L'Œil des dobermans
3. La Grimace du vieux singe
Une BD de
Patrick Cothias
et
Beb Zanat
chez Bamboo Édition
(Grand Angle)
- 2016
Cothias, Patrick
(Scénario)
Ordas, Patrice
(Scénario)
Zanat, Beb
(Dessin)
<Quadrichromie>
(Couleurs)
02/2016 (03 février 2016) 48 pages 9782818931103 Grand format 270691
Pour échapper au piège des nazis, Ixks a trouvé refuge en Amérique. Néanmoins, il reste déterminé à libérer ses étudiants détenus dans un camp. Il veut aussi profiter de cette nouvelle mission pour ridiculiser les prétentions d'Hitler en quête des preuves de l'origine quasi divine des Aryens. En effet, Ixks a rapporté du Tibet des documents attestant d'une version bien différente des fantasmes nazis.
Un album plein de contrastes pour une série détonnante et contrastée. Et déjà finie (sniff...).
Quand j'ai acheté (et lu) le 1er tome, j'achetais à peu près tout ce qui sortait à ce moment là, et cet album me faisait penser à toutes les séries Delcourt/Soleil au dessin attirant (mais finalement pas tant que ça) et au scénario oubliable.
J'étais persuadé d'avoir fait une grosse bêtise (une fois de plus...) en achetant "l'oeil des dobermans"..
Et puis, Cothias au scénario, cela ne pouvait que m'effrayer, car j'avoue ne pas être un grand fan de ses séries ("Les 7 vies de l'Epervier" mis à part).
A ma grande surprise, un bon dessin et un agréable scénario m'avaient donné envie de continuer à lire cette série.
Ce 3è et dernier opus sort alors que je ne m'y attendais plus. C'est le cas de pas mal de séries, ces derniers temps (comme "horacio d'Alba" ou "les démons d'Armoise"), et c'est tant mieux, car c'est toujours rageant de commencer quelque chose et ne pas pouvoir lire la fin).
L'histoire se termine, et le reproche que je peux lui faire témoigne de l'intérêt que je porte au sujet : c'est allé trop vite, et c'est déjà fini.
Quel dommage que les auteurs n'aient pas pris (ou pas pu prendre ?) le temps de développer l'histoire, de s'attarder un peu sur chaque chapitre.
L'époque choisi est formidable (juste avant la 2ne Guerre Mondiale, les nazis, l'anaherbe...) et certains personnages (dont LE personnage féminin de la métis) auraient tellement mérité plus de présence et de développement que le résultat est frustrant.
Mention spéciale à la (toute) fin de l'album, que je ne révélerai pas, mais qui donne ses lettres de noblesse à cette série, et qui prouve, par les émotions qu'elle procure au lecteur que je suis, que cette série avait une âme et aurait mérité de s'étirer un peu plus en longueur.
Le dessin est consistant de bout en bout, et truffé de détails qui prouvent que ce dessinateur est un bon faiseur, dans la plus pure tradition des vrais dessinateurs d'autrefois, un dessin plus contemporain en plus (tendance Malfin mais en plus fouillé, moins cartoon).
C'est déjà fini ; bin mince alors...