Once & Future
1. Tome 1
Une BD de
Kieron Gillen
et
Mora, Dan
chez Delcourt
(Contrebande)
- 2020
Gillen, Kieron
(Scénario)
Mora, Dan
(Dessin)
Bonvillain, Tamra
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Calame, Lucille
(Traduction)
10/2020 (07 octobre 2020) 134 pages 9782413036609 Format comics 405007
Lorsqu'un groupe de nationalistes britanniques utilise un ancien artefact pour ramener à la vie un méchant issu des légendes arthuriennes, l'ex-chasseuse de monstres Briggette McGuire sort de sa retraite (et de sa maison de retraite !). Accompagnée de son petit-fils Duncan, un naïf conservateur de musée, elle va reprendre du service et tenter de vaincre une menace légendaire à l'aide de magie noire, et d'un fort sens de l'à propos.
Parmi les surprises de cette fin d’année, surgit cette trilogie à la parution très récente puisqu’elle remonte à moins d’un an dans le décidément exceptionnel catalogue de BOOM Studios, déjà à l’origine du génial Skybourne de Frank Cho… qui s’avère très proche dans l’esprit, de ce Once and Future. Le scénariste a plutôt bossé chez Marvel et sur des indé un peu cracra et a plutôt bonne réputation comme The wicked+the divine. Mais le gros plus de l’album est le Costa-Ricain Dan Mora qui avait déjà fait forte impression sur Klaus, variation sur la légende du père Noël et qui propose ici des planches de toute beauté et génialement colorisées par Tamara Bonvillain. Outre les dessins il y a deux bonnes idées pour ce pitch de départ: lancer une mamie super bad-ass qui tchatche sans arrêt botter des culs de monstres et démons, et retourner le mythe arthurien pour surprendre en donnant des rôles inattendus aux différents protagonistes. Le concept est connu, de faire d’un gentil connu un méchant et de révéler au lecteur que ce qu’on lui a raconté jusqu’ici n’était que contes pour enfants… Ca marche plus ou moins ici. Plus car sur un concept plutôt action et déconne on ne se chagrine pas trop d’une trame un peu facile couvant des ficelles généalogiques assez touffues. Depuis les premières pages qui balancent le gentil petit-fils rugbyman mais conservateur de musée dans les griffes d’une absurde chimère sortie d’on ne sait où on déroule une poursuite du méchant sans guère de répits ni trop le temps de réfléchir si cela a queue ou tête. Le pitch est lancé tôt, le méchant (au design terriblement réussi!) révélé et le scénariste nous balade de portail en portail vers un monde parallèle d’où ne doit surtout pas s’échapper le croque-mitaine (sur le même schéma que le Empress de Millar). Le moins est que la coloration arthurienne devient assez vite un prétexte sommes toutes sympathique mais qui semble assez artificiel. Il faudra voir à la lecture de l’ensemble du triptyque su la suite sait élever une véritable intrigue, le cliffhanger final est pour le moment assez efficace pour laisser le bénéfice du doute.[...]
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