Les naufragés du métropolitain
1. Les Rats de Saint-Éloi
Une BD de Patrice Ordas et Nathalie Berr chez Bamboo Édition (Grand Angle) - 2015
06/2015 (27 mai 2015) 46 pages 9782818933633 Grand format 247414
Paris, janvier 1910. Les eaux de la seine menancent d'inonder les quais, les rues et les couloirs du métropolitain. Pour autant, le petit peuple parisien poursuit ses activités coutulières. Place Vendôme, louise polit les joyaux commandés par les grands. Montmartre s'anime dès la nuit tombée. Valentin apprenti joaillier de la place Vendôme, se fait appâter par une bande d'"Apaches", des anarchistes détrousseurs de bourgeois. Leur chef, le Fennec, convoite les bijoux enfermés dans le coffre de l'atelier où l'adolescent travaille. Mais le Fennec... Lire la suite
J’ai beaucoup aimé le début puis par la suite, les choses vont se gâter. Les auteurs par souci d’authenticité ont décidé de rester dans l’ambiance de l’époque avec le langage des rues un peu spécial. Il faut décrypter ce qui se dit dans ce Paris canaille. Il n’y a pas de traduction proposée. Bref, le lecteur doit absolument maîtriser les expressions d’époque fin XIXème – début XXème. Cela ne sera pas chose aisée.
Par ailleurs, et je continue dans le rayon des critiques, les auteurs font l’impasse sur des choses qui nous auraient sans doute intéressé (comment est morte la mère de l’héroïne, à quelle date ? etc…) mais développent d’autres qui sont peu entraînantes. Au final, on va plutôt s’ennuyer avec un scénario qui peine véritablement à convaincre. Ce n’est pas la première fois qu’on a une série sur les grandes inondations qui ont touché Paris en 1910 lors de la crue de la Seine.
Je reproche un peu à cette œuvre de nous faire passer cet épisode douloureux pour les Parisiens comme un cliché romantique avec les gondoles vénitiennes. On remarque qu'il n’y a personne dans les rues. Il faut savoir qu’en 1910, il y avait 2,8 millions d’habitants dans Paris intra-muros contre 2,2 millions de nos jours.
A noter qu’il n’y a plus eu de crue majeure de la Seine depuis 105 ans. Paris est-elle réellement à l’abri ?