi lorsqu’il reste simple. Les personnages sont là avec le héro naïf mais talentueux, les deux pères spirituels, le décors. Mais à force de chercher l’intelligence du lecteur l’auteur oublie parfois de suivre la linéarité nécessaire et de se concentrer sur des combats annoncés dès le titre (l’original s’intitulait Pankat). On a le sentiment que l’auteur a tout donné dans la première section, s’est vidé et a cherché à simplifier son travail pour la suite. On sort ainsi des quelques deux-cent pages un peu déçu, alléché par ce qui était proposé et un peu sur sa faim.[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/03/27/fausse-garde/
Fausse Garde aurait pu n'être qu'un récit de baston...
C'est surtout une leçon de vie, celle de trois écorchés vifs qui vont grandir chacun à leur façon, l'un à travers son sport qu'il voit mal tourner à cause de ceux qui ont décidé d'en faire un spectacle, l'autre à travers ses penchants anarchistes qui vont malheureusement lui révéler une vision moins manichéenne de son monde...
Et le troisième en découvrant que finalement si l'on peut s'inspirer du parcours des autres, rien ne vaut sa propre expérience !
Bref, encore un bouquin dont on a pas assez parlé et c'est bien dommage !
Ouahou!
Un vrai choc, scénario basé (et oui) sur Dragon Ball, mais traité à l'européenne et nous proposant une grande richesse (contrairement aux mangas DBZ) dans le rendu des aspirations, sentiments et périples de Mané, un jeune surdoué de la boxe (PANKAT) dans sa quête d'identité.
Coté dessin, c'est parfait pour le sujet (on est dans la simplicité, voir le dépouillement), mais les mouvements sont magnifiques.
On regrettera un épilogue pas satisfaisant et des profils de perso ratés (attention les pieds aussi).
Pour le reste 190 pages (et oui (bis)) de pur bonheur pugilistique dans une ambiance futuro-orientale des plus réussie.
A ne pas rater.