Nains
17. Gurdan du Malt
Une BD de
Nicolas Jarry
et
Pierre-Denis Goux
chez Soleil Productions
- 2020
Jarry, Nicolas
(Scénario)
Goux, Pierre-Denis
(Dessin)
Pinchuk, Julia
(Couleurs)
Goux, Pierre-Denis
(Couverture)
Benoît, Bertrand
(Couverture)
06/2020 (19 juin 2020) 52 pages 9782302080904 Grand format 397030
Au coeur des royaumes nains, l’orge des maîtres du Malt est un trésor bien plus précieux que l’or. Gurdan, recruteur irascible de la légion de Fer, a repris sa place de capitaine. S’il a les bras toujours solides, son cœur à bout de souffle le trahit au plus mauvais moment... Brum lui demande alors de quitter définitivement le rang. Gurdan rejoindra la distillerie familiale avec l’espoir d’y finir ses jours. Mais son frère a disparu, les bâtiments sont en piteux état et son neveu vient de vendre les terres... Pourtant, il ne renoncera pas, jurant... Lire la suite
Alors que nous pensions retrouver l’ordre du Talion, il n’en est rien puisque ce numéro est consacré à Gurdan du Malt (personnage déjà apparu dans plusieurs numéros). Après avoir été contraint de quitter la célèbre légion de fer, Gurdan retourne sur sa Terre-Natale puis cherche à reprendre la distillerie familiale. L’écriture et le caractère de ce personnage contribuent à le rendre très attachant. Au premier abord, le synopsis n’est pas révolutionnaire et pourtant, j’ai été très vite plongé dans le récit que j’ai dévoré d’une traite.
Pierre-Denis Goux est exceptionnel au dessin. (Je me demande même si ce n’est pas son meilleur album.) La colorisation chaude est parfaite et donne vraiment une ambiance de campagne qui plonge inévitablement le lecteur dans l’histoire.
Ce tome 17 a été un véritable coup de cœur et je le relierai certainement avec énormément de plaisir.
Gurdan du Malt...J’avais tant de raisons de détester ce tome : l’ordre du Talion est abandonné, faute de combattants et sans un mot, pour un ordre du Malt qui n’existe pas. On recycle un ancien de la légion de Fer, qui sert elle-même de dérive à l’ordre méprisé (aussi bien par les nains que par les auteurs) des Errants. On passe beaucoup de temps à disserter sur la distillation (dans un hommage appuyé à cette belle et ancienne série « les maîtres de l’orge »), sujet technique dont la poésie est parfois un peu rustique … et à la fin on est pris par cette histoire riche et goûtue.
D’abord les dessins sont très bons, dans tous les contextes : plans serrés, paysages, combats, monstre… Les couleurs ont une chaleur d’été indien particulièrement adaptée à ce retour à la terre et à la famille d’un vieux guerrier usé.
La psyché des nains est omniprésente avec un lot épais de vulgarités oratoires et de comportements bornés, burnés et belliqueux. La culture n’est pas oubliée avec la présence de sujets sur l’alimentation, la religion ou l’administration. Les rapports entre les personnages sont rudes, mais beaux, et jalonnent l’histoire de moments touchants. Enfin le scénario intègre assez de moments différents et subtils pour animer la simple remise en l’état d’une distillerie familiale.
L’irrespect du cadre théorique des ordres cède face au talent artistique (cf elfes 26 et 29 dans le même style). Il apparaît donc désormais que seule la Légion de Fer parvient encore au niveau des albums dédiés aux ordres du Bouclier et de la Forge, ce qui en dit long sur la nature violente de nos amis nains.
Encore un bon album, une histoire simple mais fouillée, servie par un dessin précis et des couleurs parfaitement adaptées à l'ambiance... convenu, diront certains... quant à moi, je suis convaincu par cette série qui réussit à faire des one-shots de qualité... là ou d'autres séries se perdent dans des scenarii alambiqués et finalement peu originaux.
Un album très classique dans sa construction.
Un vieux nain de la légion de fer est mis en retraite forcée à cause de sa faiblesse cardiaque.
Il reprend l'affaire familiale de brassage de liqueur laissé à l'abandon, règle d'anciennes histoires et se réconcilie avec son passé.