Murena
1. La pourpre et l'or
Une BD de Jean Dufaux et Philippe Delaby chez Dargaud - 1997
11/1997 48 pages 2871291160 Format normal 100 à 150 euros 1829
Mai 54, Rome, midi. Il fait une chaleur torride sur l'arène et les quelques gladiateurs survivants qui essaient encore de s’entre-tuer n'amusent plus personne, sauf l'empereur Claude, affalé dans les gradins déserts, avide d'entendre le dernier râle du dernier combattant. En dehors de l'arène, la vie est aussi féroce. Tout le monde veut le pouvoir, tout le monde est prêt à tuer pour l'obtenir. Agrippine, par exemple, seconde femme de Claude et mère de Néron, est en train de faire fabriquer un poison pour son cher époux : maintenant qu'il a reconnu... Lire la suite
Avis portant sur la série:
Murena est produit par un scénariste très talentueux à savoir Dufaux et un dessinateur hors-paire: Delaby. Murena est un somptueux péplum riche en rebondissement tragiques. L'une de ses grandes forces est de coller scrupuleusement à la réalité historique et de la rendre palpable et émouvante.
Le premier cycle "celui de la mère" raconte l'histoire de la jeunesse de l’empereur Néron dans la Rome antique. L'empereur Claude est tombé amoureux d'une jeune femme, délaissant ainsi la terrible Agrippine et son fils adoptif, le futur empereur Néron. Agrippine n'aura de cesse que de faire reconnaître son fils comme unique héritier de l'empire et s'opposer à Brittannicus. Elle sera prête à tout même à tuer ceux qui barrent la route au chemin du trône.
Néron est un jeune homme écrasé par le poids de sa mère, il se soumet à tout ce qu'elle prévoit pour lui, jusqu'à être complice du plus terrible des actes. Devenu empereur, ce dernier prend conscience des véritables motivations de sa mère au point d'ordonner son assassinat. Mais avant de disparaître, Agrippine élabore une dernière machination: placer Néron entre les griffes de l'inquiétante Poppée.
Le second cycle "celui de l'épouse" explore les années où Néron est enfin parvenu à se soustraire de l'emprise de sa mère et où il règne sans partage sur l'Empire mais où il a succombé aux charmes vénéneux d'une femme encore pire que sa défunte mère. Son meilleur ami Murena apprendra à ses dépens qu'il n'est pas bon de rester près du pouvoir. Néron va sombrer petit à petit dans la folie que lui connaissons attisée par son épouse Popée.
Pour autant, l'auteur ne le considère pas comme un personnage tout noir. Il y a comme une espèce de réhabilitation à un moindre degré que l'on ressent par exemple dans le tome 7 où l'on découvre qu'il a véritablement de la peine après la mort de sa fille unique. On voit également qu'il n'a pas allumer le feu dans Rome ce que je croyais véritablement d'après ce qui en avait été dit jusqu'à présent. Oui, le récit de sa vie réserve quelques surprises de taille !
Le troisième cycle est "celui de la mort" et commence véritablement avec le tome 9 à savoir les épines qui sera le dernier dessiné par le regretté Philippe Delaby. On le regrettera beaucoup car il a porté cette série sur des sommets historiques.
Autant dire que le tome 10 était particulièrement attendu 4 ans après le dernier. Il fallait prendre la relève de l'excellent dessinateur Philippe Delaby. Pas facile vu le niveau graphique de ce dernier qui frisait avec la perfection. Je n'ai pas été déçu par Théo qui a repris le flambeau avec honneur. C'est la série qui en dépendait véritablement. Il apporte une autre touche tout aussi intéressante. Son dessin est certes un peu plus anguleux et sans doute un peu moins perfectionniste. Cependant, il y a une parfaite maîtrise des corps et des décors tout en assurant un cadrage digne de ce nom à cette production. Une bonne idée que cette tête de cochon pour un banquet assez prometteur. Le récit est relancé par la perte de mémoire de Murena qui va se retrouver mêler à un complot visant à tuer l'empereur.
Je considère cette série comme un réel chef d’œuvre tant par le dessin qui frise la perfection que par la psychologie de ses personnages. Les luttes intestines sont montrées dans toute leur dureté. Tous les coups sont permis pour des personnages dévorés par la passion du pouvoir, ce dernier les poussant à accumuler trahisons et crimes!
Une BD « culte » même si le personnage du héros portant le nom de la série pourrait être plus étoffé. Il est vrai que c'est le seul personnage principal de la série à être fictif. Murena est tout à tour témoin et acteur de l'existence mouvementée de Néron.
C’est du grand art! De loin, une des meilleurs BD historique avec un souci du réalisme qui imprègne chaque case des albums jusque dans ses moindres détails. Bref, Murena restitue dans toute sa splendeur, sa violence et son horreur le règne de Néron. Une captivante et prodigieuse leçon d'histoire!
Note Dessin : 5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.75/5
Dans ce premier album, Jean Dufaux introduit l'intrigue de la série et les principaux personnages.
Avec des dialogues percutants , il nous plonge au sein du complot fomenté par Agrippine pour assassiner l'empereur Claude. Le dessin classique de Philippe Delaby accroit encore l'immersion au sein du monde romain.Le graphisme est très détaillé et la violence (physique et psychologique) inhérente au monde politique romain est omniprésente.
La fin de ce premier tome donne envie de se plonger immédiatement dans la lecture du second, notamment pour savoir comment vont évoluer les relations entre Lucius Murena et Néron...Une des meilleurs BD historique proposée.
Quel délice ! On nous présente ici une histoire de Rome bien différente de ce que l’on peut nous enseigner dans nos manuels scolaires ou bien dans mes livres d’agrégation ! Ici, l’histoire est sordide, elle n’est que violence, trahisons et superstitions !
Immédiatement après avoir refermé cet album, une seule question trottait dans ma tête : pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de commencer cette série et surtout pourquoi l’avoir laissée aussi longtemps dans ma PAL (quasiment deux ans…) !!!
Dès les premières pages, on est littéralement absorbé dans l’histoire. Il n’y a aucun temps mort, aucune pause possible, on passe une cinquantaine de page en apnée, à se demander comment tel ou tel personnage va survivre ou alors quand il va mourir… Le scénario est captivant et impeccable alors que ce n’était pas joué d’avance car les contraintes imposées par la vérité historique sont nombreuses.
Autre atout de cet album, les dialogues et les réflexions des personnages sont également percutants et pour les initiés ou les férus d’histoire, on peut reconnaître ici et là quelques citations de philosophes et de poètes de romains.
Et puis… vous commencez à me connaître, moi je suis sensible au dessin. Si le dessin ne me plaît pas, bien souvent cela freine ma lecture et influence mon jugement. Ça peut paraître un peu léger comme argument mais je trouve que la BD parfaite doit être aussi bonne sur le fond que sur la forme… Ici, les dessins sont précis et très élégants, ils regorgent de détails – notamment les blessures des gladiateurs lors des combats ou lorsque du meurtre sauvage de Lollia -, on discerne sans mal l’expression des personnages et on apprécie la beauté des lignes de corps des personnages…
Tout petit bémol, pour le moment, on ne comprend pas vraiment le titre de la série. Certes on nous présente Lucius Murena, mais il ne fait pas partie des personnages centraux de ce tome… C’est un bémol sans en être un me direz-vous, car au moins ça tient en haleine le lecteur et on ne peut que courir acheter le tome 2 !
Une belle découverte, une belle bulle d’air, un beau voyage dans la Rome antique même si de nombreuses critiques reprochent à cette série d’être trop « académique » au niveau narratif, je vous la conseille car c’est réellement très réussi !
Superbe série, très bien documentée ! On se retrouve littéralement projeté dans la Rome Antique avec ses intrigues, personnages troubles et assassinats. A ne pas manquer, d'autant que le prochain tome, le n°10, sort en novembre.
série en cours prévue en douze tomes .
Premier cycle : tome 1 à 4,
Deuxième série : 5 à 8,
Troisième cycle en cours; n°9 sorti .
Jean Dufaux et Philippe Delaby renouvellent le peplum avec cette relecture de la vie de l'empereur Néron. Ce premier tome introduit les différents protagonistes. L'intrigue est bien menée et les dessins superbement exécutés.
Très belle adaptation de l'histoire de Néron, Agrippine et Britanicus. le scénario est soigné, cela suit sérieusement les éléments historiques dont on dispose et parallèlement le scénariste interprète et crée dans les zones d'ombres. Les notes de fin sont particulièrement appréciables. le dessin est satisfaisant mais classique, ce qui cela dit va bien avec le thème.
Ce premier album de la série est déjà un des meilleurs albums du monde de la bande dessinée.
Le scénario est magnifiquement construit et tient plus du roman policier que du peplum. Le tout dans un respect de l'histoire.
Le dessin est sublime mais encore perfectible comme on poura le constater dans les tomes suivants. Personnellement, je regrette parfois le choix du coloriste qui donne un ton fort terne par moment
Attention chef d'oeuvre.
L'histoire commence en l'an 54, à Rome.
L'empereur Claude qui gouverne veut mettre son fils Britanicus à sa succession. Seulement, sa femme Agrippine n'entends pas de la meme façon et juge que seul son fils Néron en est digne.
Le jeune Néron fait la connaissance pour la première fois de Lucius Muréna, un jeune patricien.
Des dessins vraiments superbes, ou les décors sont vraiments bien réalisés.