No Longer Heroine
1. Tome 1
Une BD de Kôda Momoko chez Delcourt (Shojo Delcourt) - 2013
03/2013 (13 mars 2013) 9782756035055 Format Manga 186540
Hatori rêve d'être l'héroïne de sa propre histoire d'amour. Le hic, c'est que Rita, son ami d'enfance dont elle est secrètement amoureuse, est un tombeur. Elle se contenterait bien de cette position privilégiée de confidente, persuadée qu'il la choisira un jour. Mais voici que Rita jette son dévolu sur une intello binoclarde... Et si elle était en train de se faire voler la vedette de son propre manga ?!
No longer héroïne est un shojo dans la plus pure tradition avec ces midinettes bavantes qui peuvent donner de l’urticaire. J’ai rarement vu des dialogues aussi pathétiques malgré une forme comique plutôt assumée. La description de cette jeunesse nipponne ne donne pas envie d’en faire la connaissance. Bien sûr, ce n’est qu’une vision d’une auteure en mal de notoriété. On appréciera ces petites notes parsemées dans son roman pour se donner l’air d’une diva mangaka avec des réflexions frisant le ridicule. Non, très peu pour moi !
A noter que le héros viril s’appelle Rita. C’est un nom masculin bien connu. Hatori est par contre l’héroïne supposée de ce manga. On s’apercevra bien vite que ce n’est pas adapté pour le public occidental. Et que dire du fait que le drame de cette fille c’est d’être un personnage secondaire et non l’héroïne. Oui, il faut absolument occuper le devant de la scène. Cela semble être la préoccupation centrale de cette fille détestable face à un coureur de jupon ayant deux neurones dans sa tête. Elle possède tout ce qui peut plaire à un public: elle est hypocrite, égocentrique, superficielle, imbue de sa personne et d'une méchanceté sans égale à l'égard de ses rivales. Moi, j'en ai un peu ma claque de ces anti-héros attendrissants.
Ce shojo avait pourtant bénéficié d’un gros coup de projecteur avant sa sortie. Les critiques sont plutôt élogieuses dans l’ensemble. On remarque l’audace d’un scénario où l’héroïne semble être obligée de se remettre en cause et où l'auteure semble bousculer les codes du genre. Je pense que même pour une femme, il sera quasiment impossible de s’identifier avec Hatori. Ses aventures vont apparaître assez déconnectées d’une certaine réalité. Si encore, c’était intéressant, mais ce n’est pas le cas. Le registre du triangle amoureux a été trop exploité. Il faudrait apporter un peu d'originalité.
Le comble serait de décerner à cette série un prix. En ce qui me concerne, cela serait celui de la médiocrité. L'humour sentimental a connu mieux.