La mort vivante
Une BD de
Olivier Vatine
et
Alberto Varanda
chez Comix Buro
- 2018
Vatine, Olivier
(Scénario)
Varanda, Alberto
(Dessin)
Rabarot, Isabelle
(Couleurs)
Vatine, Olivier
(Couleurs)
Glogowski, Philippe
(Lettrage)
Wul, Stefan
(Adapté de)
08/2018 (22 aout 2018) 68 pages 9782344030790 Grand format 340011
Joachim, un jeune scientifique menant des recherches prohibées, est enlevé par une puissante et mystérieuse femme recluse sur l’ancienne Terre : Martha. Pour se remettre du drame qui la hante depuis des mois, celle-ci lui ordonne l’impossible : ressusciter sa fille, Lise, ayant fait une chute mortelle lors de fouilles archéologiques. Joachim, qui voit là une opportunité de continuer ses travaux en toute liberté, accepte ce rôle de père créateur. Après avoir récupéré le matériel nécessaire grâce à la fortune de Martha, il se lance alors dans cette... Lire la suite
Des bouquins de Stefan Wul, la mort vivante est certainement le plus foutraque et le moins bon. Il est même vraiment pas bon et la fin est pire encore.
Olivier Vatine continue, chez un autre éditeur, l'adaptation des œuvres de l'artiste dentiste. Et là, comment faire....Le roman est vraiment pas bon. Wul a voulu écrire un bouquin sur la thématique de l'horreur et du gore. Et il s'est mis les deux pieds dans le plat, surtout que l'auteur écrit sans chercher véritablement une conclusion. Et là….
Alors comment faire. Réécrire ? Oui et non. C'est tout de même une adaptation. Vatine fait ce qu'il peut. Et son final va trop vite avec une conclusion trop hâtive et qui ressemble à tous les finaux de pulps à bon marché.
Et pourtant ...
Le début et le milieu de la narration sont empreint d'une ambiance Steam punk assez géniale. Et, le dessin l'est encore plus. D'ailleurs ce n'est pas du simple dessin mais une vrai recherche picturale aussi Steam punk que l'histoire. Le monstre est superbe. Les décors empiriques. Les personnages inspirés.
Un sacré bon moment. A part un final trop rapide et expéditif mais comment faire avec un livre qui n'avait pas grand chose à raconter?
A la fois dans la série (au demeurant excellente) des Mondes de Stephan Wul, mais pas totalement non plus, cet album censé appartenir à l'univers de Niourk (Vatine, ComixBuro) se démarque totalement à plusieurs degrés. Tout d'abord, le choix du "seul roman gothique de S. Wul" est un choix qui tranche radicalement avec les unvers SF plus classiques de son prédécesseur Niourk, ou les autres titres de la série, d'où peut-être le choix de ne pas l'intégrer explicitement, ni par la maquette de couverture, ni par le format, dans la collection. Le traitement graphique, enfin, qui en fait sa principale qualité et son principal défaut.
Clairement : le sujet n'est pas facile. Démarrant sur les chapeaux de roues dans un monde post-apocalyptique où les hommes ont dû émigrer sur Mars, le scénario s'enlise dans les méandres d'un chateau vestige des grandes heures de la terre, avec pas mal de passages assez abscons. Le huis-clos claustrophobique n'était probablement pas assez étouffant aux yeux d'Alberto Varanda, pour qu'il choisisse une technique graphique acrobatique et assez inattendue de noir et blanc hachuré inspiré des gravues de Gustave Doré. Si les volumes et la profondeur sont admirablement servis par cette technique à l'esthétique évidente, le côté foisonnant et le manque de contraste dans les longues scènes en sous-sol obscur en font une expérience étouffante assez désagréable et inconfortable à la lecture. Le lecteur s'habitue difficilement à cette inondation de hachures qui passent de l'état de curiosité graphique assez intrigante, au début, à un gimmick relevant plus de l'exercice de style, de l'expérimentation, voire de l'esbrouffe.
A vrai dire, je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire. J'avoue avoir eu du mal à faire la correspondance avec l'univers de Stefan Wul mais pourquoi pas. La terre est contaminée par les pluies radio-active et la population s'est réfugiée sur la planète Mars.
J'ai bien aimé la première partie mais un peu moins la seconde où pourtant les événements se précipitent. Il faut dire que cela devient confus à partir du moment où la jeune fille reprend vie. La conclusion sera également assez bâclée et pas assez amenée dans cette dimension plus cosmique.
Il y aura également des choix contestables comme ce magnifique château digne de celui de Louis II en Bavière mais transposé dans les Pyrénées. Le thème principal sera celui du clonage humain qui peut alors donner lieu à des résultats pour le moins contestable. Rien de vraiment nouveau. Bref, le tout paraît presque insipide s'il n'y avait quelques bons éléments pour sauver cette oeuvre.
Je crois fondamentalement que les reprises de la vieille science-fiction ne font plus recettes et qu'il faut plutôt faire preuve d'imagination et de nouvelle création.
C'est vrai, la fin est un peu bâclée... Mais tout le reste : magnifique. Dessin superbe, mise en page impeccable. A lire juste apres Niourk pour se remettre dans le bain. 9/10 sans aucun doute pour moi. Merci encore Monsieur Vatine !
Un album dans la pleine lignée de la collection « Les Univers de Stefan Wul » supervisée par Vatine et éditée chez Ankama. Certaines cases de l’album y font directement référence.
Bon, ça c’est pour les univers connectés... Passons au scénario ! L’histoire est bien écrite et on ne s’ennuie pas un seul instant. Il faut comprendre qu’une très longue période s’est écoulée depuis notre époque et que la Terre est quasi-vide car les humains peuplent Mars. Voilà pour le contexte. Pour l’intrigue, celle-ci est bien ficelée mais il est vrai que la fin peut sembler un peu expéditive. On s’y fait.
Mais LE point fort de cet album, c’est le dessin captivant de Varanda ! C’est magnifique ! Son trait a gagné en rondeur et c’est réussi. J’aurai toujours un coup de cœur pour le dessin du T1 de la Geste des Chevaliers Dragons mais le dessin qu’il propose ici est tout aussi réussi car en plus d’illustrer l’histoire à merveille, il participe au fait qu’on ne puisse plus lâcher le bouquin une fois commencé ! Le registre des couleurs est parfait et est très bien assorti avec les ombrages.
Vous l’aurez compris, La Mort Vivante est une des bonnes BD de cette année et dans mon top 10 assurément, alors bonne lecture !
on m'a offert cet album, si ça se trouve je serais passé à côté d'un (on peut le dire) chef d'oeuvre.
côté graphisme, c'est somptueux, je me suis surpris à détailler certaines cases plusieurs secondes tellement la technique rejoint l'émotion.
côté scénario on passe de la SF au fantastique de manière naturelle, on ne peux lâcher la lecture jusqu'à la fin de l'album.
pour moi la fin n'est pas bâclée, on comprend ce qui va se passer ça m'a suffit.
de la grande BD, un très bel album.
une vraie réussite graphique. Une BD que l'on a dû mal à quitter en plein milieu. cette histoire de SF qui devient de l'épouvante dans un environnement baroque est surprenante. Il est vrai que la fin est un peu bâclé.
Une BD à mettre en bonne place dans sa bibliothèque
Un album à la fois beau et étonnant. Beau grâce au magnifique travail graphique dans le dessin. Etonnant dans l'originalité du scénario qui mélange, science-fiction, historique, baroque et fresque sentimentale.
Il est très difficile de décrocher de l'album une fois que le lecteur y est plongé. C'est dommage qu'il se lise aussi vite, on aurait aimé pouvoir en profiter plus longtemps.
Seul point négatif, qui rejoint une bonne partie des avis, la fin parait bâclée et nous laisse sur notre faim...
Je trouve les avis à 2/5 trop sévères... Certes, ce n’est sans doute pas complètement réussi ; je dirais qu’il manque quelques pages au milieu pour que le lien entre les 2 parties soit plus fluide. Mais la maîtrise technique de Varanda est admirable et ses dessins somptueux méritent la lecture à eux-seuls !
Après, je comprends les réserves exprimées sur le scenario mais personnellement je l’ai compris comme une allégorie, un conte métaphorique dont la poésie sombre rappelle certains classiques anciens de la littérature fantastique comme Poe, Shelley ou Mérimée ; le titre "La mort vivante" y fait d’ailleurs écho.
Il faut donc prendre cette histoire par son versant mythologique et ne pas y chercher des explications trop rationnelles puisque ce récit, court et cérébral, s’empare de questions existentielles sans chercher à y répondre. Les auteurs empruntent une piste déjà maintes fois explorée : une conscience, «quelque chose» ou quelqu’un pourrait-il un jour interrompre par sa seule volonté le destin de l’humanité et son œuvre destructrice…? Au lecteur d’écrire la suite…
En bref, très très beau et pas mal du tout. Je ne regrette pas mon achat de la grande édition N&B, c’est un objet magnifique.
Magnifique histoire d'horreur qui rend hommage à Frankenstein.
C'est de la SF et en même temps c'est baroque.
Les dessins sont somptueux : Martha est magnifique et Ugo une superbe création...
J'ai apprécié le scénario, le final donnant lieu à réflexion... la fin de l'histoire est à construire...
Deux éditions de l'album sont sorties en simultané, l'édition normale colorisée (très légèrement) par Vatine avec l'assistance de la grande Isabelle Rabarot et une édition grand format n&b avec un cahier graphique de 16 p. Après lecture je ne saurais dire si le n&b est à préférer, je n'en suis pas certain tant la colorisation écrase sans doute un peu les encrages mais reste très légère et rehausse en revanche certaines cases peu dessinées. Le principal argument de l'édition spéciale restera sans doute le cahier graphique et le grand format (mais n'ayant eu sous la main que la première je ne saurais confirmer). L'album a un vernis sélectif sur le titre et des sections de la quatrième de couverture.
La Terre après une contamination ayant poussé l'humanité à fuir vers Mars et les astéroïdes du système solaire. Tout ce qui a trait à l’ancienne Terre est prohibé, laissant la place à un juteux marché d'antiquités, au premier chef desquels les livres. Martha voit sa fille mourir accidentellement lors d'une fouille et fait appel à un grand scientifique pour l'aider dans un projet très personnel et terrifiant...
Si un album a été attendu c'est bien celui ci! Cinq ans après le troisième tome d'Elixirs, la série fantasy qu'il dessine dans le monde d'Arleston, le virtuose Alberto Varanda dont on a pris l'habitude à imaginer le nombre d'heures passées devant chaque case d'une minutie délirante revient avec une nouvelle adaptation d'un roman de Stefan Wul, le dada d'Olivier Vatine depuis quelques années et son assez réussi triptyque Niourk. Pour le coup l'éditeur Comix Buro (en co-édition avec Glénat) a abandonné la ligne graphique de la collection pour offrir un ouvrage qui se veut une pièce de choix dans votre bibliothèque. L'évènement éditorial est donc reconnu (seule chose étonnante, la date de sortie...) et pour cause, les 68 planches sont, sans aucune exception, à tomber. C'est donc la première réussite de l'album, qui n'était pourtant pas évidente du fait de la nouvelle technique utilisée par l'auteur pour cet album. Varanda expérimente beaucoup depuis de nombreuses années, la sculpture, la peinture, et ici une simili gravure qui vise à rappeler Gustave Doré ou à Gary Gianni par moments. Son trait hachuré pourra vous sembler forcé, inadapté. Pourtant c'est bien le regard global de la case et de la planche qu'il faut privilégier. L’œil incrédule découvre alors des textures, des atmosphères uniques qui ne s'expliquent pas. Pourtant Varanda est un maître des contrastes et personnellement je craignais de perdre ces encrages très forts qui font la qualité de ses dessins. Alors oui, le style connu depuis Bloodlines ou Paradis Perdu a changé, plus doux, plus fort aussi. L'ambiance gothique de château isolé dans la montagne enneigée est absolument magnifique. L'ouvrage est tout simplement une œuvre d'art.
Vient alors le scénario, élément qui n'est pas forcément le point fort de la biblio d'Alberto Varanda. Vatine avait montré sur Niourk sa qualité de narration (personnellement j'ai été assez réservé sur son Angela). Il propose ici une histoire de docteur Frankenstein, teintée d'une mélancolie qui colle bien à cette ambiance. On apprécie autant l'effort important de contextualisation de cet univers SF qu'on regrettera d'en savoir finalement si peu. Cette histoire aurait en effet pu se dérouler sur au moins deux tomes... en se heurtant à une impossibilité: il aurait fallu attendre cinq ans de plus pour que le maître réalise un autre album et il aurait été totalement invendable de refiler un autre volume à un illustrateur différent. Bref, il est vrai que la chute de l'histoire peut sembler brutale, trop rapide. Pourtant avec une telle pagination, on ne peut attendre à la fois des planches contemplatives, un rythme captivant et une histoire qui s'étire. J'ai trouvé la conclusion, si ce n'est extrêmement originale, très convaincante et cohérente. En outre, je ne connais pas l'ouvrage de Wul et ne sait dans quelle mesure les auteurs s'en sont éloigné. Le problème des adaptations...
Je finirais cette chronique en disant que pour moi l'attente a été totalement récompensée, associée à une réelle surprise, aussi grande qu'une inquiétude réelle d'être déçu. Courez dévorer ces dessins sublimes, plongez dans cette ambiance sombre et mélodieuse et surtout, si vous ne connaissiez par Albeto Varanda, dépêchez-vous de rattraper votre retard!
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/09/05/la-mort-vivante
Je n’ai pas lu le roman de Stefan Wul mais j’ai bien aimé la version BD.
L’idée que l’on ne joue pas aux apprentis sorciers me plaît grandement mais que serait l’humanité sans ces risques non calculés ? On peut comprendre le chagrin d’une mère (ou d’un père) lors de la perte d’un enfant. L’ordre des choses est inversé… Cruauté ultime !
Mais si on pouvait se prendre pour un Dieu et ramener à la vie l’enfant perdu ou, comme ici, son clone ? Pourtant, dès le départ l’idée est truquée lorsque le poulpe géant, mutation provoquée par l’homme (voir Niourk), remet Lise à sa mère. Quelle modification dans ce corps d’enfant mort, dans son ADN ? C’est ce qui nous sera livré à la fin de l’histoire. Comme une vengeance des pieuvres géantes venue du fond des âges. Mars tu peux trembler !!!
Voilà ce que j’ai compris et ressenti de cette histoire. Et j’ai adoré. Si ce n’est pas ça… tant pis. Par contre, j’ai trouvé fort de café que le nom de Stefan Wul soit écrit si petit. Pas très correct M. Vatine.
Première moitié construite, sans intérêt sur la deuxième, dommage le dessin de Varanda méritait un meilleur scénario.
Manque l'hommage à Stefan Wul sur la couverture.
Tout à fait d'accord avec Rody.
La fin est totalement bâclée et vide, sans aucun intérêt.
Cet album au graphisme magnifique me laisse l'impression d'un rendez-vous raté. Dommage !
Excellente première moitié, puis un gros vide scénaristique rend la deuxième moitié curieuse et inintéressante. Dommage, c'eut pu être bien, et ça tombe finalement à plat.
Graphiquement, c'est en revanche très beau.
Les adaptations de Wul chez Ankama ( et Comix buro) étaient assez inégales. Le Niourk de Vatine était plutôt bon et j'attendais depuis longtemps cette adaptation de la mort vivante.
Nul doute que ceux qui ont lu le roman entreront très facilement dans ce récit. Vatine respecte l’œuvre originale et Varanda nous livre une fresque gothique de très haut niveau. Il semble habité par l'esprit du regretté Bernie Wrightson. Du grand art. Je vais de ce pas me trouver l'édition collector en noir et blanc.
j'ai beaucoup aimé cet album que je n'ai pu abandonner avant d'arriver à sa fin.
les dessins conviennent parfaitement à l'atmosphère sombre de l'histoire.
le scénario laisse place à l'imagination du lecteur qui peut chercher par lui même les innombrables questions restées sans réponses.
un bon album que relirai avec grand plaisir.
De longs mois d'attente avec la peur d'une déception malgré les noms prestigieux présents sur la couverture...
Et un grand soulagement à la lecture tant mes espérances ont été atteintes et même dépassées. Le scénario est fluide et entrainant, Olivier Vatine a su adapter le roman au format BD et même le rendre plus actuel que l'original. Et que dire des dessins! Une oeuvre magistrale d'Alberto Varanda, la technique utilisée est étonnante de précision et d'efficacité tant elle est maitrisée. Pour les amateurs du dessinateur (dont je suis) c'est un régal. Le lecteur baigne dans un univers étrange quelque part entre Blade Runner et Frankenstein à la fois sombre et lumineux.
Seul bémol, la vision un peu caricaturale de l'avenir empruntée à Stefan Wul mais qui sert uniquement de toile de fond pour cette histoire captivante.
Sur une idée de départ plutôt attrayante les auteurs nous embarquent dans une histoire foutraque tant sur le plan du scénario que sur celui du dessin. Un album limite décevant pour moi quand on sait de quoi sont capables le duo Vatine / Varanda.