Paci
1. Bacalan
Une BD de Vincent Perriot chez Dargaud - 2014
03/2014 (21 mars 2014) 79 pages 9782205071979 Grand format 210982
Dans Paci, une trilogie dont voici le tome 1, Vincent Perriot raconte l'histoire de Pacifique, un homme qui, alors qu'il vient à peine de sortir de taule, est contacté par son ancien employeur pour reprendre son job de livreur de drogue... À peine sorti de prison, Pacifique, alias Paci, est contacté par son ancien boss, Ashram, pour reprendre son job de livreur de drogue en voiture. Mais il veut se ranger, ce qui n'est pas du goût de tous. Les vieux réflexes reviennent, seule issue pour Paci : comprendre son passé pour mieux l'affronter.
Le genre graphique de cette bd aux traits anguleux ne m'inspire guère. Bref, les visages sont triturés. Pour autant, je dois bien avouer un dynamisme notamment dans les scènes de poursuite de voitures.
On fait la connaissance de Paci qui souhaite se ranger après avoir connu la case prison. Malheureusement, il est rattrapé par son passé. Le scénario sera assez classique quant au déroulement de ce récit. On se laisse tout de même prendre au piège grâce à la personnalité attachante de Paci.
Au final, c'est une série qui démarre fort. Reste à savoir si cette trilogie qui commence tiendra la route.
Bon tryptique, bon rythme malgré le dessin un peu déroutant l’histoire quant à elle tient bien la route
Les trois tomes de "Paci" me confirment tout le bien que je pensais de Vincent Perriot après "Belleville Story".
J’ai dévoré cette aventure de gros bras, grosses bagnoles… et gros ennuis pour les protagonistes! Son découpage très cinématographique est redoutable d’efficacité.
Le style graphique de Perriot s’assèche et se radicalise encore un peu plus ici. Il met cette épure entièrement au service de son histoire et de ses personnages, tous issus des marigots de la délinquance ordinaire, pourvoyeuse de tous les fantasmes ; Ils sont si bien caractérisés – et c’est une preuve du talent de Perriot – que trois traits suffisent pour s’approprier leurs gueules. On pourrait presque les croiser dans la rue !
Le dessin devient quasi expérimental notamment pour certaines scènes de poursuite et traduit le mouvement et la vitesse d’une manière frontale, juste au trait, sans chercher les trucs et les flous à la mode. Les lumières, phares de voitures, spots de discothèque ou réverbères en deviennent hallucinatoires par jeu de distorsion. Quelle énergie et quelle audace graphique! Cette vitesse mise ainsi en exergue devient le symbole du destin de Paci qui s’accélère brutalement et le piège inextricablement.
C’est un beau héros Paci, un de ceux qu’on n’oublie pas sitôt l’album refermé. Son air de sphinx ténébreux lui confère beaucoup de classe et de force.
Un bon polar à découvrir, habile et bien mené.
Un premier album nerveux et à la mise en scène soignée. Un petit quelquechose de cinématographique se dégage de l'ensemble. Espérons que cela se confirme avec le second tome !