Naomi
Saison 1
Une BD de
Brian Michael Bendis
et
Jamal Campbell
chez Urban Comics
(DC Rebirth)
- 2020
Bendis, Brian Michael
(Scénario)
Walker, David F.
(Scénario)
Campbell, Jamal
(Dessin)
Campbell, Jamal
(Couleurs)
Boschat, Stephan
(Lettrage)
Bouquet, Cyril
(Lettrage)
Di Giacomo, Julien
(Traduction)
04/2020 (25 septembre 2020) 137 pages 9791026819318 Format comics 404183
Les habitants d'une petite bourgade du nord-ouest des États-Unis sont chamboulés par un combat en centre-ville entre Superman et Mongul qui a entraîné autant de dégâts que d'attention. L'affrontement éveille par ailleurs la curiosité de la jeune Naomi qui s'interroge sur son passé et ses racines, avant son adoption par ses parents. Les réponses ne vont pas tarder à venir et ces secrets de familles vont aller jusqu'à mettre en jeu la survie de la Terre elle-même !
En terminant ma lecture de ce premier tome mon sentiment est ambivalent, entre l’impression d’être tombé dans le piège commercial du lancement très joli d’une nouvelle série calibrée pour son public cible et le réel plaisir graphique d’un personnage réellement neuf (ce n’est pas si fréquent) dans une galaxie DC surchargée. La lecture des préface et post-face confirment le produit très peu artistique d’un producteur qui tel un Mark Millar, va piocher dans le vivier des jeunes prodiges de l’industrie ce qui va caresser les yeux de lecteurs amoureux de graphisme, sans aucun travail de collaboration entre le scénariste et le dessinateur qui œuvre ici comme simple employé.
Une fois cela dit le démarrage de l’album est alléchant et titille la curiosité. Dès la couverture, très réussie, on repère la maitrise formelle inhabituelle de Jamal Campbell avec cet effet de flou et la gestion des informations sur différents plans y compris derrière le quatrième mur. Et dès les premières pages on est accroché par un découpage innovant comme cette alternance de gaufrier en mode témoignage qui rappelle le récent Mister Miracle et le jeu sur les cases dans le repas de famille où le cadre se rétrécit à mesure que Naomi sort de la conversation. De Superman il est question physiquement sur les toutes premières pages de l’histoire puis uniquement en références dans les dialogues, de façon lointaine comme pour le reste de la mythologie DC. Les connaisseurs repèreront sans doute des éléments connus mais pour le grand public il n’est absolument pas handicapant de ne rien connaître à ces univers puisque les explications sur le contexte se font de façon très didactiques et progressives. Il faut reconnaître une maîtrise scénaristique très propre avec une progression à la fois régulière, progressive et sans ces révélations brutales qui deviennent vite lassantes en comics.[...]
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