Mort & vif
Une BD de Jean-François Hautot et David Prudhomme chez Futuropolis - 2017
02/2017 (09 février 2017) 78 pages 9782754810234 Grand format 295156
Un lundi matin comme beaucoup d'autres. Flip, le réveil difficile, doit s'apprêter pour aller travailler à l'usine Deleter, leader européen de l'ouvre-boîte et de la clé à sardines. Telle une ombre, pas encore réveillé, le voilà dans le bus, entouré de ces collègues. C'est l'heure de pointe. Pendant le trajet les rumeurs sur la fermeture prochaine de l'entreprise sont au centre des conversations. A l'arrêt prévu tout le monde descend. Sauf Flip. Arrivé au terminus, il fait du stop pour rentrer chez lui. Une grosse limousine passe alors sur la route.... Lire la suite
J’ai beaucoup de mal avec certaines bd. C’est simple : je lis et je n’arrive pas à entrer dans l’histoire. Tout me rebute à commencer par le dessin où on ne verra jamais le visage du protagoniste principal. C'est une vraie lecture prise de tête sans un quelconque intérêt.
L’histoire pourrait apparaître comme absurde mais cela ne sera pas le cas puisqu’on découvrira le sens à savoir le méchant patron qui licencie sans prévenir ses salariés et qui semble fuir ses responsabilités. Cela ne sera pas forcément une bonne vision très enchanteresse du patronat.
Il est également clair qu’on ne fabrique plus les boîtes de sardines comme avant grâce à de nouveaux procédés d’ouverture assez révolutionnaire. Beaucoup d'entreprises d'antan ont dû fermer car elles ne se sont pas adaptées aux nouvelles technologies et ont été dépassées par d'autres.
Bref, les amateurs apprécieront à l’image d’une couverture assez inventive où se dessine la tête de mort. En vérité, c'est une allégorie sur la mort sociale dont le message ne sera pas forcément simple et compréhensible pour le lectorat.
Cet album se distingue par l’originalité de son dessin. David Prudhomme y expérimente une mise en page et un découpage audacieux, les cases n’étant séparées que par un simple trait. Il s’autorise ainsi des jeux graphiques d’une case à l’autre, révélant une construction des planches parfois complexe et des dessins "filigranés".
Autre singularité : la caractérisation du héros, réduit à une spectrale silhouette noire…
C’est bien vu mais l’ensemble reste néanmoins brouillon et la lecture est parfois difficile.
Pour le reste, le récit qui débute comme une chronique sociale et se poursuit en mode "bad trip" fantasque et onirique est très bien mené. L’action se déroule en une nuit - blanche et vaporeuse - au bout de laquelle, bien sûr, plus rien ne sera comme avant…
A découvrir.