Orcs & Gobelins
14. Shaaka
Une BD de
Sylvain Cordurié
et
Jean-Charles Poupard
chez Soleil Productions
- 2021
Cordurié, Sylvain
(Scénario)
Poupard, Jean-Charles
(Dessin)
Nanjan, J.
(Couleurs)
Benoît, Bertrand
(Couleurs)
Cordurié, Sandrine
(Lettrage)
08/2021 (08 septembre 2021) 54 pages 9782302091436 Grand format 431771
Longtemps, Shaaka a oeuvré pour le Margrave Egilon. Mais lassée de risquer sa peau, elle a quitté son employeur. Jusqu'au jour où Egilon vient la trouver. Pour s'emparer d'un gisement d'or en Ourann, il a fait empoisonner des points d'eau et a causé la mort de nombreux orcs, s'attirant les foudres d'un orc légendaire. Pour sauver sa fille, il veut que Shaaka lui fasse quitter l'île d'Enghien.
Ce 14ème numéro nous présente une mercenaire du nom de Shaaka. Une bande d’orcs réputés invincibles en a après la vie du Margrave de l’île d’Enghien et après celle de sa fille. Shaaka devra protéger la jeune Lynewe et lui permettre de quitter l’île en un seul morceau. Elles seront traquées par les orcs qui n’auront de cesse de vouloir les tuer pour assouvir leur vengeance.
J’ai été convaincu par les dessins de Jean-Charles Poupard qui débute sur les terres d’Arran. Sa façon de dessiner les visages est absolument remarquable.
Le scénario rythmé m’a permis de dévorer les pages les unes après les autres. J’espère que nous reverrons Shaaka dans les futurs affrontements qui s’annoncent.
Toujours aussi efficace, une bonne entrée de JC Poupard dans l'univers O&G !
Shaaka se révèle très surprenante, tout comme le groupe de poursuivants qui a lui seul pourrait faire l'office d'un album, si il n'avait pas connu cette fin.
14ème tome de la série la plus étrange des terres d’Arran, celle dédiée à la chair à canon de tous les rôlistes. La violence de l’album rappelle ce statut et pose l'atmosphère. Celle-ci est en effet consubstantielle à la vie des orcs, comme le montrait si bien le titre précédent (Kor'nyr). Le combat nourrit de sa noirceur l’humeur ténébreuse de l’héroïne. En cela, l’histoire fait écho à la dérive autoritaire et mentale du même Kor'nyr. La profondeur de la série y gagne clairement. Apparté : cette profondeur est plus présente dans chacune des 4 séries que certains critiques le laissent penser, mais a tendance à se raréfier (cf albums récents Elfes et Nains).
Que le mercenaire soit une femme fonctionne facilement : une orque est effectivement physiquement supérieure à tout humanoïde citadin. Cependant, sa nature orque est à la fois une évidence visuelle et une incertitude intellectuelle : en quoi le comportement et le phrasé du personnage diffèrent-ils de n’importe quel mercenaire/bourrin dans l’héroïc fantasy ? Ce détail mis à part, le plaisir coupable de suivre ce genre de psyché radicale est là, jusque dans une conclusion bien alignée …
La série fournit à nouveau un bon album de facture classique (au sens noble et artistique du terme), grâce essentiellement à une héroïne badass dont on aimerait découvrir les turpitudes. D’ailleurs cette frustration répétée (cf ma critique du tome 15) que génère la série « orcs & gobelins » interroge : ne faudrait-il pas se servir plus des personnages des 15 aventures précédentes (même si Turuk et La Poisse sont déjà exilés en elfitude) ?
Problème avec cette série, j’adore, donc difficile d’être et rester objectif. C’est tonique, les dialogues me font à chaque fois rigoler, même en plein découpage de tronche, bref je ne m’ennuie jamais, ce qui est parfois un peu moins le cas avec les séries Elfes ou Mages, Nains restant également vraiment pas mal. Le monde est toujours bien mis en valeur et les personnages naviguent avec nous dans des aventures décapantes. Je ne mets pas 5 étoiles, car cela n’a pas forcément de sens avec ses séries qui s’éternisent, sans que cela me dérange, bien sûr.
Un nouvel album qui confirme que cette série offre à chaque fois des récits d'aventures très sympas.
Je me plonge dans un "Orcs et Gobelins" avec toujours autant de plaisir.
Les personnages développés sont toujours originaux et j'accroche rapidement à leur background.
Et même si c'est souvent des one-shot, j'attends la suite.
Un très bon tome, avec une histoire certes pas très originale mais dont le rythme est dynamique et les rebondissements bien amenés.
On suit donc le récit d’une mercenaire orque qui accepte contre un joli pactole de protéger la fille d’un margrave humain dirigeant une petite île. Ce dernier a voulu s’enrichir en exploitant une mine en territoire orc… en tentant d’empoisonner leurs puits pour y parvenir.
Problème : les Orcs ont repéré les empoisonneurs et en ont tué deux… avant de se rendre directement auprès du commanditaire. Mais assez malin, ce dernier a pensé à envoyer sa fille loin de chez lui, escortée par une guerrière orque qu’il avait à son service auparavant.
Au final le récit se tient bien et la détente est au rendez-vous, trois bons quarts d’heure de lecture pour un dépaysement efficace.
Le tout renforcé par des graphismes chatoyants de Poupard. Les personnages manquent par moment de clarté en arrière-plan mais les gros plans comme les décors sont de qualité. Notamment Scarande sur la fin du tome.