Orcs & Gobelins
19. Nerrom
Une BD de
David Courtois
et
Marco Itri
chez Soleil Productions
- 2022
Courtois, David
(Scénario)
Itri, Marco
(Dessin)
Digikore Studios
(Couleurs)
Powell, Vincent
(Couleurs)
Deplano, Paolo
(Storyboard)
Cordurié, Sandrine
(Lettrage)
Nanjan, J.
(Autres)
11/2022 (23 novembre 2022) 60 pages 9782302096899 Grand format 457545
Nerrom a mis à jour une menace qui pourrait anéantir les terres d'Arran. Il prévient les clans du danger incarné par Lah'saa et ses hordes de goules. Flanqué de deux sales morveux, il va devoir composer avec de puissants chefs, qui ne partagent pas toujours sa philosophie, souvent plus prompts à massacrer qu'à parlementer. De ces décisions pourraient bien dépendre l'avenir des orcs du Mahalal.
Ce 19ème tome d’Orcs & Gobelins est centré sur Nerrom, un personnage que nous connaissons bien puisqu’il faisait partie de l’équipe de Lanawyn dans les premiers tomes d’Elfes. C’est également l’occasion de nous replonger à l’époque de la guerre des goules puisque le récit se déroule juste avant l’invasion de Lah’saa sur les terres d’Arran. L’histoire nous montre comment Nerrom va préparer les tribus des terres du Mahalal face aux terribles événements à venir.
J’ai beaucoup aimé la finesse des dessins de Marco Itri. Certaines planches sont absolument magnifiques, en particulier celles avec les dragons. Le physique des orcs est tellement soigné qu’ils sont presque tous aussi beaux que Turuk (ce qui dénote légèrement des autres numéros). L’écriture du personnage d’Onkboor m’a beaucoup plu (notamment son origin story). Peut-être pourra-t-il bénéficier d’un tome dédié dans le futur.
Un numéro au rythme plutôt lent, mais le voyage et l’ambiance m’ont permis de voyager. La fin de l’histoire nous réserve un rebondissement qui nous promet de belles heures pour la suite et j’ai hâte de la découvrir.
Pour les enfants.
C'est ce qui ressort de plus en plus pour moi dans cette série. Bon, disons plutôt pour les jeunes adolescents. Quelques scènes de violence et une vulgarité interminable ne rendent pas une BD "adulte" pour autant. En fait, c'est l'inverse. On dirait qu'on essaye tellement d'être "co0L eT mAtuRe!1!" et que la seule chose qu'on trouve pour faire ça, c'est de mettre des obscénités dans la bouche des orcs.
Que voulez-vous, les auteurs ne sont pas capables de leur donner une personnalité autrement! Parce que outre les insultes et les métaphores vulgaires retrouvées à chaque deux cases, on se rend compte que l'histoire est en fait un petit conte de fée tout gentil tout propret qui se termine de manière bien heureuse.
Que se passe-t-il ici, au juste? Un vieil orc (insérez les insultes qui vous plaisent) cherche à rassembler d'autres orcs pour prévenir une catastrophe (insérez d'autres insultes à votre guise), mais tous ces orcs guerriers (insultes ici, svp!) sont bien trop stupides (rajoutez-en d'autres!) pour vouloir faire équipe. Ah!! Et c'est pas mal ça. Même la bataille finale est hyper simple, hyper rapide, hyper décevante.
Le texte de David Courtois est trop banal, trop convenu, trop standard, trop répétitif, trop adulescent. Mon intérêt pour cette série s'amenuise à chaque nouvel album. Est-ce vraiment si dur de faire de la bonne BD de fantaisie pour adultes? En tout cas, Orcs & Gobelins n'est certainement pas la réponse à cette quête.
La série est de retour sur le sentier de la guerre et la vraie nature des orcs avec elle.
Après trois albums intéressants mais bien éloignés de ce qu'orcs et Gobelins nous avait apporté, à savoir des histoires épiques, sombres et d’un humour décapant, on retrouve avec plaisir cette ambiance unique.
Les dessins sont heureusement sublimés par des couleurs parfaitement accordées à l’atmosphère, car la richesse de leur composition nuit un peu à la compréhension des scènes.
Le retour de Nerrom (tome 6 des elfes !) est une idée brillante et le suivi chronologique permet de se replonger avec délice dans la guerre des goules. Tous les personnages, et comme dans le tome précédent ils sont nombreux, fonctionnent et parviennent (et c’est fascinant) a renouveler tous les archétypes que 18 albums ont déjà mis en avant.
On retrouve ici la fureur de nains, l’étrangeté de mages, l’implication des elfes bleus, le sacrifice des blancs, sans jamais trahir les peaux vertes: bravo !
Un album qui fait un "flash-back" sur les goules de Lah'saa qui font un détour du côté des îles orcs, patrie de naissance de Nerrom.
Intéressant de revoir une figure connue de la série Elfes avec la mise en avant des shamans à la peau verte.
Rentre facilement dans le Top 5 de la saga Orcs et Gobelins. .