Nains
4. Oösram des Errants
Une BD de
Nicolas Jarry
et
Jean-Paul Bordier
chez Soleil Productions
- 2016
Jarry, Nicolas
(Scénario)
Bordier, Jean-Paul
(Dessin)
Digikore Studios
(Couleurs)
Héban, Olivier
(Couverture)
Bordier, Jean-Paul
(Couverture)
Saïto, Diogo
(Couverture)
Goux, Pierre-Denis
(Autres)
05/2016 (25 mai 2016) 54 pages 9782302051980 Grand format 278351
Oösram était le plus grand général de la forteresse de Goll-Garsëm, mais il a trahi son ordre et son roi. Depuis il n’est plus rien. Sa barbe a été coupée, ses biens confisqués, sa gloire oubliée. Lui et sa famille sont désormais des Errants, travaillant la terre, soumis aux caprices des puissants. Avec le temps, Oösram pense avoir fait le deuil de son ancienne vie, mais peut-on renier ce que l’on a toujours été ?
[RELECTURE]
L'Ordre des Errants ne présentera pas toujours les meilleures histoires, mais cette première sortie est incroyable.
À certains égards, c'est un peu l'inverse du premier tome de l'Ordre de la Forge. Alors qu'avec Redwin, on avait droit à l'histoire du fils qui se rebelle contre son père, avec Oösram on a l'histoire d'un père qui veut offrir la dignité et la liberté à son fils et à sa famille. C'est une histoire pleine d'émotions qui me rappelle un peu le film « Gladiator » de Ridley Scott.
Le scénario est bien ficelé, les personnages sont attachants... vraiment super. Le dessin de Bordier est aussi le meilleur qu'on a vu depuis Goux dans le premier tome.
« Je suis le chef de cette famille, et j'ai une déclaration à faire. Oui... je déclare la guerre aux quatre Ordres dominants. Une guerre à mort. »
Excellent!
Ce quatrième tome présente l’ordre des errants. Un ordre qui n’en est pas réellement un car il n’est pas reconnu par les quatre grands ordres dominants. Nous faisons la connaissance d’Oösram, un ancien combattant de l’ordre du Bouclier ayant été bannis, condamnant dans le même temps sa famille à rejoindre la pauvreté. Mais acceptera-t-il les humiliations et le mépris ou choisira-t-il de mener les siens à la révolte ?
L’écriture de cette histoire est extrêmement prenante avec une montée en tension tout au long du récit qui nous offre un final aussi épique qu’émouvant. Excellente lecture une nouvelle fois.
Un héros déchu, des décors à couper le souffle et une exploitation parfaite des thématiques de société comme le racisme, les persécutions, la domination par la force.
Cet album (ordre) tranche nettement avec les précédents de par le point de vue qu'offre les errants sur les sociétés nains de la terre d'Arran.
Après avoir dévoré cet album, on a qu'une hâte : lire le tome 9 pour retrouver le fis d'Oösram.
1er tome des errants, un coup d’éclat.
Les dessins sont efficaces avec des trognes expressives, les couleurs un peu vives sont symptômatiques d’un récit rural et familial. Les combats bénéficient d’une clarté bien agréable pour la compréhension.
La famille d’Ossram (et son gendre) constituent les personnages les plus importants, et leurs liens sont beaux et touchants, transmis visuellement par les visages et intellectuellement par la narration interne.
L’introspection d’Ossram, dans une approche narrative omniprésente chez les nains, nourrit en effet le récit de ses émotions contradictoires, tenaillé entre bonheur et révolte.
L’ordre des errants, dont l’idée pouvait sembler un tantinet misérabiliste, est sublimé par les liens familiaux du héros, la révolte historique, le doute qui habite le héros. Si l’activité réelle de cet ordre restera obscure après 4 tomes, c’est le premier qui rendra le plus honneur au statut et à la culture des errants (mention spéciale à la région des hauts plateaux dans une relation très corse à la fiscalité).
Le meilleur tome de l’ordre, car le plus respectueux de sa culture et de son histoire.
Moi, Oösram, j’étais autrefois un grand général. Pour mon roi, Doran, seigneur de la forteresse-état de Gol-Gärsem, je vainquis les troupes de la reine Alyess des puissants clans sylvains des Céliandes. Je mis la main sur leur trésor fabuleux que je crus plus malin de garder pour moi, pour mon complice, Joron et pour ses trois cognards qui l’avaient découvert. Ce sale traître de Joron me dénonça à ce roi à qui j’avais donné la victoire sur les Sylvains.
Au lieu de m’exécuter, il gardait un espoir de mettre un jour la main sur cet or, il me chassa de ma caste de l’Ordre du Bouclier et m’apposa le sceau de l’infâmie sur la poitrine faisant de ma famille et de moi des errants. Il saisit tous nos biens. Ma famille faisait désormais partie des sans-ordre. Interdiction nous était faite de forger, de porter des armes, de commercer en or, ni même d’en posséder. Interdiction m’a été prescrite de bâtir un édifice en pierre taillée. Mon nom et celui de mes ancêtres ont été effacés des registres… Me voilà soumis à la loi pour les Errants… Des sans-ordres et sans-droits…
Critique :
Alors là, Monsieur Nicolas Jarry, chapeau ! Mais que voilà un magnifique scénario qui montre comment un nain riche, puissant, glorieux, perd tout à cause de son avidité, son goût démesuré pour l’or et les pierres précieuses. Mais ce nain qui n’est plus rien, va découvrir la chose la plus précieuse : sa famille ! Il va découvrir ce que cela fait de faire partie des Errants, ces nains mal vus de tous ceux qui appartiennent à un Ordre, taillables et corvéables à merci. Mais quand on a été l’extraordinaire général Oösram et que l’on subi injustice sur injustice, on ne peut que décider de résister pour faire ravaler leur morve à tous ces précieux des Ordres. Et s’il en créait un ? Un ordre pour les Errants ? Pour les sans-ordre ?
Nous sommes maintenant habitués à des dessins de qualité supérieure et Jean-Paul Bordier au dessin ne fera pas mentir la réputation de cette série. Accompagné par Pierre-Denis Goux comme designer et appuyé par Digikore Studios à la mise en couleurs, voici un album très touchant qui sera loin de nous présenter les Nains comme des personnages sympathiques, du moins le roi et sa soldatesque, mais aussi les médecins et les commerçants. C’est qu’on finirait par préférer les culs-verts, ma bonne dame, mon bon monsieur !
Pour rappel, chaque album est une aventure en soi et ne nécessite pas la lecture des précédents tomes… Mais ce serait dommage de s’en priver !
Aussitôt acheter, aussitôt lu !
Je trouve cet album moins soigné au niveau des dessins en général, il y a de belles vignettes, c'est clair, mais moins en quantité que sur les précédents. De plus, j'ai relevé quelques erreurs dans les perspectives de certains plans large.
Cependant, j'en fais un des meilleurs parmi les 4 premiers que j'ai lu actuellement.
Le scénario, l'histoire prend largement le dessus sur les quelques imperfections graphiques.
Une histoire qui mériterait un film !!! Sans problème !!!
En conclusion, c'est un excellent album, et le personnage d'Oösram est très attachant.
Saint Yjad!
Encore un personnage partagé entre le devoir et la paix tant souhaitée! Et oui, je fais bien référence à un certain albinos...
Cependant, la comparaison s'arrête là. Ici, on a vraiment un Héros un William Wallace trapu, seigneur de guerre déchu menant une paisible vie de famille jusqu'à ce que sa benjamine meure à cause de l'inaction des classes supérieures, déclenchant ainsi un rébellion.
à lire.
Un Spartacus Nain ! Une thématique de la liberté vue et revue mais dont l'exploitation est très réussie et bien adapté. L'histoire est saisissante, et enfin, un Nain qui a de la barbe, une grosse hache et qui tue des Elfes ! Au-delà il est particulièrement attachant, et la fin vers laquelle il nous mène dans ce tome est nuancée et alléchante.
Un reproche sur le lexique des nains, bien pensé (Tolkien aurait sans doute approuvé), mais employé à outrance, c'en est usant et appauvrissant (à cause de l'effet de répétition).
Encore un tome d'excellente facture pour cette série décidément de grande qualité.
Le dessin est superbe, les décors sont à couper le souffle dans un nouvel environnement plus vert et plus ouvert. On coupe ainsi court aux logiques naines classiques des tomes de la forge et du talion (de la mine, de la forge, des forteresses noires).
L'ordre ou plutôt le non-ordre des Errants est ici mis en avant : en suivant Oösram on comprend à la fois pourquoi des nains se retrouvent dans cette situation et comment leur vie se (Re)construit une foi sur leur ordre initial quitté.
De surcroît, la construction de ce non-ordre et sa constitution en vrai ordre se fait jour au fil du récit, avec une fin en cliffhanger qui amène clairement un tome 9 des plus alléchants.
À mon sens le meilleur tome apres ceux sur la forge (les dessins de Goux restent inégalés pour moi).
Un bon scénario très bien mit en scène par des dessins tout à fait adaptés à ce genre de récit. Ce 4ème opus ne m’a pas déçu et reste dans la lignée des albums parus à ce jour. L’aventure en Terres d’Arran continue... Les amateurs apprécieront !
Plus intéressant que les deux tomes précédents.
Cependant, je reproche à cette série :
1- les ordres et l'organisation du monde Nain qui ne sont pas assez expliqués - définis dans les tomes.
2- le langage des nains (que je trouve ridicule)...