The nice House on the Lake
2. Tome deux
Une BD de
James Tynion IV
et
Álvaro Mártinez Bueno
chez Urban Comics
- 2023
Tynion IV, James
(Scénario)
Mártinez Bueno, Álvaro
(Dessin)
Bellaire, Jordie
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Mártinez Bueno, Álvaro
(Couverture)
Le Dain, Maxime
(Traduction)
03/2023 (31 mars 2023) 160 pages 9791026825029 Grand format 468534
Ils s'imaginaient passer un chouette week-end dans une somptueuse villa en bord de lac. Onze "élus", réunis par leur ami commun, Walter, à priori doux et sympathique. Mais au terme de la première soirée, le scénario idyllique tourne au cauchemar éveillé lorsqu'ils assistent, impuissants, à la fin du monde... Depuis, chacun cherche à sa manière à déjouer les plans de leur ami-ravisseur, mais difficile de trouver un sens à l'impensable. Alliances, trahisons, pressions, crises existentielles... Pourront-ils seulement se libérer de leurs propres schémas,... Lire la suite
Je considère cet album comme raté, bien que je n'aille pas dans le sens de la majorité puisque cette série a reçu de multiples prix élogieux, dont deux prix Eisner notamment.
J'ai vraiment trouvé la lecture longue et même pénible. Le récit est trop bavard, bien trop bavard, pour au final ne pas raconter grand chose. En ajoutant à cela des personnages en grand nombre, peu développés et peu attachants, on a le cocktail parfait d'un récit qui fait décrocher le lecteur.
C'est dommage car la trame principale est originale, et c'est d'ailleurs cela qui marque une vraie différence de niveau entre le tome 1 et 2 (la découverte et l'effet de surprise y sont pour beaucoup). Au final le thème est intéressant mais m'a semblé vraiment mal exploité.
Les dessins et la colorisation (surtout la colorisation d'ailleurs) sont réussis, mais cela ne suffit pas.
J'ai beaucoup aimé la trame de fond et la manière dont le scénariste nous dévoile petit à petit des bouts d'histoire. Mais j'ai été gênée au cours des 2 tomes par le nombre de protagonistes, finalement peu sympathiques, pas très étoffés et auxquels je ne me suis jamais identifiée. J'avais peine à les distinguer les uns des autres et cela a nui à la fluidité de la lecture. L'ensemble reste toutefois intense et captivant. Walter reste de loin le plus humain du groupe, et le plus attachant.
La couverture donne le ton : The nice House on the Lake est un thriller distordu, entre deux mondes.
Les graphismes sont puissants et novateurs (mouvements saccadés, couleurs hallucinantes, découpage osé etc.) et accompagnent efficacement le récit.
Dans cette histoire, assez bizarre, on s'ennuie peu. Au départ l'enjeu n'est pas clair : il ne s'agit pas de survivre comme dans tout classique de l'horreur. Mais, petit à petit, les personnages (avec le lecteur) comprennent les règles du monde qui les entoure, et certains se rendent compte qu'ils ont perdu la mémoire... De plus, les rôles sont inversés, celui qui semble être le méchant a de l'empathie, est séduisant, semble vouloir les aider...
Surtout, cette BD a réussi à m'effrayer : un petit bijou que je vous laisse découvrir...
Cette histoire requiert de laisser toute rationalité et cartésianisme au vestiaire. Cette "science-fiction" audacieuse sillonne des chemins escarpés pour nous amener en terrain philosophique de manière assez habile.
Manifestement l'œuvre appelle suite puisqu'un deuxième cycle est d'ores et déjà annoncé. Comme le dit Bourbix ce récit pourrait se terminer sur ce tome sans rien perdre de son attrait.
Et comme le stipule docteur fil gageons que le tome 3 se proposera à 25€.
Un récit intelligent qui pourrait se terminer sur ce second tome. Je suis curieux de lire la suite de cette histoire d'évasion, tant physique que psychologique.
Une vraie réussite cette histoire !
Et ce n'est que le premier cycle.
Mais, quel que soit le niveau de l'inflation actuelle, passer de 15 à 20 euros en un mois, c'est fort de café...