Nestor Burma
12. Corrida aux Champs-Élysées
Une BD de
Nicolas Barral
chez Casterman
- 2019
Barral, Nicolas
(Scénario)
Barral, Nicolas
(Dessin)
De la Fuente, Philippe
(Couleurs)
Barral, Nicolas
(Couleurs)
Tardi, Jacques
(Adapté de)
Malet, Léo
(Adapté de)
01/2019 (09 janvier 2019) 94 pages 9782203148772 Format normal 356163
Années 50, Burma sort à peine d’une mission bien agréable, puisqu’il servait de garde du corps à une starlette de cinéma dont, bien sûr, il est tombé amoureux. Désœuvré, il prolonge son séjour dans l’hôtel des Champs-Élysées où résidait sa cliente et traîne à quelques avant-premières, invité par son pote Covet, journaliste au Crépuscule. Aussi, lorsqu’une actrice sur le retour est trouvée morte d’une overdose, est-il aux premières loges pour mettre son nez dans les affaires louches du show-business.
L'inspiration Léo Malet est là, mais ça manque un peu de "la griffe" Tardi de l'univers parisien des années 50.. Manque aussi pour la 1ère fois, la cartographie de cette enquête, et là, je suis frustré, faut vraiment bien connaitre Paris pour savoir où Nestor se promène....
Dans les quartiers chics de la capitale, NESTOR BURMA enquête sur le meurtre d'une star de cinéma. Entre producteurs véreux, jeunes débutantes prêtes à user de leurs charmes pour réussir, comédiens accro à la drogue et membres du Milieu, notre héros en aura pour ses frais à naviguer dans l'arrière du décor du monde du cinéma.
Un bon Burma, avec une intrigue solide, bien que parfois très (trop ?) touffue. Les pistes se multiplient dans tous les sens et il est bien difficile de deviner le(s) coupable(s). Le dessin suit les codes de la série. Une lecture très plaisante en fin de compte.
Un très bon scénario avec un producteur de film M. Laumier qui tient le rôle du méchant et du bel enfoiré. Ce monsieur fricote avec le milieu et les réseaux de la drogue. Celle-ci joue le rôle de pierre angulaire pour détruire les acteurs et actrices qui préfèrent jouer pour d’autres maisons de cinéma, et par ricochet cela met à mal la concurrence.
Beaucoup de clins d’œil au monde du cinéma comme le bras droit de Laumier qui a une belle tête de Michel Constantin ou encore le majordome qui ressemble comme deux goûtes d’eau à Robert Dalban (déjà majordome dans les tontons flingueurs).
Le phrasé de Nestor Burma, toujours aussi succulent, donne toute sa saveur à ce tome.
Par contre, j’ai trouvé le travail de Nicolas Barral en demi-teinte par rapport à l’excellent album « Micmac moche au Boul’mich ». Je pense que cela vient de la colorisation moins précise et de contours moins fins. De la page 8 à 12 nous sommes vraiment à la limite de la bienséance comme aurait pu le dire Nestor.
L’ensemble se lit quand même avec plaisir.
3.5/5
Nestor Burma dans le monde du 7ème art.
Une enquête complexe entre concurrence de maisons de production cinématographique en lien avec le grand banditisme.
Album intéressant une impression peut être plus moderne toutefois un nouvel opus qu'on dévore sans modération Longue vie à Nestor Burma