Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".
d'acquérir une licence BDGest.
En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.
Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Les cookies sur Bedetheque.com :
Nous respectons votre vie privée, et n'utilisons que des cookies internes indispensables au fonctionnement du site.
En savoir plus Fermer
Nausicaä se retrouve prise dans un effroyable engrenage. Alors qu’elle a été embarquée contre son grée dans une guerre totale entre Tolmèques et Dorks (empire théocratique absent du film d’animation), elle se retrouve coincée avec la commandante tolmèque Kushana, dans la forteresse de Sapata.
De cette façon, on découvre peu à peu les archétypes – que ce soit les vieillards, les enfants ou les héros idéalisés ; mais aussi les monstres gélatineux, les méchants ambigus et masqués... - ainsi que le vocabulaire graphique – ces combats équestres sont géniaux et ces moues si caractéristiques - de Miyazaki, qui sera réemployé lors de ses films d’animation.
Bien sûr, le vent a une importance toute particulière ici, les personnages se déplaçant à bord de planeurs (Nausicaa) ou de vaisseaux volants à moteur. Miyazaki sait représenter, avec une énergie rare, les mouvements de l’air, le vent, les nuages, la fumée, les formes gazeuses aussi. Les batailles aériennes sont saisissantes, y compris pour un manga !
Miyazaki joue même des sens que l’on ne peut percevoir directement : le bruit du vent ou des armes (idéogrammes) ; la puanteur (celle de la guerre ou de le forêt toxique) ; mais aussi les teintes, évoquées par les personnages (« l’être en bleu » c’est-à-dire Nausicaä), les ombres hachurées, ainsi que le lavis sépia ; voir même le toucher.
Comme l’explique Raphaël Colson, dans l’émission Philosopher avec Miyazaki (France culture), l’auteur de Nausicaä a aussi une relation particulière avec la nature, liée au shintoïsme - toute chose a une âme. Miyazaki cherche à travers sa narration un équilibre entre la civilisation des machines et l’environnement - lié au taoïsme cette fois-ci. Il explore les rapports entre l’Homme et la nature, ce qui engendre forcément des rencontres, mais aussi l’idée de s’ouvrir à l’autre, ainsi que des gardiens (les ômus d’un côté et Nausicaä de l’autre, qui fait figure d’élue). Pour autant, Miyazaki ne condamne pas la technologie et admet également que la nature peut être domestiquée, dans la mesure où il y a une forme de respect. Il en découle une forme d’utopie communautaire agropastorale - c’est la vallée du vent.
Car, dès les premiers tomes de Nausicaä, Miyazaki amène aussi une réflexion sur la vie en communauté, le leadership, l’organisation de la société. Une vision plus ambiguë, plus complexe à vrai dire. Est-ce que Miyazaki critique la civilisation ? En tout cas, son manga post-apocalyptique n’est guère optimiste. Est-ce qu’il condamne les dérives religieuses ou politiques ? Assurément. D’ailleurs, Nausicaä est truffée de références à notre histoire contemporaine (Seconde Guerre mondiale, Guerre de 7 Jours au Proche-Orient...) ou plus ancienne (guerre sainte, Krach des chevaliers, politique de la terre-brûlée...). Par contre, aucune mention de la démocratie...
Enfin, ce tome met tout particulièrement en relief l’antagonisme entre Nausicaä et Kushana, qui fait figure de négatif de l’héroïne, tant elles se ressemblent. Leurs noms japonais forment d’ailleurs un anagramme. Sur le plan physique, comme Nausicaä, Kushana a les cheveux courts (elle s’est coupée la tresse précédemment), un visage en V, un petit nez pointu, des bijoux émeraudes, un corps fin et athlétique... Jugez-en la couverture ! Bon, il est vrai que Kushana est une blonde aux yeux bleu (ce que l’on ne distingue pas dans le manga) et qu’elle porte une armure, alors que Nausicaä est rousse avec des yeux bruns et porte une tunique Dork maculée de sang ômu... De plus, Kushana a un regard plus sombre (elle fronce les sourcils) et, malgré sa loyauté vis-à-vis de ses hommes, est capable de sacrifier des vies, humaines ou non. D’ailleurs, elles ont une perception antagoniste de leur environnement... Si l’on apprend que Nausicaä a sauvé un petit ômu lorsqu’elle était gamine, l’histoire de Kushana se situe à l’opposé...
...Mais ça, on l’apprendra dans les prochains tomes.
Au gré du vent...
Nausicaä se retrouve prise dans un effroyable engrenage. Alors qu’elle a été embarquée contre son grée dans une guerre totale entre Tolmèques et Dorks (empire théocratique absent du film d’animation), elle se retrouve coincée avec la commandante tolmèque Kushana, dans la forteresse de Sapata.
De cette façon, on découvre peu à peu les archétypes – que ce soit les vieillards, les enfants ou les héros idéalisés ; mais aussi les monstres gélatineux, les méchants ambigus et masqués... - ainsi que le vocabulaire graphique – ces combats équestres sont géniaux et ces moues si caractéristiques - de Miyazaki, qui sera réemployé lors de ses films d’animation.
Bien sûr, le vent a une importance toute particulière ici, les personnages se déplaçant à bord de planeurs (Nausicaa) ou de vaisseaux volants à moteur. Miyazaki sait représenter, avec une énergie rare, les mouvements de l’air, le vent, les nuages, la fumée, les formes gazeuses aussi. Les batailles aériennes sont saisissantes, y compris pour un manga !
Miyazaki joue même des sens que l’on ne peut percevoir directement : le bruit du vent ou des armes (idéogrammes) ; la puanteur (celle de la guerre ou de le forêt toxique) ; mais aussi les teintes, évoquées par les personnages (« l’être en bleu » c’est-à-dire Nausicaä), les ombres hachurées, ainsi que le lavis sépia ; voir même le toucher.
Comme l’explique Raphaël Colson, dans l’émission Philosopher avec Miyazaki (France culture), l’auteur de Nausicaä a aussi une relation particulière avec la nature, liée au shintoïsme - toute chose a une âme. Miyazaki cherche à travers sa narration un équilibre entre la civilisation des machines et l’environnement - lié au taoïsme cette fois-ci. Il explore les rapports entre l’Homme et la nature, ce qui engendre forcément des rencontres, mais aussi l’idée de s’ouvrir à l’autre, ainsi que des gardiens (les ômus d’un côté et Nausicaä de l’autre, qui fait figure d’élue). Pour autant, Miyazaki ne condamne pas la technologie et admet également que la nature peut être domestiquée, dans la mesure où il y a une forme de respect. Il en découle une forme d’utopie communautaire agropastorale - c’est la vallée du vent.
Car, dès les premiers tomes de Nausicaä, Miyazaki amène aussi une réflexion sur la vie en communauté, le leadership, l’organisation de la société. Une vision plus ambiguë, plus complexe à vrai dire. Est-ce que Miyazaki critique la civilisation ? En tout cas, son manga post-apocalyptique n’est guère optimiste. Est-ce qu’il condamne les dérives religieuses ou politiques ? Assurément. D’ailleurs, Nausicaä est truffée de références à notre histoire contemporaine (Seconde Guerre mondiale, Guerre de 7 Jours au Proche-Orient...) ou plus ancienne (guerre sainte, Krach des chevaliers, politique de la terre-brûlée...). Par contre, aucune mention de la démocratie...
Enfin, ce tome met tout particulièrement en relief l’antagonisme entre Nausicaä et Kushana, qui fait figure de négatif de l’héroïne, tant elles se ressemblent. Leurs noms japonais forment d’ailleurs un anagramme. Sur le plan physique, comme Nausicaä, Kushana a les cheveux courts (elle s’est coupée la tresse précédemment), un visage en V, un petit nez pointu, des bijoux émeraudes, un corps fin et athlétique... Jugez-en la couverture ! Bon, il est vrai que Kushana est une blonde aux yeux bleu (ce que l’on ne distingue pas dans le manga) et qu’elle porte une armure, alors que Nausicaä est rousse avec des yeux bruns et porte une tunique Dork maculée de sang ômu... De plus, Kushana a un regard plus sombre (elle fronce les sourcils) et, malgré sa loyauté vis-à-vis de ses hommes, est capable de sacrifier des vies, humaines ou non. D’ailleurs, elles ont une perception antagoniste de leur environnement... Si l’on apprend que Nausicaä a sauvé un petit ômu lorsqu’elle était gamine, l’histoire de Kushana se situe à l’opposé...
...Mais ça, on l’apprendra dans les prochains tomes.