Nada
Une BD de
Max Cabanes
chez Dupuis
(Aire Libre)
- 2018
Cabanes, Max
(Scénario)
Headline, Doug
(Scénario)
Cabanes, Max
(Dessin)
Cabanes, Max
(Couleurs)
Manchette, Jean-Patrick
(Adapté de)
10/2018 (05 octobre 2018) 184 pages 9782800162515 Grand format 344610
Ils sont six : Épaulard, l'expert vieillissant ; D'Arcy, l'alcoolique violent ; Buenaventura Diaz, le caméléon aux identités multiples ; Treuffais, le prof de philo désabusé ; le jeune Meyer, dont la femme folle finira bien par le tuer un de ces quatre ; et Cash, la putain auto-proclamée à l'intelligence troublante. Des profils aussi disparates que leurs passés respectifs. Pourtant, ensemble, ces paumés d'extrême gauche formeront le groupe « Nada ». Leur premier coup d'éclat : enlever l'ambassadeur américain, en visite discrète dans une maison... Lire la suite
Visiblement, ce style de polar assez pompeux ne m'intéresse guère. Il faut dire que la narration est d'emblée assez assommante avec également un caractère de lettrage assez illisible.
Dès lors, j'ai eu du mal à me relever et suivre cette aventure sans intérêt. C'est assez vieux jeu dans la mise en scène. Il n'y a rien à faire: je n'apprécie pas vraiment ce genre de polar.
Certes, on pourra reconnaître que c'est dans un bel écrin et que c'est assez soigné dans l'emballage. Cependant, en ce qui concerne, cela ne le fait pas.
Étrange ouvrage que ce Nada dont la très jolie couverture suggère une intrigue autour d'une femme... cette Véronique Cash, superbe femme libre qui participera à l'odyssée sanglante du groupe Nada. Or il n'en est rien puisque ce personnage, très charismatique, n'arrive que tardivement dans l'histoire après une bonne soixantaine de pages de mise en place un peu laborieuse. Le roman n'est pourtant pas très volumineux et si l'on regarde l'album en entier on ressent un manque de concision, sans doute cinquante pages de trop. Si je prends le temps de parler du format c'est parce que les faiblesses de cet album sont pour beaucoup liés à la pagination et l'économie de moyens qu'elle implique. J'y reviens.
L'ouvrage prend le format et le rythme des longues chroniques criminelles des films des années soixante-dix, suivant lentement l'ennui de personnages médiocres, désœuvrés, pour lâcher par moment des orages de violence soudaine et définitive. Cette efficacité est à double tranchant car elle renforce l'action mais rallonge la narration. Celle-ci, adoptée par le duo dès la Princesse de sang, utilise des encarts supposés découpés du texte original, apportant une authenticité en même temps qu'un style de roman policier très à propos. C'est important car l'on profite du style de Manchette (que l'on soit féru de l'écrivain ou simplement de BD) et que cela compense certaines cases parfois très frustes du fait du style de Max Cabanes.
La première qualité de l'album est sa reconstitution de l'époque, très impressionnante de vérité, faite de mille et un détails insignifiants, qu'ils soient verbaux, référence géographique ou style des personnages (en mode pattes d'eph et coiffures à la con).[...]
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Dès la première case on entre dans l'histoire pour ne plus la quitter avant l'épilogue... scénario, plans, montage, graphisme ciselé, détails ... tout y est pour un vrai polar. L'ambiance humide et pluvieuse de la ville et la mise en couleur apportent l'ambiance attendue ! Cabanes et Manchette nous proposent une fois de plus un travail abouti et remarquable ! Bravo et maintenant place à la seconde lecture de l'album, celle du détail de chaque case pour apprécier le travail !
L'univers de Manchette dessiné par Cabanes nous donne encore et toujours un très bon album
effectivement il faut aimer les polars des années 70 et ce coté anar et désabusé des personnages . une bonne lecture à a faire un dimanche soir pluvieux pour être dans l'ambiance.
il s'agit d'un temps que les moins de vingt ans etc.…
ça sent le cigare, la sueur,le tabac blond, l'huile de vidange des vieilles bagnoles, le tout emballé dans un pseudo romantisme anarcho-gauchiste décadent... je ne peux plus me passer de la narration de Manchette, de l'impeccable glissement vers le 9ième art grâce à Cabanes
Ca sent la cigarette, le stupre, l'alcool, l'humidité, la poudre et la peur.
C'est glauque mais jubilatoire.
J'adore le dessin de Cabanes, même si il m'a semblé moins abouti que sur les albums précédents.
Les pastels soutiennent l'ambiance.
L'histoire tient a peu de choses: comment défendre ses idées au service de son intéret - c'est révolutionnaire si on se replace à l'époque, cela parait improbable de nos jours (et heureusement!)
Un vrai bon polar noir. Tout y est glauque , poisseux et désabusé.
Le groupe Nada, une bande de bras cassés sans réelles convictions, ou alors anciennes, montent un coup à l'arrache, qui va tourner au vinaigre.
Le récit se déroule de manière lente et linéaire, c'est vrai, mais c'est à l'image de cette bande de paumés qu'on cerne petit à petit, du nostalgique en passant par la pute désabusée , le terroriste radical, l'alcoolique de service, le mari d'une déséquilibrée et le lâche de départ qui n'est en fait pas le moins courageux.
Sans parler du flic borné et du politique véreux.
Le dessin de Max Cabanes est toujours aussi envoutant. A lire tranquille le soir, dans la semi obscurité du salon juste éclairé.
Du tout bon.
Belle plongée dans le Paris et sa banlieue des années 70 avec des personnages noirs et errants jamais sympathiques. Les dessins et les couleurs sont remarquables. L'histoire est un peu cousue de fil blanc et date un peu quand même, mais l'atmosphère générale captive le lecteur.
Un graphisme et une colorisation au top avec un détail du Paris des années 70 remarquable permettant une immersion rapide. 200 pages où chaque case vaut le temps d'arrêt. Rien que pour ca cet album vaut le détour. Malgré une intrigue assez simple et sans réels rebondissements, le charisme des personnages et le dynamisme des dessins et de la mise en scène font qu'on est embarqué.
Bref du très bon.
La production de bande dessinées est suffisamment riche pour qu'on se passe de la lecture de cet album. Difficile de trouver des points positifs, les dessins sont peut-être beaux mais d'une froideur polaire. L'histoire est creuse et désespérante, les personnages principaux sont inexistants, ils errent littéralement sans but. Tous les protagonistes sont hyper violents, à tel point que l'histoire fini en bain de sang. Et ? Rien. Tout ça pour ça.
Passez votre chemin.