Oliver Page & les tueurs de temps
2. Tome 2
Une BD de Stephen Desberg et Griffo chez Glénat - 2020
01/2020 (05 février 2020) 54 pages 9782344036518 Grand format 383010
Une malédiction du passé. Un fléau du futur.An 3500. Shayne, l'amazone bardée de cuir et de métal, parcourt une Terre dévastée à la poursuite des derniers ennemis de la civilisation : une race de parasites prenant le contrôle des humains. Bien des années plus tôt, en 1875, Oliver Page, un jeune archéologue en mission dans le désert de Perse, découvre la tombe d'un roi inconnu à l'intérieur de laquelle siège un trône fait d'or et de pierre. Ses recherches l'amènent ensuite à mettre la main sur de mystérieux anneaux, réveillant une antique force... Lire la suite
C'est avec grand intérêt que je me suis plongé dans ce diptyque dont l'idée de départ était alléchante et prometteuse (un parasite tueur se retrouve au XIXe siècle à Londres via une machine à remontrer le temps).
Le scénario promettait son lot de rebondissements et de paradoxes temporelles tout en jouant sur les différences d'époque et de mentalités, malheureusement rien ne s'est passé comme prévu :(
Pour commencer, l'histoire a été scindée en deux tomes sortis quasiment en même temps, laissant peu de marge aux auteurs pour la finalisation (des décors ou les dessins de certains personnages). Le récit va également subir les affres du peu de temps imparti mais aussi de choix scénaristiques très DISCUTABLES.
En effet, l'idée de mélanger les univers du XIXe, XXIe et XXVIe siècle n'est pas mauvaise en soi, encore eut-il fallu ne pas user de raccourcis scénaristiques et d'incohérences !
Le récit s'emballe tel un moteur et accumule les rebondissements et l'action au détriment des paradoxes et autres problématiques temporelles habituelles associées au genre, ce qui est un choix que je peux admettre. Néanmoins, plus le récit avance, plus cela devient capillotracté à l'extrême !
L'histoire va aussi accumuler pléthore de références à des œuvres cinématographiques préexistantes: Alien le huitième passager, le blob, The Thing (pour le chien aux yeux bleus).
J'ai noté une assez bonne retranscription du Londres poisseux et brumeux de Jack l'Eventreur.
Enfin, on a le droit à un tacle envers l'ancien président américain Donald Trump, c'est gratuit et totalement facile…
On peut passer un bon moment de lecture si on met de côté les problématiques, mais je finirai par reprendre les termes de la critique du site au sujet du volume 2: "Promptement édité, hâtivement lu et prestement oublié, le diptyque n’entrera pas au panthéon des œuvres de la bande dessinée".
Un léger mieux pour cette second partie. Le dessin est au niveau de son prédécesseur, mais l'histoire elle, évolue dans le bon sens. On gagne en rythme et en intensité. Les rebondissements s’enchaînent, les aller-retours dans le futur également, le tout intelligemment associé. Le scénario a donc tendance à gagner un peu en profondeur. Il a le mérite de nous tenir en haleine jusqu'au dénouement.
Avec ce second tome, je persiste et je signe en disant qu'il aurait véritablement fallu faire un gros One-shot regroupant les 2 albums. L'ensemble aurait été d'une tout autre qualité et l'approche aurait été complètement différente. C'est vraiment dommage...