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Dans cette BD autobiographique, Marie nous raconte son histoire et son rapport à son corps. En surpoids depuis toujours, elle nous narre le regard des gens, son propre regard mais aussi sa réflexion autour de la grossophobie. J'ai trouvé son récit très touchant. Bien que sans tabou, l'ensemble reste rempli de pudeur et de sensibilité.
J'ai beaucoup aimé la façon dont Marie nous pousse à réfléchir autour du sujet de l'obésité.
Le tout est accompagné d'illustrations aux couleurs douces. J'aime beaucoup la façon dont Lucymacaroni croque les corps. Voluptueux et poétique, l'ensemble est un vrai plaisir pour les yeux. Là aussi, on ressent cette volonté de faire sauter les tabous tout en respectant une certaine pudeur. La sensibilité de l'illustratrice et son regard bienveillant sur les corps d'autrui, confèrent une ambiance particulière à la BD.
Ce livre pousse donc à une prise de conscience autour du sujet de la grossophobie. Il aborde des sujets importants avec beaucoup de bienveillance.
Pour plus d'avis: https://www.instagram.com/aufildesplumes/
C'est bien beau de se dire qu'on ne va jamais couler, on ne sait jamais ! C'est en tous les cas ce qu'éprouve notre héroïne Marie de Brauer, journaliste de profession, qui a la particularité d'être une femme forte, joyeuse mais gourmande.
Le thème de la BD sera la grossophobie qui touche quand même près de 8 millions de français. Cela entraîne par exemple du harcèlement scolaire ou des discriminations à l'embauche. Il faudra également affronter les blagues vaseuses et autres remarques désobligeantes dans la vie quotidienne.
Durant toute sa vie, elle sera un peu mise de côté du fait de ses rondeurs. Il y a le passage à la balance obligatoire chez le médecin qui la terrorise. Certes, elle a une surcharge pondérale. Cependant, les différents régimes produiront juste l'effet inverse : après avoir perdu quelques kilos, elle en gagnera un peu plus au fil du temps. Une affirmation sera assénée : 95% des régimes échouent.
Là encore, notre société n'aime pas trop les personnes un peu grosses. On ne voit que des acteurs sveltes dans les comédies romantiques par exemple. Bref, on peut très vite se faire une fixation pour atteindre ce standard de normalité.
Marie va traverser différentes crises durant son adolescence mais également après dans sa vie de jeune adulte. Elle se rendra compte qu'elle peut plaire néanmoins à des hommes mais pas pour les bonnes raisons.
Bref, il y aura une psychothérapie pour faire accepter son corps car cela ne change rien à ce qu'on est réellement. C'est juste le regard des autres qui changent et dont il ne faut pas toujours tenir compte. Il ne faut pas détester son corps et se culpabiliser. C'est le premier stade d'une lente guérison.
On apprendra que le corps médical a contribué nettement à maltraiter les personnes un peu trop rondes. C'est ce qu'on appellera la grossophobie médicale. Dernièrement, pour le COVID, on disait que ces personnes avaient plus de malchance de mourir. Pourtant, la grosseur n'est pas synonyme de mauvaise santé.
Beaucoup de lecteurs ne seront sans doute pas convaincus par cette démonstration d'argument en faveur de l'acceptation de la grosseur. Pour ma part, j'ai plutôt été sensible à cette analyse que j'ai trouvé assez pertinente. Mais bon, tout peut se discuter.
En conclusion, notre auteure décrit les gros comme des survivants dans un monde qui ne veut pas d'eux. Elle continue à se battre et ça va malgré tout. Un beau témoignage qui pourra être utile pour des millions de lecteurs.
Dans cette BD autobiographique, Marie nous raconte son histoire et son rapport à son corps. En surpoids depuis toujours, elle nous narre le regard des gens, son propre regard mais aussi sa réflexion autour de la grossophobie. J'ai trouvé son récit très touchant. Bien que sans tabou, l'ensemble reste rempli de pudeur et de sensibilité.
J'ai beaucoup aimé la façon dont Marie nous pousse à réfléchir autour du sujet de l'obésité.
Le tout est accompagné d'illustrations aux couleurs douces. J'aime beaucoup la façon dont Lucymacaroni croque les corps. Voluptueux et poétique, l'ensemble est un vrai plaisir pour les yeux. Là aussi, on ressent cette volonté de faire sauter les tabous tout en respectant une certaine pudeur. La sensibilité de l'illustratrice et son regard bienveillant sur les corps d'autrui, confèrent une ambiance particulière à la BD.
Ce livre pousse donc à une prise de conscience autour du sujet de la grossophobie. Il aborde des sujets importants avec beaucoup de bienveillance.
Pour plus d'avis: https://www.instagram.com/aufildesplumes/
C'est bien beau de se dire qu'on ne va jamais couler, on ne sait jamais ! C'est en tous les cas ce qu'éprouve notre héroïne Marie de Brauer, journaliste de profession, qui a la particularité d'être une femme forte, joyeuse mais gourmande.
Le thème de la BD sera la grossophobie qui touche quand même près de 8 millions de français. Cela entraîne par exemple du harcèlement scolaire ou des discriminations à l'embauche. Il faudra également affronter les blagues vaseuses et autres remarques désobligeantes dans la vie quotidienne.
Durant toute sa vie, elle sera un peu mise de côté du fait de ses rondeurs. Il y a le passage à la balance obligatoire chez le médecin qui la terrorise. Certes, elle a une surcharge pondérale. Cependant, les différents régimes produiront juste l'effet inverse : après avoir perdu quelques kilos, elle en gagnera un peu plus au fil du temps. Une affirmation sera assénée : 95% des régimes échouent.
Là encore, notre société n'aime pas trop les personnes un peu grosses. On ne voit que des acteurs sveltes dans les comédies romantiques par exemple. Bref, on peut très vite se faire une fixation pour atteindre ce standard de normalité.
Marie va traverser différentes crises durant son adolescence mais également après dans sa vie de jeune adulte. Elle se rendra compte qu'elle peut plaire néanmoins à des hommes mais pas pour les bonnes raisons.
Bref, il y aura une psychothérapie pour faire accepter son corps car cela ne change rien à ce qu'on est réellement. C'est juste le regard des autres qui changent et dont il ne faut pas toujours tenir compte. Il ne faut pas détester son corps et se culpabiliser. C'est le premier stade d'une lente guérison.
On apprendra que le corps médical a contribué nettement à maltraiter les personnes un peu trop rondes. C'est ce qu'on appellera la grossophobie médicale. Dernièrement, pour le COVID, on disait que ces personnes avaient plus de malchance de mourir. Pourtant, la grosseur n'est pas synonyme de mauvaise santé.
Beaucoup de lecteurs ne seront sans doute pas convaincus par cette démonstration d'argument en faveur de l'acceptation de la grosseur. Pour ma part, j'ai plutôt été sensible à cette analyse que j'ai trouvé assez pertinente. Mais bon, tout peut se discuter.
En conclusion, notre auteure décrit les gros comme des survivants dans un monde qui ne veut pas d'eux. Elle continue à se battre et ça va malgré tout. Un beau témoignage qui pourra être utile pour des millions de lecteurs.