Nom de code : Martin
2. Hoggar
Une BD de
Fred Duval
et
Stéphane Créty
chez Delcourt
- 2017
Duval, Fred
(Scénario)
Créty, Stéphane
(Dessin)
Maffre, Jérôme
(Couleurs)
Grzeczka, Guillaume
(Couleurs)
Siner, Nicolas
(Couverture)
04/2017 (19 avril 2017) 54 pages 9782756083841 Grand format 301469
À Paris, accompagné de Miss Novak, agent de la DGSE et avec qui il est entré en contact à son retour d’Algérie il y a quelques mois, Martin part à la poursuite du réseau qui a voulu le tuer à Constantine et tente de retrouver ceux qui ont mis sa tête à prix. Cette enquête, qui trouve ses sources et son dénouement dans le Hoggar, Sahara algérien, va faire ressurgir de très mauvais souvenirs.
Barbouzerie quand tu nous tiens !
Nous suivons l'agent Martin dans une de ses missions types : effacer une cible en territoire ennemi, sous couvert d'une mission humanitaire.
Mais, les auteurs font également un parallèle sur le monde de l'espionnage parisien et de la "guerre des services", où chacun voit sa vision personnelles des intérêts français.
Il y a clairement moins de surprise que dans le 1er tome mais pas moins d'intérêt !
Le dessin est excellent. Il est très travaillé pour coller à ces deux ambiances, celle de Paris et celle du désert. Le dessin de Stéphane Créty devient encore plus personnel. On est déjà loin de ce qu'il faisait sur StarWars et Masqué. J'aime beaucoup. J'ai noté une erreur de traitement des décors (je suis poin-til-leux) mais elle passe quasi inaperçu. La mise en couleur accompagne délicatement le dessin et c'est vraiment cool !
Côté scénario, c'est tout aussi travaillé. On reconnaît la patte de Duval avec ses références politiques, géopolitiques et historiques. Les lecteurs de Travis et Carmen McCallum comprendront. Malgré tout, je trouve la trame un peu compliquée. Je n'ai, hélas, pas compris la fin.
Cette série possède vraiment tous les codes de la série d'espionnage et se lie avec la réalité. Si c'est votre domaine de prédilection, ne vous perdez par dans le comics au service de sa majesté mais lisez cette série.
J'ai été agréablement surpris par le 1er tome, pas grâce au scénario (car c'est M Fred Duval à la baguette, le digne successeur de M Jean-Michel Charlier) mais grâce au dessin, qui était bien supérieur à ce que je connaissais de M Créty (en fait, je n'ai pas fait le lien tout de suite avec ce que j'avais déjà lu de lui, qui ne m'avait pas particulièrement marqué, que ce soit "Masqué" ou son travail sur Star Wars).
J'attendais donc la suite avec impatience.
Je suis un peu moins emballé par cette suite, même si cela reste une série très correcte.
le personnage titre manque de caractère, finalement ; quand James Bond 007 a une personnalité bien trempée (qui transcende les différents acteurs qui l'ont incarné), ce Martin en manque cruellement. Je n'étais même pas sur que ce soit le même personnage quand dans le 1er tome, ni que dans ce volume 2, ce soit bien le même personnage que l'on suit à 2 époques différentes !
Les autres personnages sont à l'unisson, oubliables.
Et même à propos de l'histoire, je ne suis pas sur d'avoir bien compris ce que les auteurs voulaient nous dire. Il y a un lien avec les attentats de novembre 2015 qui ont ensanglanté le 11è arrondissement parisien, visiblement, mais enfin à part ça...
Certaines cases ne sont pas aussi bien dessinées que les autres, c'est plus flou, pendant certaines scènes d'action (alors est-ce volontaire ?). Je ne me souviens pas avoir remarqué cela dans le tome 1...
Et le dessinateur a visiblement utilisé des photos, pour certains décors, qu'il a "photoshopé" (si c'est bien le terme), pour faire croire que c'est lui qui a dessiné. Là aussi, cela ne m'avait pas frappé dans le tome 1.
Et surtout, mon plus gros reproche concerne la dédicace écrite par Stéphane Créty ; apparemment, cet album sera son dernier sur cette série. Est-ce déjà la fin de la série ?
Je ne l'espère pas, malgré mes critiques, mais si c'est le cas, c'est encore un cas insupportable d'arnaque commerciale, ou il n'est pas annoncé que l'histoire se déroulera en 2 petits tomes.
Si vous hésitez à acheter cet album, prenez votre temps, pour que les éditeurs hésitent à sortir ces fausses séries conclues en 2 ou 3 tomes.