Monstre (Bilal)
1. Le sommeil du monstre
Une BD de Bilal, Enki chez Les Humanoïdes Associés - 1998
09/1998 66 pages 2731612304 Grand format 10 à 15 euros 1348
J'ai 10 jours, je me souviens... L'explosion terrible qui déchire le ciel de nuit et fait pleuvoir dans l'hôpital n'est ni un tir de mortier, ni un tir d'artillerie, ni une bombe... C'est un coup de tonnerre de mon tout premier otage. Une colère du ciel qui me rassure, autrement plus impressionnante que le feu des hommes... Car je suis un orphelin de dix jours heureux de sentir la nature plus forte qu'eux. Ce même jour J.10, une infirmière dépose un paquet dans le grand lit blanc, entre Amir et Moi. Ce paquet de quelques heures à peine s'appelle... Lire la suite
Cette série de Bilal se situe à mon humble avis un cran en dessous de la célèbre trilogie Nikopol. Le dessin reste excellent mais le scénario semble très « alambiqué ». Je n’ai pas accroché du tout car on s’y perd réellement dans ce foisonnement d’idées et de concepts nouveaux. Pour moi, le dessin ne se suffit pas à lui-même. Le scénario doit suivre et être cohérent. Ici, on a l'impression que c'est pseudo-intellectuel.
Le troisième tome paraît très décevant ce que confirme d’ailleurs l’avis général. Le quatrième et dernier tome apporte quelques réponses éparses. Je relève par conséquent un peu ma note.
Ce qui me séduit chez Bilal c'est véritablement le dessin car on a l'impression de feuilleter un véritable chef d'œuvre. Cependant, il a un langage et des codes qui sont propres à lui et qu’il est finalement difficile de partager avec un lecteur. C'est tout un challenge! Est-ce que cela choquerait le public si j’avouais que finalement après toutes mes lectures, Bilal ne fait pas partie de mes auteurs préférés ? Je n’arrive peut-être pas à me mettre à son niveau de compréhension…
On est plus vraiment dans de la bd mais plutôt dans de l'illustration. Deux où trois cases par planche, c'est très peu. Certes, les dessins sont magnifiques mais le trop peu de case donne vraiment une impression saccadée au récit. Trop peu de mouvement et d'action. Le temps dans cette bd se trouve comme morcelé. L'histoire m'avait beaucoup plus à la 1ère lecture mais à la relecture, je trouve tout cela très confus finalement. Le récit aurait dû gagner en simplicité et tout ces effets poétiques sont très lourds à la longue si bien qu'elle m'a paru assez indigeste. On retrouve un peu ce style de narration et de découpage dans "Froid équateur" mais je trouve que ça passe beaucoup mieux, notamment par un récit plus léger. Les thèmes abordés dans "le sommeil du monstre" sont cependant très interressants et montre un coté visionnaire. Reste qu'à trop vouloir faire ce qu'il veut, sans concession, peut être que Bilal se coupe volontairement d'une partie de son public.
L'oeuvre de Bilal que je préfère. Cette quête de la mémoire a une résonance particulièrement actuelle et les flash back qui entrecoupent l'action principale donnent beaucoup de poésie à cet épisode.
Je viens de lire ce premier tome de la nouvelle trilogie de Bilal, Le Sommeil du monstre, et franchement je ne sais pas si on peut appeler ça une BD. Les dessins sont merveilleux, splendides, magnifiques, c'est évident, on ne saurait approcher une telle beauté ailleurs que dans une galerie. Parce que ce sont plus des peintures que des dessins. Sur ce point, rien à dire, mais ça me donne envie de déchirer l'album et de coller chaque planche un peu partout aux murs... Les dessins sont les 3/4 de ma note.
Car pour le scénario, pardon ! C'est facile, oui, facile, de faire transporter son corps dans un double et faire des doubles doubles traîtres pour se perdre dans un scénario confus et lassant... Et puis les encarts tapés à la machine, c'est plus une BD, c'est un dossier de X-files. Contrairement aux Watchmen, c'est très mal utilisé. Par contre, l'oeuvre est VISIONNAIRE. Ecrite en 98, et nous voici en 2004, aux proies avec les illuminés décrits dans ce volume (ou presque). Pour ça, et pour l'évident amour que porte Bilal à ses personnages et leurs sentiments d'espérance, il mérite le respect.
A défaut d'adorer cet album, je dirai que j'adhère aux préceptes ici formulés.
Le thème abordé n'est pas des plus facile. En effet le terrorisme, le fanatisme religieux, la dictature, tous cela n'est opas des plus facile à aborder et à mettre en place dans un premier album sans rentrer dans des clichés dont on se passerait bien. Heureusement Bilal y arrive de mains de maître. Le lecteur est véritablement pris da,s l'histoire malgrès le fait que cette dernière soit quelque peu difficile à suivre . Son univers froid et les saut d'un personnage à l'autre pour développer ses idées, sa vision pessimiste et apocalyptique de cet univers sont véritablement des plus réussi.
Le dessin pris à part ne m'attirait pas tellement mais associé au scénario c'est un véritable régal. Il renforce l'aspect surréaliste et apocalyptique de ce monde qui pourrait bien être le notre dans l'avenir si on ne fait pas davantage attention.
J'ai adoré cet album et ne regrète pas de l'avoir acheté une seule seconde.
Avec un peu de retard ( 5 ans ?), je viens de lire cette BD de Bilal, à cause principalement des critiques déjà postées. Je ne le regrette pas. Ce n'est pas toujours facile à suivre mais une fois qu'on est dedans, on ne s'arrête plus. C'est plus que du grand art, c'est du Bilal. Effectivement comme le dit Allerio, on retrouve certaines similitudes de nos jours alors que cette BD est sortie en 1998. A lire, à relire et surtout à suivre. La suite c'est peut être l'avenir....
Je ne vais pas détailler les raisons qui m'ont fait ADORER cet album, elles sont déjà citées dans les précédents éloges. Je ne ferai donc que confirmer l'exceptionnelle qualité de ce 1er volume. A lire (déguster !) ABSOLUMENT !!!
Certainement le meilleur album de Bilal, tant au niveau des dessins (de vraies peintures, absolument merveilleux!!!) que du scénario (guerre, futur plus que pessimiste, désolation mais des personnages qui, au milieu de cet enfer, continuent de vivre, d'aimer, d'espérer). On voit que Bilal s'est vraiment impliqué, qu'il s'est donné a fond pour rendre cet album si beau et si personnel. Le fait que l'action se déroule en Yougoslavie, pays de l'auteur, y est surement pour quelque chose.
Il ne reste plus qu'a attendre patiemment que Môssieur Bilal daigne nous offrir la suite de ce triptique qui s'annonce merveilleux et qui pourrait bien former une des meilleures séries de l'Histoire de la bande dessinée qui n'aura que très rarement si bien mérité son appellation de 9e Art.
Bilal se lance dans une nouvelle série. Ca démarre à Sarajevo, en pleine guerre, trois nourrissons dans
un orphelinat à ciel ouvert. Trente ans plus tard, Nike, l'un d'entre eux, par à la recherche de ses deux
compagnons de naissance. Comme toujours chez Bilal, ses angoisses, ses peurs sont omniprésentes :
le terrorisme, le fanatisme religieux, la dictature...
Narrativement, il continue d'exploser la structure, des ellipses, des flashbacks, saut d'un personnage à l'autre.
Son passage par le cinéma se fait sentir. Et graphiquement c'est encore plus génial que d'habitude. A chaque album
ses progrès m'époustouflent. A chaque fois je crois qu'il a atteint le summum. Ici chaque dessin est une petite peinture.
A la vue du résultat, on comprend que plusieurs années lui sont nécessaires pour faire une BD.