On me l'a enlevée
Une BD de Séverine Lambour et Benoît Springer chez Vents d'Ouest - 2010
01/2010 (13 janvier 2010) 46 pages 9782749305165 Format normal 99746
Un village et ses habitants, un bébé qui disparaît au beau milieu de la fête foraine : le décor est planté, les acteurs sont en place? Tout le village est en émoi, chacun commente l'affreuse nouvelle car tout le monde connaît Mélanie, la mère de l'enfant, et s'imagine être à sa place !Mais quelques jours passent, et avec le temps les esprits deviennent moins compatissants, les commérages plus suspicieux? Le petit ami de Mélanie est-il vraiment le père du bébé ? Qui est cet homme étranger au village apparu comme par hasard au moment de la disparition... Lire la suite
L'histoire est d'une grande banalité comme un fait divers très sombre. Je me suis demandé à quoi peut bien servir une telle bd. Ce n'est pas agréable comme sujet. On ressort d'une telle lecture un peu dégouté comme quand on entend une triste nouvelle aux actualités. Il y a tant de choses horribles en ce monde. Et il faudrait en rajouter une couche avec la bande dessinée. Bref, le sujet ne m'a pas séduit grandement.
Pour autant, c'est quand même un travail tout à fait honnête d'un point de vue objectif. On va suivre les commérages de voisinage dans un petit village où il se passe quelque chose de tragique. Le bar va être au centre des débats plutôt que de se focaliser sur la mère de l'enfant. Le titre est si évocateur qu'on en devine l'intrigue au premier coup d'œil.
On retrouve le style de l'auteur à qui on doit également «La Rebouteuse» ainsi que «Les Funérailles de Luce». Il y a toujours le microcosme du village au centre de toutes ces intrigues. J'ai bien aimé l'authenticité qui semble se dégager de chacune des scènes. La fin laissera un goût amer devant tant d'impuissance.