Pablo
4. Picasso
Une BD de Julie Birmant et Clément Oubrerie chez Dargaud - 2014
03/2014 (20 mars 2014) 88 pages 9782205071160 Format normal 212795
Ce 4e épisode de Pablo s'ouvre en mai 1907... La vie de bohême perdure au Bateau-Lavoir qui ne désemplit pas. Picasso peint frénétiquement, et Fernande qui s'ennuie adopte une petite Raymonde... qu'elle finit par ramener à l'orphelinat. Le peintre horrifié par la décision de sa compagne décide de la quitter. Cet été-là, il est un réprouvé. Son Bordel (aujourd'hui, Les Demoiselles d'Avignon) aux putains déformées fait horreur. Et pourtant, la situation va changer du tout au tout. Boxe, drogue, génie et humour corrosif entre vieux et nouveaux amis...... Lire la suite
Après la très belle exposition "Picasso : Dessiner à l’infini" (2023-Beaubourg) à l’occasion des cinquantenaires de la mort de Picasso, il convient de lire le dernier tome de la série "Pablo-tome 4 : Picasso" (2014-Dargaud), de la scénariste Julie Birmant et du dessinateur Clément Oubrerie, qui nous raconte comment Picasso ,en 1907, visionnaire avec le cubisme et les "Demoiselles de d’ Avignon" inspirées de l’ Art Africain, rentre dans l’ Histoire de l’ Art(mais personne n’y comprend rien), et dit donc adieu à tous ses amis poètes et peintres du Bateau-Lavoir (Apollinaire, Braque, G. Stein …) tout en rendant hommage au vieux Douanier Rousseau, Peintre de la Modernité.
Qui sont les auteurs ? Julie B., née en 1974, journaliste et scénariste de BD sur l’Histoire de l’Art. Et Clément O. qui a entamé des études d’art puis a partagé sa vie entre BD, musique et voyage.
Le texte illustre cette vie d’amitiés, de recherches et de révoltes des artistes du Bateau-Lavoir. Picasso, génie associable (il ne supporte pas ses admirateurs et ne va pas à l’enterrement de son disciple) à Matisse, et son amour qui sera oubliée. Et le défilé des grands noms de la Poésie et de la Peinture à leurs débuts.
Et les dessins sont crayonnés, intimistes et indépendants.
A lire.
Désormais conscient de son génie, Pablo devient Picasso en dévoilant au public ses "Demoiselles d’Avignon", tableau inouï qui acte la naissance de l’art moderne.
Suite à quoi il quittera le Bateau-lavoir, son mythique atelier. C’en est fini de sa vie de bohème. Les auteurs baignent cet album dans la mélancolie pour clore cette parenthèse enchantée.
Une série qui retrace fidèlement les débuts d’un des plus grand peintres de tous les temps, tout en faisant une chronique douce-amère de la misérable Butte Montmartre, hantée de poètes et de fous qui changeront radicalement le visage de l’art mondial.
Si le scenario a tendance à se disloquer par moment et que Julie Birmant aura peiné à en maintenir la fluidité, Clément Oubrerie signe encore des dessins de toute beauté qui rendent un hommage inspiré aux illustres artistes qui peuplent ces 4 « Pablo ».
Bravo à tous les deux !
Picasso devient Picasso en trouvant son style et commence à avoir du succès, cela sent aussi la fin de l'histoire avec Fernande et donc la fin de cette histoire de la naissance d'un génie.
Ce tome de clôture est donc bien venu, et le tout forme un tableau cohérent et instructif, mais il était temps que ça s'arrête car cette vie de bohème commençait à devenir lassante, et les protagonistes eux-même veulent tournent la page.
Une très bonne série qui fait bien de se terminer en 4 tome.