Le nao de Brown
Une BD de Glyn Dillon chez Akileos - 2012
10/2012 (18 octobre 2012) 208 pages 9782355741166 Autre format 172077
Nao Brown souffre de TOC, mais pas de ces manies consistant mais pas de ceux qui consistent à sans cesse se laver les mains ou à toujours tout ordonner. Non, Nao souffre de violentes obsessions morbides et ses compulsions prennent la forme de rituels mentaux invisibles. Nao travaille à temps partiel dans un magasin d’art toys tout en essayant de faire décoller sa carrière d’illustratrice. Elle est toujours à la recherche de cet amour insaisissable : l’amour parfait. Et quand elle rencontre l’homme de ses rêves, elle s’aperçoit… que les rêves peuvent... Lire la suite
Le Nao de Brown a fini par me révulser. J'arrive encore à admettre les divagations et autres pulsions meurtrières d'une fille en proie à une certaine forme de folie mentale. Je suis insatisfait de ne pas avoir compris la finalité de ce pavé. A priori, cette oeuvre obsessionnelle et déjantée ne représente pas mon univers. Etant large d'esprit, j'ai cru que je pourrais en venir à bout pour comprendre l'essence de cette dualité métaphysique. Il n'en n'est rien d'où une certaine déception.
Je comprends que cela puisse plaire à une bonne catégorie de lecteurs. D'ailleurs, cette bd sur le thème de la schizophrénie fut primée par le festival d'Angoulême du prix spécial en 2013. Il y a des réflexions qui sont intéressantes hors dehors de celle de se faire dessus. Au-delà de cet aspect scatologique, c'est l'ennui qui guette. Indéchiffrable ou plutôt difficile d'accès pourrait être ce qui résume ma pensée sur le Nao de Brown. Ma note: 4/10 comme dirait Nao.
Une héroïne et un scénario sévèrement tourmentés -
Fraiche et pétillante, Nao est une jeune anglo-japonaise qui semble tout à fait bien dans ses baskets. Pourtant, Nao est en proie à de sérieuses crises d’angoisse et de violentes pulsions morbides. Des crises qui malheureusement se combinent à des peines de cœur, à une errance professionnelle et à des questionnements sur sa famille. Bienvenue dans la vie sévèrement tourmentée de Nao.
« Le Nao de Brown » est un portrait psychologique dont le scénario est souvent aussi torturé que l’esprit de son héroïne. Car Nao cherche. Elle cherche du réconfort dans le bouddhisme, elle cherche à chasser ses pulsions à l’aide de rites mentaux et elle cherche désespérément un amoureux qui ressemble à un fantôme japonais. Mais à force de chercher, le scénario m’a souvent perdu.
Le dessin est en revanche très agréable. L’aquarelle de Glyn Dillon est vivifiante et claire. À défaut d’être tenu par l’histoire de cette jeune fille (néanmoins attachante), j’ai apprécié le travail graphique de cette BD. Une BD qui a d’ailleurs obtenu le prix spécial du jury au dernier festival d’Angoulême… mais je suis rarement d’accord avec Angoulême.
http://bdsulli.wordpress.com/