Nestor Burma
8. Boulevard... ossements
Une BD de
Nicolas Barral
chez Casterman
- 2013
Barral, Nicolas
(Scénario)
Barral, Nicolas
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
De la Fuente, Philippe
(Couverture)
Tardi, Jacques
(Adapté de)
Malet, Léo
(Adapté de)
05/2013 (15 mai 2013) 81 pages 9782203058811 Format normal 185909
En cette fin de printemps, Nestor Burma et sa secrétaire Hélène Chatelain reçoivent la visite d’un diamantaire du 9e arrondissement, Omer Goldy, qui les envoie sur les traces d’un restaurant chinois de la rue de la Grange-Batelière et de son propriétaire, l’énigmatique Tchang-Pou. Le mystère s’épaissit lorsque Burma découvre sur place les cartes de visite d’un ancien lupanar de Shanghai où sévissaient des prostituées russes et, dans une armoire, ce qui ressemble fort au cadavre d’une femme blonde et nue… Mais tout bascule carrément lorsque le diamantaire,... Lire la suite
Au sein du 9ème arrondissement parisien, NESTOR BURMA mène une enquête qui va le conduire sur la piste de diamants dérobés au trésor impérial du Tsar de Russie.
Premier bon point: le retour au noir et blanc. Un élément qui nous renvoie aux premiers albums de la série (sans conteste les meilleurs), d'autant que le dessin de Barral imite bien celui de Tardi. Second bon point: le scénario. L'intrigue est bien prenante, alambiquée comme il faut et met en scène toute une galerie de personnages pittoresques (proxénètes Chinois, émigrés russes, diamantaires douteux ...). Ajoutez à cela des textes bien tournés et des dialogues plein de gouaille et vous obtenez à coups sûrs l'un des meilleurs albums de la série.
Le scénario de ce Burma fait partie des meilleurs mis en image, ici par Nicolas Barral pour cette réédition de 2019 colorisée. Entre chinois de tripot, juifs diamantaires et russes blancs qui profitent du déclin de leur idéal pour se mettre les bijoux du Tsar dans leurs poches cet album part dans tous les sens mais reste cohérent de bout en bout. L’humour de Burma fait rire ou sourire tout au long de l’histoire. Quant à sa secrétaire Hélène, elle se mue an véritable adjointe pour démasquer les coupables du vol des diamants. Un bon moment de lecture et de détente avec son meilleur représentant graphique Nicolas Barral.
Je trouve l'avis de Quiqua bien sévère.
Moi c'est dans le style de Moynot que je ne pouvais pas entrer. Barral est plus proche de Tardi.
Certes, il n'est pas aussi bon pour réécrire et adapter l'histoire. Barral semble un peu timide et respectueux vis-à-vis de l'oeuvre original. Certes, l'humour, ironique et noir chez Tardi, peut sembler poussif chez Barral. En particulier les grimaces et mimiques des personnages sont un peu trop.
Mais Barral a d'indéniables qualités.
Le dessin est de très très bonnes facture. Barral a le sens du détail et de la perspective. J'ose le dire, pour les décors et les voitures son dessin est même légèrement meilleur que Tardi. Les scènes d'actions et de mouvements sont aussi très dynamiques.
Ah, et puis c'est le retour noir et blanc, ça fait du bien.
Barral n'a pas encore le sens du noir et blanc comme Tardi (tout l'album semble dans la même lumière, le même contraste), mais on peut espérer que ça viendra.
C'est un bon début, ça m'a donné envie de me remettre à Burma.
Si Tardi ne revient pas à la série, ce qu'on peut craindre, alors j'aimerais que ce soit Barral. Si possible avec quelques suggestions de Tardi pour les dialogues ?
Même si Barral fait beaucoup d'efforts, Tardi manque cruellement à la série. Quant à l'histoire, elle se déroule poussivement, sans intérêt. particulier. Même le plaisir de retrouver le lieux où se déroule l'histoire (ici le 9ème arrondissement) s'est émoussé.
Décevant.