Pablo
1. Max Jacob
Une BD de Julie Birmant et Clément Oubrerie chez Dargaud - 2012
01/2012 (27 janvier 2012) 86 pages 9782205069365 Format normal 152661
Ce 1er opus de Pablo commence au Bateau-Lavoir, logement pour bohèmes situé au sommet de la Butte, où Picasso rencontra Fernande, le premier grand amour de sa vie. Il en fera des centaines de portraits. Au coeur de leur existence, il y aura les grands poètes – Max Jacob, le clown tragique amoureux fou de Picasso, et Apollinaire – et puis Gertrude Stein, sa jumelle visionnaire, le peintre Georges Braque, copain de cordée avec lequel il inventera le cubisme, sans oublier, au-dessus de la mêlée, avec ses lunettes cerclées de fer, le seul grand rival... Lire la suite
J'ai failli mettre une seule étoile tant le tout me paraissait brouillon et sans cohérence. On découvre un Pablo jeune homme qui peint des toiles alors qu'il habite Montmartre dans une vie un peu bohème. Cela sera surtout axé sur sa relation avec la belle Fernande qui est curieusement la grande absente de sa biographie malgré le rôle qu'elle a pu jouer dans ses années de formation.
C'est la belle époque et tous les grands esprits se rencontrent. Cela donne lieu à des bavardages qui n'auront de sens que si on connait toutes les subtilités des mouvements de peinture qui se sont succédés au début du XXème siècle. On sait que Picasso était en avance sur son temps et qu'il est considéré comme le plus grand peintre moderne. On découvrira surtout un homme égocentrique qui n'ignore pas son talent.
Bref, cette biographie ne m'a pas convaincu même si on apprend des choses intéressantes comme les rivalités dans ce monde de la peinture. Ce Pablo avant Picasso joue sur une certaine originalité qui n'a pas trouvé écho favorable en ce qui me concerne. Cependant, je comprends qu'on puisse aimer (voir l'ensemble des prix obtenus par cette bd).
1er tome d’une série magnifique, « Max Jacob » a une tonalité assez sombre puisque l’histoire est narrée par Fernande Olivier, elle qui deviendra la compagne de Pablo Picasso au terme d’un parcours plutôt sordide. Les débuts sont difficiles aussi pour le jeune Pablo. Deuil, misère et fatalisme lui font peindre sa poignante Période Bleue.
Le dessin de Clément Oubrerie est parfaitement adapté à ce Paris bohème des années 1900. Son trait vivace aux tons terreux fait merveille.
Côté scénario, l’écriture de Julie Birmant restitue très bien ce qu’a pu être la vie d’artiste à cette époque. Le tout dans un format généreux de plus de 80 pages.
Si vous découvrez la série, ne vous arrêtez pas à cet album un peu austère avant de découvrir les autres.
Un petit bijou. Dès les premières pages la magie opère et impossible de lâcher l'album avant sa fin. Les souvenirs de Fernande, (quelle belle idée), nous entraînent dans ce Paris du début du vingtième aux cotés d'un Pablo en devenir et d'une galerie de personnages très vite familiers. Chapeau bas devant l'apparente simplicité d'une narration qui rapproche inexorablement les trajectoires de Fernande et de Pablo, devant l'évocation de cette bohème attachante et cruelle, pleine de trognes, d'airs qu'on se donne et de travers humains. Bravo pour la justesse et la beauté des moyens (dessins, couleurs, textes).
Voilà notre célèbre Picasso, jeune homme de 19 ans, qui débarque de son Espagne natale pour connaître le succès en France. À Montmartre plus exactement, le rendez-vous des artistes accomplis ou en devenir du début du 20ème siècle. Au grès de ses pérégrinations, nous découvrons ses débuts laborieux qui deviennent rapidement prometteurs, mais aussi ses choix tranchés qui lui ont valu d’être mis au banc des peintres à la mode.
Le parti pris de cette série en 4 tomes est d’exploiter les rencontres qui ont jalonné et orienté le parcours du peintre qui est sans doute désormais le plus connu au monde. Dans ce premier tome, nous sommes plongés dans la communauté artistique montmartroise qui se complait dans un Paris frivole où tout est possible. C’est ainsi qu’il fait la connaissance du poète Max Jacob qui constitua un tournant dans sa manière de peindre. Nous suivons également le parcours croisé de Fernande – la narratrice du récit – qui deviendra le modèle et la compagne de Picasso.
Le dessin participe largement à l’état d’esprit très “peinture” de l’album : le trait est un peu grossier, la mise en couleur en aquarelle, la typographie manuscrite. Un résultat très typé dont je me suis un peu lassé, mais qui restitue parfaitement le Paris d’époque et son ambiance (enfin… j’imagine).
Il s’agit d’un album intéressant dont les faits sont précis sans jamais verser dans la lourdeur d’une biographie exhaustive.
http://bdsulli.wordpress.com/
Ça m'a bien plu cette biographie (romancée ?) de Picasso que je ne connais que de réputation, c'est à la fois instructif (si ce n'est pas trop romancé) et amusant à lire.
J'aime bien les dessins particuliers de Clément Oubrerie qui collent bien à l'atmosphère bohème de Montparnasse.
Je suis client pour la suite.
De prime abord, cette BD étonne : on a l'impression de lire des tableaux de l'époque 1900! Les cases ne sont pas délimitées et le dessin et la couleur sont vraiment issus du monde de la peinture, les commentaires et autres bulles sont manuscrits. On entre dans un mélange d'histoire et de rêve : c'est Fernande, le premier grand amour de Picasso et un de ses modèles préférés, qui se rappelle ses jeunes années et le début de l'album est donc très onirique. J'ai eu un peu de mal à apprécier ce dessin, les traits sont simplistes et la mise en couleur très particulière mais une fois passées les premières pages, on ne quitte plus le récit et tout s'enchaîne sans lourdeur, sans véritable temps mort ni trop de raccourcis, et on se retrouve à la fin du premier tome avec une envie irrésistible de lire la suite.