Olympus Mons
2. Opération Mainbrace
Une BD de
Christophe Bec
et
Stefano Raffaele
chez Soleil Productions
- 2017
Bec, Christophe
(Scénario)
Raffaele, Stefano
(Dessin)
Digikore Studios
(Couleurs)
Studio Charon
(Lettrage)
Loyvet, Pierre
(Couverture)
09/2017 (06 septembre 2017) 46 pages 9782302063747 Grand format 309885
Sur Mars comme sur Terre, des équipes de spécialistes tentent de percer le mystère de ces anomalies liées entre elles. Aaron Goodwin, le médium, s'évertue à prévenir le monde de l'importance de ne pas pénétrer dans l'étrange vaisseau sous-marin. Il y va de l'avenir de la planète. Ses propos sont confirmés par d'autres médiums mais l'équipe "Ocean Pathfinder" ne l'entend pas de cette oreille. Les forces en présence se déchirent autour du mystérieux objet.
J'ai lu les 2 premiers albums à la suite ce qui influe naturellement sur mon avis. Je livre ici une opinion sur les 2 albums pas seulement le second.
Les similitudes avec la série phare, Prométhée sont flagrantes à tel point que je me suis demandé ce qu'Olympus Mons allait pouvoir apporter. Je n'ai pas la réponse (sachant que je n'ai pas fini la lecture de Prométhée).
L'histoire est prenante je trouve, Christophe Bec sait y faire en introduisant une galerie de personnages riches et crédibles. Les petits hommes verts sont un domaine qui manie depuis suffisamment de temps pour éviter des erreurs grossières, hélas cela nuit également à l'originalité, en tout cas jusqu'ici. On nage dans l'archi connu à mille lieux de ce que certains romains de SF ont su amener. Si je devais faire un parallèle, je dirais qu'on a droit à une série qui se rapproche d'un bon épisode de X-Files. C'est solide et bien construit mais on ne va pas tomber de sa chaise et on avait déjà la recette il y a 10 ans. Cela est d’autant plus vrai pour les habitués des productions de Bec.
On parcourt ainsi le globe variant les personnages et les situations ce qui densifie le récit. Le récit avec la mission sur Mars m'a paru très réussi de ce point de vue avec la question de la solitude traitée par la cosmonaute russe. Le passage est expédié un peu trop rapidement à mon goût, mais c'est obligatoire compte tenu du médium et du nombre de protagonistes.
Cela m'amène à une réserve que j'émets sur le nombre trop important de personnages et lieux différents. Resserrer le casting aurait permis de fluidifier le récit et d'éviter de resituer à chaque fois les personnages ou le contexte, limitant ainsi un écueil souvent reproché dans les autres avis : le trop plein de texte.
Parmi les autres inconvénients qui commence à me gonfler avec le scénariste, je dois citer les passages dans le passé. Sérieusement, stop ! Cela n'amène strictement rien, cela a déjà été utilisé dans Prométhée, il faut arrêter avec cela.
Enfin dernier point, même si j’apprécie la prise en compte d’aspects réalistes et variés dans le traitement du récit comme les questions budgétaires du programme spatial ou la récupération politique et militaire derrière la présence du vaisseau sous l’eau, d’une part je suis étonné de la position russe en la matière (j’y aurai plutôt mis les chinois à la place), d’autre part et c’est cet aspect le plus gênant, certaines sous-intrigues me paraissent véritablement inutiles. Comme si le scénariste en avait ajouté une couche pour densifier artificiellement son récit. Sincèrement, que la femme de Goodwin attende un enfant ou que l’équipe de tournage canadienne ait dû donner un backchich pour avoir son autorisation de monter dans la montagne, c’est un peu comme le bus plein de gamins dans Indepandance Day 2. C’est de l’accessoire qui fait sûrement plaisir au réalisateur mais pour le lecteur sa ajoute une couche dispensable et qui n’est absolument pas en phase avec l’enjeu.
S’agissant du dessin, là je pourrais dire cf. Prométhée. Ceux qui aiment le trait de Stefano Raffaele ne seront guère surpris. On est dans du photo réaliste avec l’avantage de facilement se représenter ce qu’on voit avec l’impression de presque voir un film. L’inconvénient est que cela fige le dessin et qu’il est plus difficile de représenter le mouvement. Je trouve que cela est parfaitement adapté au style avec toutefois un regret sur la colorisation trop lisse et manquant de nuances. C’est particulièrement vrai avec les scènes marines ou sous-marines.
Au final, une bonne série en l’état mais que j’aimerais voir terminée en 5 ou 6 tomes au plus pour éviter un Prométhée bis. Je recommande à ceux qui ne l’ont pas fait de lire les deux premiers tomes d’une traite pour éviter de couper trop le récit qui souffre déjà d’un rythme assez lent.
Je suis également très déçu d'avoir mis mon argent dans cet album. Le dessin me semble bâclé et très pauvre au niveau artistique, il n'y aucune texture sur les murs, mars en surface sans grandes particularités, le fond de l'océan est très uni, la neige, des cieux peu nuageux, beaucoup d'éléments fades et "silouhaités". Elle est très pauvre.
Au niveau de l'histoire, on passe du coq à l'âne tout au long du volume. Les textes sont longs et sans intérêt. Je me suis tellement ennuyé que je l'ai lu en trois reprises dont la dernière m'était très pénible, je n'en pouvais plus. Les couleurs sont assez centrés sur les bleus et les oranges. Je déconseille. Je n'achèterai pas la suite.
Second tome intéressant, dans la lignée du premier.
Je n'ai pas été gêné par les dialogues ou les dessins.
Très déçu par cette suite où il y a énormémennnnntttt de blabla pour pas grand-chose puisque cela ne fait avancer en rien l'intrigue. L'histoire piétine tout au long de l'album pour finir sur un cliffhanger de 3 ou 4 pages. J'ai envie de dire: tout ça pour ça ?!?!?!?...
Les dessins eux aussi sont très moyens. Tous les protagonistes (notamment russes) se ressemblent beaucoup trop. On ne sait jamais qui est qui.
J'espère vraiment que les prochains albums seront meilleurs car si Bec construit une longue série dans laquelle il ne se passe rien, beaucoup de lecteurs risquent simplement de décrocher en cours de route...
trop de blabla, pas assez d'action. A force de trop expliquer sans rien montrer, on s'impatiente et on commence à regarder quand est-ce que ça s'arrête. j'aime bien Bec mais là je suis déçu.
je suis de même avis que kurdy1207 même si je suis un peu moins dure.
j'aime beaucoup lire des livres de SF entre autre, mais moins les longs dialogues inutiles dans les BD.
n'est pas Jacobs qui veut.
Autour d’un dessin passable, nous avons droit à un scénario qui se complique se promenant dans le passé et revenant à notre époque. Un va et vient incessant et épuisant arrosé d'une pluie textuelle torrentielle. Usant… Quitte à choisir, j’aurais préféré lire cette histoire dans un bon roman d’anticipation.
Bref, rien d’inoubliable et bien moins bon que le premier tome avec qui j’avais été généreux dans la notation.
Pas de quoi nous clouer le Bec !