Orcs & Gobelins
18. La Meute
Une BD de
Olivier Peru
et
Stéphane Créty
chez Soleil Productions
- 2022
Peru, Olivier
(Scénario)
Créty, Stéphane
(Dessin)
Créty, Juliette
(Dessin)
Palescandolo, Claudia
(Couleurs)
Cordurié, Sandrine
(Lettrage)
Sierra, Alex
(Autres)
Nanjan, J.
(Autres)
09/2022 (28 septembre 2022) 62 pages 9782302094109 Grand format 453148
Après une vie de fer et de sang, une bande de mercenaires achète un vieux château pour le retaper et y vivre. Mais en plus de se révéler piètres bricoleurs et d'être perçus comme des monstres par leurs voisins, les culs-verts semblent avoir réveillé un mal endormi depuis des siècles dans les parages de leur château. Eux qui n'aspiraient qu'à la paix vont encore devoir mettre des tripes à l'air !
Ce 18ème tome nous présente une compagnie d’orcs et de gobelins se faisant appeler « La Meute ». Cette dernière souhaite se créer un QG grâce à l’acquisition d’un château abandonné dans le Nodrënn. Malgré leurs efforts pour s’acclimater à cette nouvelle vie, un mystérieux mal ne semble pas vouloir d’eux sur ce territoire.
Ce tome alterne les moments d’humour et les moments d’émotion. Les « culs verts » ne sont pas uniquement des brutes, mais sont capables de travailler main dans la main avec des humains, et même de vivre en harmonie. J’ai vraiment aimé cette histoire avec des personnages attachants et biens développés.
Oliver Peru montre une nouvelle fois ses qualités de scénariste pour notre plus grand plaisir.
J'ai trouvé cet album très bon : drôle, touchant, intelligent.
La Bourse, élevé comme esclave pas des humains, est un gobelin hors-norme de par son analyse des situations, il peut devenir un des personnages phares de cette série.
On retrouve un peu du sel de la série dans ce tome 17 après deux épisodes moyens. Mais « la meute » reste un cas à part : l’histoire met en avant la réflexion et la bienveillance, qualités rarissimes pour un cul vert, et propose des alliances originales entre les races, une maturité nouvelle chez les Orcs et un optimisme original.
Les trognes rugueuses et les paysages durs fonctionnent en contraste parfait de ce conte de fées medfan. Les personnages sont bien définis, attachants et singuliers, leur nombre est à la hauteur d’un scénario plein de psychologie et de subtilités : Trésor, Renard, Kloviok, Tulk, … Le surnom du héros prête à des réflexions récurrentes, ce qui n’est pas le cas de « la masse » dont la situation psychique assurait pourtant une blague facile.
Cet album drôle et positif prend à revers les lecteurs des tomes 31 et 32 des Elfes avec une cohabitation sympathique entre les humains et les culs verts, il frôle même parfois la candeur naïve, mais reste crédible, s’appuyant sur l’intelligence brutale de « la bourse » et de son lieutenant.
Un bel album humaniste avec des échos de Orcs 9 pour la troupe et Nains 13 pour la construction.
Ce tome est un pur régal ! À mon sens, le meilleur de la série. Un pitch atypique (des culs-verts qui s’humanisent, on y croit !) sous-tendu par un scénario de haut vol, avec ce qu’il faut d’humour et de crudité dans les dialogues pour qu’on apprécie la bande son : du Peru pur jus ! Les Créty ne sont pas en reste et font des merveilles à la planche à dessin. J’ai été happé tous azimuts par cet épisode comme jamais. Excellent !