Le mycologue et le caïman
Une BD de Pierre Christin et Jean Vern chez Dargaud (Portraits Souvenirs) - 1989
09/1989 54 pages 2205036041 Grand format 11970
Un étrange jeu de piste pour un agent secret français qui va le mener à découvrir des secrets scientifiques dangereux. Ses patrons ont confié à Lévine, agent secret français un peu désabusé et plus intéressé par la bonne bouffe que par son boulot, la mission de suivre une suite de contacts et de pistes jusqu'à un secret scientifique qu'il vaut mieux voir disparaitre.
Bon....c'est pas bon. Vraiment pas bon.
Au hasard d'une brocante, j'ai découvert une oeuvre de Christin/Vern qui était une petite pépite inconnue. Fort de cette surprise, je décidais de trouver et lire les autres du duo (au total 5, ce me semble ).
Et celui-ci est clairement une purge.
D'abord le dessin. Si j'acceptais les maladresses du dessinateur auparavant, là ça ne passe pas. Trés peu de décor et du plan serré en veux-tu en voila. Des visages plein fer tout le temps. Des champs contre champs sans la moindre originalité. Coté ambiance, Vern se défend bien. On sent l'automne et l'hiver. Et on sent les années 70/80 à plein nez. Mais pour ceci il ne le fait pas exprès, le bousin a été publié à l'époque.
Question scénario, c'est carrément indigeste. La narration n'avance que dans l'explicatif et le verbeux. Le personnage principal ne fait que passer le relais entre les uns et les autres qui ne font que parler jusqu'au final, plus verbeux encore. C'est ronflant, sans aucun enjeu, et, pire que tout, sans aucune émotion. Christin fait cela souvent de mettre en avant des anciens qui étaient contestataires, qui sont décrépis à la fin avec l'explicatif de leurs parcours de vie qui expliquent l'humanité moribonde. Par exemple :"la partie de chasse" ou "la phalange de l'ordre noir".
Sauf qu'ici, on ne comprend rien de rien. Et même à la fin qui essaye de nous expliquer quand même un peu, ça cause encore.
Bref, raté.