L'oiseau d'or de Kainis
1. Tome 1
Une BD de Kazuki Hata chez Glénat (Glénat Shôjo Manga) - 2022
03/2022 (16 mars 2022) 164 pages 9782344051580 Format Manga 444967
La littérature est un art réservé aux hommes.Début du xixe siècle, à l'est de Gloucestershire, Lea a grandi au milieu de livres inaccesibles pour son cerveau féminin et se passionne pour l'écriture, un art réservé à la gent masculine. C'est donc sous l'identité fictive d'Alain Wedgwood qu'elle va débarquer à Londres pour faire publier ses ouvrages, se plonger le monde littéraire et se faire de nouveaux amis. Que va-t-elle pouvoir découvrir sous sa nouvelle apparence ?Cette série en 4 tomes s'interroge sur le sexisme avec douceur. Candide mais lucide,... Lire la suite
De temps en temps, j'aime bien me plonger dans la découverte d'un nouveau manga et pourquoi pas d'un shojo. J'aime bien passer d'un genre de BD à un autre afin de découvrir et d'apprécier toute la diversité d'un tel support.
On va s'intéresser à Léa, qui est fille de pasteur, mais qui rêve de devenir une écrivaine de roman. Cependant, elle se heurte à un monde d'hommes qui considèrent que la littérature n'est que réservée à cette gente. Pour mener à bien son projet, elle est obligée de se déguiser en homme afin de rencontrer un éditeur qui peut lui ouvrir les portes d'une carrière d'auteur. Qu'est-ce que les femmes ne sont pas obligés de faire pour s'affirmer ! C'est l'inégalité des sexes qui est en œuvre.
Je n'ai guère aimé ce côté où l'on doit cacher son identité de femme. J'aurais aimé une autre audace. Mais bon, l'héroïne se base, à juste titre, sur le fait que le sexe de l'écrivain va prédéterminer le jugement du public. Cependant, quand la société aura approuvé le livre, elle dévoilera sa véritable identité. Voilà le plan !
Le thème reste semblable à celui d'une série comme « Arte » mais transposé à l'époque victorienne et remplaçant la peinture par la littérature. Le combat reste le même à savoir qu'une femme peut très bien réaliser de très belles œuvres artistiques ou littéraires. Il faut le prouver dans une société machiste où les femmes sont jugées inférieures et moins intelligentes.
Il manque un peu de subtilité et de profondeur. Par ailleurs, le trait reste assez naïf. Mais bon, on est quand même embarqué pour suivre Léa qui se prend pour Alan. Il va faire la rencontre d'un homme qui se prend d'amitié pour lui. Que se passera t-il lorsqu'il découvrira sa véritable identité ? Bref, il y a des ressorts qui nous tiennent en haleine d'autant que la fin de ce premier tome termine sur un véritable cliffhanger.
A noter que le titre de ce manga n'est pas représentatif de celui-ci. On ne comprend pas encore la signification. Cela viendra peut-être dans les prochains tomes.
En tous les cas, cela donne véritablement envie de continuer à suivre cette série qui débute fort bien.